Auteur : Maxime Raby

SFR teste la 5G avec Huawei et atteint 1,6 Gbits/s

 

Après avoir franchi une étape  dans la préparation du déploiement de la 5G en réalisant une connexion avec Nokia récemment par le biais du système 5G New Radio (NR) sur la bande de fréquence 3,5 GHz, SFR continue ses tests et fait un pas de plus vers le lancement de la 5G.

SFR annonce ainsi être le premier opérateur français à mener une expérimentation "en situation réelle", au cœur de son laboratoire de tests. Une expérimentation qui a permis à l’opérateur de Patrick Drahi d’atteindre un débit pic de 1.6 Gbit/s. 

Plus précisément, la solution radio 5G grandeur nature mise en place « est constituée d’une antenne active et d’un terminal pré-commercial. Cette solution opère dans la bande 3.5 Ghz, sur la base des dernières spécifications 3GPP 5G aussi dénommées NR (New Radio). L’antenne active 5G repose sur la technologie massive MIMO et est composée de 64 transmetteurs et 64 récepteurs (par opposition à 2 ou 4 transmetteurs/récepteurs en 4G), ce qui permet d’accroître significativement la capacité radio, et de pouvoir offrir un débit élevé à un maximum d’utilisateurs sur un même site radio, l’infrastructure radio et le terminal ont été fournis par Huawei », informe un communiqué. Pour rappel, SFR prévoit de commercialiser la 5G en 2020.

Christophe Delaye, Directeur Exécutif Réseaux et Systèmes d’Information de SFR, a déclaré: « Avec ce nouveau test 5G, SFR franchit ainsi une étape majeure pour préparer son réseau aux futurs déploiements commerciaux 5G et confirme sa position à la pointe de l’innovation. Grâce à la 5G, SFR bénéficiera de l’ultra-haut débit et d’une latence très faible qui permettront de transformer l’expérience mobile de ses abonnés et de proposer de nouveaux moyens de diffusion de nos contenus média.»

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Free : “nous avons légèrement tardé à adapter notre politique commerciale face aux promotions de nos concurrents”

Si Xavier Niel s’est rendu à l’évidence lors de la publication des résultats trimestriels d’Iliad, attestant que les chiffres du groupe ne sont pas à la hauteur des espérances depuis près de neuf mois, le nouveau directeur général du groupe, Thomas Reynaud, en a profité pour donner son premier son de cloche.

Les dirigeants de Free ont ainsi fait leur mea-cupla lors de la présentation des chiffres d’iliad devant les analystes récemment, avouant que Free a souffert depuis six à neuf mois. C’est la raison pour laquelle l’opérateur a annoncé la mise en place d’une nouvelle politique commerciale. Dans les colonnes de Challenges, le nouveau directeur général de Free, qui a pris la place de Maxime Lombardini désormais à la tête du conseil d’administration, a joué au jeu des confidences en toute transparence : "Nous avons légèrement tardé à adapter notre politique commerciale face aux promotions systématiques de nos concurrents" . Et d’ajouter que Free est "aujourd’hui en phase de transition, au début d’un nouveau cycle de croissance avec l’Italie, une nouvelle box, de nouvelles offres et innovations. Les fondamentaux sont solides et nous n’avons pas d’inquiétudes sur notre stratégie". Concrètement, cette nouvelle approche repose sur plusieurs nouveautés à venir, à savoir, une politique promotionnelle mieux adaptée (Exemple de l’offre promotionnelle Very Free lancée fin mars), le déploiement d’une politique active de fidélisation et de rétention, une segmentation plus forte des canaux de distribution, la poursuite de l’engagement du Groupe dans l’accélération dans le Très Haut Débit fixe et mobile mais aussi le lancement de nouvelles offres dans les prochaines semaines afin de relancer les recrutements et d’augmenter l’ARPU à terme. 

Objectif, rassurer dès le prochain trimestre les investisseurs après la chute de près de 20% en Bourse le jour de la publication de ses résultats, et faire oublier cette erreur de parcours sur le fixe à savoir la perte de 19 000 abonnés malgré une nette augmentation en terme de recrutement  mais aussi faire mieux sur le mobile après une baisse de régime inhabituelle. D’ailleurs SFR en a profité en volant la vedette à l’opérateur de Xavier Niel sur ce segment lors du premier trimestre. Bouygues Telecom qui n’a jamais caché qu’il répondrait coup sur coup aux Vente Privée du trublion, a même fini par le surprendre en jouant simplement le même jeu. D’ailleurs le DG d’Iliad ne s’y trompe pas :" Nous n’avons jamais sous-estimé nos adversaires", a t-il avoué. Martin Bouygues avait annoncé la couleur en visant ce point important, où Free "génère l’essentiel de son cash", commente l’hebdomadaire. " Les clients sont sensibles au prix du fixe", souligne de son côté Olivier Roussat, PDG de Bouygues même si l’opérateur indique avoir levé le pied au premier trimestre 2018 sur les promotions. « Nous sommes partis après tout le monde, mais nous avons rattrapé notre retard, et aujourd’hui, nous agitons le marché », ajoute l’intéressé.
 
Bref, comme l’a montré l’histoire de Free, ce dernier a tendance à se reposer sur ses lauriers quand les recrutements vont bien. Et c’est quand il rencontre une difficulté qu’il réagit et se montre créatif et agressif. Et cette fois-ci ne devrait pas faire exception à la règle. Xavier Niel a en effet annoncé la couleur : "On travaille, on réfléchit, on change tout dans l’entreprise. Nous nous sommes réinventés plusieurs fois dans notre histoire. Le lancement de l’Italie n’est peut-être pas allé assez vite. La nouvelle box a peut être un peu de retard, un an ou deux. Mais notre idée, c’est d’abord d’être révolutionnaire, pas d’être soumis au cours de Bourse ". 
 
Source : Challenges

 

 

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