L’ARCEP ouvre une consultation pour libérer la bande 26GHz actuellement utilisée par des faisceaux hertziens.
Si la couverture 5G reposera principalement sur les nouvelles fréquences dans les bandes basses (3,4-3,8 GHz), l’Autorité explique que pour répondre aux impératifs de très grande capacité et de faible latence, il faut recourir à des fréquences très supérieures aux hauteurs actuelles, dans les bandes " millimétriques ". Au niveau européen c’est la bande 26GHz qui a été choisie comme “pionnière”.
La bande des 26Ghz en France est principalement utilisée pour des liaisons hertziennes point à point entre deux stations radioélectriques fixes équipées d’antennes directives. Ces liaisons sont couramment utilisées, notamment pour le raccordement des stations de base des opérateurs mobiles ou pour l’infrastructure des réseaux radioélectriques indépendants.
“Les fréquences de la bande 25,5 – 27 GHz sont attribuées au ministère des Armées, au Centre national d’études spatiales, et l’administration chargée la météorologie. La bande 26 GHz accueille donc également des stations terriennes du service d’exploration de la Terre par satellite, du service de recherche spatiale et du service fixe par satellite” précise par ailleurs l’ARCEP.
Cette consultation (ouverte jusqu’au 18 juin 2018) vise donc entre autres à définir la faisabilité de la migration des faisceaux hertziens vers d’autres bandes et à définir également comment les stations terriennes vont coexister avec la future 5G.
L’ARCEP publie les résultats de son observatoire des marchés des communications électroniques pour l’année 2017. La croissance est principalement portée par la fibre et la 4G.
Sur le fixe, la croissance du nombre d’accès très haut débit (+1,5 million) a doublé en trois ans, majoritairement grâce à la fibre optique de bout en bout.
Les abonnements xDSL qui représentent 74% des accès internet en 2017 continuent de diminuer comme c’est le cas depuis 2008, au profit des abonnements très haut débit +1,5 million en un an en 2017 (7,0 millions au total fin 2017). Ce sont d’eux dont provient la totalité de la croissance portée principalement par le FttH ( +1,1 million cette année).
L’ARCEP précise que fin 2017, le nombre de logements éligibles au très haut débit (incluant les logements éligibles au VDSL2) est estimé à 17,7 millions (+12% en un an). Parmi ceux-ci, 10,3 millions de logements sont éligibles à la technologie FttH (+34% en un an), 9,1 millions de logements le sont à des offres très haut débit en fibre optique avec terminaison par le câble coaxial (+2%), et 5,8 millions de logements à la technologie VDSL2 (+2% en un an).
En ce qui concerne le mobile, le nombre de cartes SIM s’est accru de 1,6 million en un an pour s’établir à 74,6 millions au 31 décembre 2017. L’amélioration de la couverture et le fait que la population soit de plus en plus équipée en terminaux adaptés favorisent la consommation de données explique l’ARCEP.
Le nombre d’utilisateurs des réseaux 4G (41,6 millions) augmente de près de 10 millions par an, ils sont à l’origine de 90% du volume de données échangées sur les réseaux mobiles. 2,2 exaoctets, c’est la consommation de données sur les réseaux mobiles pour l’année 2017, elle a plus que doublé par rapport à 2016. La consommation moyenne en 2017 est de 2,7 Go par mois et par carte et atteint 4,8 Go pour les clients actifs sur les réseaux 4G. Le nombre de cartes actives sur les réseaux 3G continue également de s’accroître : 56,7 millions, +3,9 millions en un an.