La boutique de Free Mobile accueille un second smartphone 4G 700 MHz à petit prix. Après le Nokia 1 Plus à 99 euros, voici en effet l’Alcatel 1x lui aussi à 99 euros. Univers Freebox a eu l’occasion de le tester, grâce à un modèle de prêt. Découvrez nos impressions à son sujet, pas totalement négatives, malgré le positionnement d’entrée de gamme.
Pour commencer, rappelons ses principales caractéristiques :
– Processeur : quad-core 1,5 GHz (chipset MediaTek MT6739)
– Mémoire vive : 2 Go
– Écran : dalle IPS 5,5 pouces dans une définition HD+ ( 1 440 x 720 pixels) protégé par du verre Dragon Trail
– Stockage : 16 Go (extensibles par MicroSD)
– Compatibilité 4G : support des bandes B1 / B2 / B3 / B5 / B7 / B8 / B20 / B28
– Double capteur photo dorsal : 13 Mégapixels (principal) et 2 Mégapixels (infos de profondeur)
– Appareil photo frontal : 5 Mégapixels (flash simulé par l’écran virant au blanc)
– Prise casque : oui (tranche supérieure)
– Connectique de charge : Micro-USB (tranche inférieure)
– Connectivité Bluetooth : version 4.2
– Batterie : 3 000 mAh (non amovible) rechargeable avec un bloc 5 Watts
– Système d’exploitation : Android 8.1 Oreo
– Protection : reconnaissance faciale
Un format compact et une finition sans fioriture
Avec ce smartphone à 99 euros, on se retrouve en présence d’une finition plastique un peu cheap et d’un design sans fioriture. Certains membres de la rédaction ont même pensé qu’il s’agissait d’un Wiko. C’est dire si son design n’est pas différenciant. Un smartphone lambda.
On peut toutefois lui trouver des choses appréciables, comme le format compact, le poids léger et le dos non glissant qui assurent une bonne préhension. Les petites mains et les plus maladroits apprécieront.
Un affichage correct, mais un tactile désagréable
Si l’écran IPS 5,5 pouces HD+ n’est pas une torture à regarder avec une luminosité correcte et de bons angles de vision, on ne peut pas dire qu’il soit des plus agréables à utiliser. Il accroche facilement les doigts.
Parlons aussi du son produit par l’une des grilles dans la tranche inférieure. Faiblard, sans relief et nasillard, il est tout simplement désagréable à écouter en musique ou en jeu. À moins de faire dans le masochisme, il servira juste aux sonneries d’appel ou de SMS.
Toujours à propos de la partie audio, les mélomanes apprécieront de trouver le mini-jack dans la tranche supérieure.
La photo en appoint et un effet plus « bloqué » que Bokeh…
Passons maintenant à la partie photo. Elle servira pour de la photo d’appoint à visualiser sur le smartphone et à diffuser sur les réseaux sociaux. Rien d’autre.
Le double capteur photo arrière produit des clichés acceptables avec une bonne luminosité. En mode portrait avec un flou autour du sujet (effet Bokeh) proposé grâce au second capteur (servant aux infos de profondeur), c’est en revanche plus compliqué. Le smartphone semble avoir du mal à s’en sortir. Du coup, on attend la fin d’un yo-yo, sans en plus avoir l’assurance d’obtenir quelque-chose de potable à la fin. Bref, un mode portrait qui fait surtout acte de présence.
Ci-dessous, sans zoom, puis avec zoom :
Le mode portrait et son effet Bokeh (quand on arrive à en tirer quelque-chose) :
Quant au capteur photo avant, il produit des clichés de mauvaise qualité. Même l’astuce de l’écran blanc simulant un flash ne parvient pas à rattraper quoi que ce soit.
Ci-dessous, un selfie pris en intérieur :
Un smartphone qui se retrouve vite à chauffer
Avec un processeur quad-core 1,5 GHz et 2 Go de RAM, on se retrouve vite à fond de cale. Le moindre téléchargement, la moindre photo ou le moindre test de débit entraîne une surchauffe à l’arrière, dans la partie supérieure. On a testé un benchmark juste pour voir. Ça chauffait sévère et l’application a fini par planter.
Voilà qui en dit long sur les performances de ce smartphone. On évitera donc d’abuser du multi-tâches et on se limitera à quelques jeux très légers.
Une grosse batterie, mais une charge loin d’être rapide
Avec une batterie 3 000 mAh, l’autonomie s’annonce plutôt bonne. D’ailleurs, en l’espace de 24 heures avec des photos, des tests de débits, des installations et de nombreuses manipulations, nous avons perdu 50 % de charge. Autant dire qu’avec une utilisation modérée, on peut espérer tenir facilement les deux-trois jours.
Reste qu’avec une telle capacité, le chargeur 5 Watts fourni paraît bien léger. Juste pour vous donner une idée : en l’espace de 30 minutes, nous avons récupéré à peine 16 %. Ne comptez pas sur une recharge salvatrice avant de partir de matin.
Une petite 4G, mais un support de la bande des 700 MHz
On parle de 4G de catégorie 4, soit jusqu’à 150 Mbit/s en réception. D’après nos tests de débits, sur des points où nous avons déjà pu atteindre les 150 voire 200 Mbit/s, parvenir à 60 Mbit/s tenait de l’exploit. Nous nous sommes plus souvent retrouvés à 20 ou 30 Mbit/s.
Chose appréciable pour les abonnés Free Mobile, l’Alcatel 1x gère la 4G sur les fréquences 700 (B28). Un bon point, sachant que l’opérateur pourra bientôt proposer cette 4G 700 MHz offrant une meilleure couverture et de meilleurs débits sur l’ensemble du territoire.
Un système Oreo
L’Alcatel 1x n’est pas fourni avec la dernière version d’Android, à savoir la 9.0 Pie, mais avec la mouture 8.1 Oreo. Au moins, les patchs de sécurité, sans être les plus récents, sont ceux du mois de janvier 2019. La ROM se rapproche globalement de l’expérience originale Android, avec son tiroir d’applications, et n’est pas chargée de logiciels issus de partenariats. Un bon point.
On trouve quelques petites fonctions intéressantes comme la possibilité de retirer les boutons de navigation pour une navigation gestuelle, le filtrage dans le tiroir d’applications (date, alphabétique ou fréquence d’utilisation), les applications clonées (plusieurs instances d’une même application), la capture d’écran à trois doigts.
Sans oublier d’évoquer DuraSpeed. Cette fonction permet de gérer les applications ayant le droit de fonctionner en arrière-plan afin de favoriser les applications en premier plan. Bienvenu sur un smartphone aux performances limitées.
Parlons enfin de la reconnaissance faciale proposée en alternative au schéma ou au code pour déverrouiller le smartphone. Si elle n’est pas la plus rapide, celle-ci fonctionne plutôt bien, même lorsqu’il fait sombre. Un bon point pour un smartphone d’entrée de gamme, même si on aurait préféré un lecteur d’empreintes digitales, plus sécurisé.
VERDICT :
Sans surprise, on se retrouve avec un smartphone aux performances très limitées, avec une partie photo anecdotique et une qualité sonore à faire saigner les oreilles sensibles. Maintenant, on note quelques petites choses appréciables pour un smartphone à 99 euros comme l’écran plutôt agréable à regarder, la ROM pas chargée d’applications partenaires – à défaut d’être récente -, la présence du mini-jack, la reconnaissance faciale et la batterie de bonne capacité – mais à la recharge interminable. Soulignons aussi l’aspect compact et léger du smartphone. Sans oublier la compatibilité avec la 4G 700 MHz, un argument non négligeable pour un abonné Free Mobile.