Clin d’oeil : Iliad se présente aux twittos polonais en reprenant la musique et l’habillage de sa Freebox Pop.
A la surprise générale, Iliad-Free a annoncé hier son intention de reprendre l’opérateur Play, leader du mobile en Pologne pour 3,5 milliards d’euros. Dans la foulée de la présentation de l’offre d’achat, le groupe de Xavier Niel a lancé le compte Twitter officiel “Iliad PL” (Pologne). Comme si la finalisation de l’opération prévue en novembre n’était qu’une simple formalité.
Pas de perte de temps donc pour le groupe français qui en a profité hier pour poster sa première vidéo de présentation en polonais. Celle-ci introduit les principaux chiffres du groupe et détaille ses objectifs sur la fibre, la 5G mais aussi le B2B et le Cloud tout en rappelant son adn, à savoir des offres innovantes et simples avec un excellent rapport qualité-prix. Mais force est de constater qu’après le lancement de sa Freebox Pop en juillet dernier, Iliad a aussi décidé de rentabiliser ses investissements marketing.
La vidéo réutilise non seulement l’habillage utilisé pour la présentation de la nouvelle box de Free mais aussi la musique ! A moins que l’opérateur n’envisage de lancer sa Freebox Pop en Pologne diront certains. Ça c’est beaucoup moins sûr !
Pour accompagner les débuts de Play sur le marché du fixe en Pologne, Free compte bien y lancer ses Freebox.
Changer de dimension et se joindre à la consolidation européenne à défaut de tout mouvement dans l’hexagone. En rachetant le Free polonais, leader du mobile dans le pays devant Orange, Iliad continue son internationalisation après son lancement en Italie et l’acquisition d’Eir en Irlande en duo avec la holding de Xavier Niel.
“Play s’est lancé en 2007 sur le marché polonais à partir d’une feuille blanche. Ils ont les mêmes codes de marque que Free : simplicité, innovation, rapport qualité-prix. Nous nous connaissons bien, pour avoir défendu ensemble à Bruxelles les opérateurs alternatifs et la concurrence” a déclaré hier Thomas Reynaud, directeur général d’Iliad dans les lignes des Echos. Le groupe de Xavier Niel rentre ainsi dans la cours des grands sur le Vieux Continent en devenant le sixième groupe télécoms européens, dépassant par la même occasion Altice.
En Pologne, Iliad a pour objectif d’accompagner la croissance de Play sur le marché du mobile mais aussi de faciliter son entrée sur le marché du fixe. L’opérateur a lancé de premières offres très haut débit en mars 2020 mais a séduit seulement 500 abonnés depuis. Le groupe de Xavier Niel compte ainsi amener avec lui ses Freebox en Pologne pour donner le coup de pouce nécessaire, rapporte le quotidien. En Italie, Iliad lancera aussi la box de Free sur le fixe début 2021 avec la ferme intention de chambouler le marché. C’est tout le savoir-faire technologique de l’opérateur français qui va tenter de séduire l’Italie et la Pologne. Une première à l’heure où la Freebox est toujours attendue à La Réunion.
Après le service de SVoD pour les fans d’horreur “Shadowz”, c’est au tour du service ludo-éducatif Noggin de débarquer dans Amazon Channels, sur Prime Video.
Il en faut pour petits et grands. Noggin de Nickelodeon Junior vient de rejoindre la liste des contenus proposés par Amazon Channels, sur Prime Video. Proposé à 3,99€/mois sans engagement, ce nouveau service est accessible avec 30 jours d’essai gratuit, sans engagement. Attention, pour y accéder il faut cependant un abonnement Amazon Prime inclus dans l’offre Freebox Delta et disponible en option sur Freebox Pop, mini 4K et One.
Noggin propose aux enfants d’âge préscolaire un contenu éducatif mettant en vedette des personnages familiers Nick Jr développé par des experts. Les titres mis à disposition incluent Dora l’exploratrice, Shimmer and Shine, PAW Patrol , Blaze and the Monster Machines et Go, Diego, Go, entre autres. Les abonnés pourront ainsi regarder et télécharger des contenus longs et courts.
Pour rappel, Amazon Channels fonctionne comme un agrégateur de chaînes permettant de choisir à la carte les chaînes ou services que l’abonné souhaite regarder. La plateforme est ainsi réservée aux abonnés Amazon Prime, lesquels ont accès au service de SVOD du géant américain tout en bénéficiant de livraisons gratuites et illimitées.
Après le lancement d’Iliad en Italie et le rachat d’Eir Telecom en Irlande, Iliad continue son expansion à l’international. La maison-mère de Free annonce le lancement d’une offre publique sur Play, leader du marché mobile polonais avec 15 millions d’abonnés.
De l’eau a coulé sous les ponts et une opportunité en or s’est visiblement profilé depuis l’année dernière et une déclaration de Thomas Reynaud, directeur général d’Iliad : “on va rester en France et en Italie”. Si Iliad/Free s’est ouvert à l’international en 2018, le groupe n’envisageait pas alors de tirer profit d’une nouvelle opportunité de croissance à l’étranger.
C’est mal connaître Xavier Niel et sa soif d’investir. Ce matin et contre toute attente, Iliad annonce le lancement d’une offre publique sur Play, leader du marché mobile polonais avec 15 millions d’abonnés. L’opération porte “sur l’intégralité des actions composant le capital social de l’opérateur de télécommunications pour un montant en numéraire de 2,2 milliards et 3,5 milliards d’euros en valeur d’entreprise”, annonce un communiqué.
Dans une optique de sécurisation, Iliad a également dans ce cadre conclu un accord contraignant relatif à l’acquisition d’un bloc de contrôle de 40% auprès des deux actionnaires de référence de la société lui conférant la majorité des sièges au conseil d’administration de Play.
Iliad rachète un opérateur en forme
“Play, comme iliad, a bénéficié d’une croissance exceptionnelle au cours des 15 dernières années. Dernier entrant en 2007 sur le marché de la téléphonie mobile polonais, il est aujourd’hui avec une part de marché de 29%, le premier opérateur national de téléphonie mobile. Le groupe compte aujourd’hui environ 2 800 collaborateurs”, indique Iliad.
Au cours des 12 derniers mois, Play a affiché un chiffre d’affaires de 1,6 milliard d’euros en croissance de 2,0% , un EBITDAaL2 de 523 millions d’euros (marge de 32,1 %), et un cash-flow opérationnel de 359 millions d’euros.
Iliad a pour objectif d’accompagner la croissance de Play sur le marché du mobile et de faciliter son entrée sur le marché du fixe.
“Cette belle opération industrielle constitue un nouveau relais de croissance pour le Groupe Iliad et lui donne accès à un des marchés télécoms à fort potentiel en Europe. La mise en commun des savoir-faire des équipes de Play et d’Iliad va venir renforcer les fondamentaux du Groupe Iliad, en combinant croissance et innovation. Grâce à cette opération, Iliad devient le 6ème Groupe télécom européen. Pleinement engagé dans la mise en œuvre de son Plan Odyssée 2024, iliad est un groupe solide qui poursuit son développement avec confiance”, déclare ce matin Thomas Reynaud.
et sécurisation d’un bloc de contrôle de 40% auprès des deux actionnaires de référence. • Iliad et Play partagent une histoire de réussite semblable comme derniers entrants mobile dans trois grands pays européens. Réunis, ils représentent 41 millions d’abonnés en France, en Pologne et en Italie. Iliad sera le meilleur partenaire industriel pour accompagner la croissance de Play sur le marché mobile et optimiser son entrée sur le marché fixe. • Un rapprochement dans l’intérêt des actionnaires d’iliad : une opportunité unique d’entrer sur un grand marché en croissance tout en générant un impact relutif sur le BPA et le FCF par action du groupe dès la 1ère année. • L’acquisition sera financée par dette et par cash. Cette opération s’appuie sur la solidité financière d’iliad et vient renforcer son profil de croissance et sa génération de cashflow
C’est parti pour les nouveautés de la semaine ! Nous faisons un point sur les derniers événements marquants chez Free et Free Mobile. Si vous avez manqué l’arrivée d’un nouveau service ou une promotion au cours des sept derniers jours, c’est certainement ici que vous leur mettrez la main dessus.
Nouveautés Free
Vous êtes perdus parmi les centaines de chaînes de la Freebox ? Free met à jour le PDF des chaînes et Replay de Freebox TV. Plus d’infos…
Nouvelle vente flash Canal+ sur les Freebox. Le pack Canal+ est proposé à 19.90€ mois pendant deux ans au lieu de 34.99€/mois avec engagement. Cette offre permet ainsi accéder à toutes les chaînes estampillées Canal+ : Sport, Décalé, Cinéma, Series et Family, auquel s’ajoute un abonnement Disney+ inclus. Une promo similaire avait été lancée en juin dernier. Plus d’infos…
Un nouveau service de SVOD terrifiant est disponible sur Freebox Pop, Delta, One et mini 4K, essayez le gratuitement pendant 7 jours. Il s’agit de Shadowz désormais accessible sur Amazon Channels, sur Prime Video. Il est proposé à 4.99€/mois sans engagement. Plus d’infos…
Après Android en début de semaine, Freebox Connect, l’application pour gérer son Wi-Fi facilement, s’est mis à jour sur iPhone. Il est à présent possible de supprimer un ancien player. Et pour les utilisateurs du nouvel OS d’Apple lancé cette semaine, l’accès au réseau local, utile pour trouver une Freebox, nécessite désormais une permission, qui a été ajoutée. Plus d’infos…
Freebox TV : Dorcel XXX est en promo durant les mois de septembre et octobre. Disponible sur le canal 371 de Freebox TV, la chaîne passe ainsi de 7,99€/mois, le tarif habituel, à 4,99€/mois. Plus d’infos…
Toutes les Freebox Crystal et Mini 4K souscrites depuis le 7 juillet 2020, incluent désormais 5h/mois d’appels vers les fixes d’Algérie et les appels vers les fixes de Tunisie. Plus d’infos…
Prime Vidéo est désormais accessible directement dans la zapliste TV de (presque) toutes les Freebox. Plus d’infos…
Nouveautés Free Mobile
Après avoir baissé la quantité de data en roaming de son offre “Série Free” la semaine dernière sans changer son prix, Free a augmenté de 2 Go la data à l’étranger tout en diminuant de 10 Go la data incluse en France Métropolitaine. Cette fois, le tarif est revu à la baisse. Disponible jusqu’au 22 septembre, l’offre comprend 70 Go dans l’hexagone, 10 Go en roaming sans oublier les appels, SMS et MMS en illimité. Le tout pour 12,99€/mois soit 1 euro de moins que la formule proposée précédemment. Plus d’infos…
Annonces de la semaine
C’est décidé, Free ouvrira prochainement un troisième et quatrième Free Center dans la ville de Bordeaux. Le premier dans le centre commercial Mérignac Soleil et le second dans celui de Rives d’Arcins à Bordeaux Bègles. L’opérateur comptera à terme quatre boutiques dans la préfecture de la Gironde après celle du cours Alsace Lorraine en 2013 et Bordeaux Lac il y a près d’un an. Plus d’infos…
Le succès continue pour l’offre Freebox Delta + Pop, Free assure que les nouveaux abonnés sont prioritaires, mais les retards s’accumulent pour les migrations. Plus d’infos…
Après le réseau de bus SQYBus de la RATP et de Resalys (Transdev) la semaine dernière, c’est au tour d’Albatrans de rendre accessible le ticket SMS aux abonnés Free Mobile mais aussi de Strav. Plus d’infos…
Free et OCS offrent le premier épisode de la nouvelle série de HBO avec Jude Law, directement sur la Freebox. Plus d’infos…
Deuxième volet de notre interview de PRS, un acteur majeur du reconditionnement de smartphones en France. Fini les présentations, place à son système optimisé et internalisé de reconditionnement de smartphones et à sa volonté de se démarquer par la qualité.
Après avoir signé en février 2019, un partenariat avec le numéro un du secteur en France Recommerce, Free a accueilli en mai dernier un nouvel acteur du marché en pleine croissance, PRS (Phone Recycle Solution). Spécialisée dans le reconditionnement de smartphones, cette société développe des offres pour les professionnels de la téléphone mobile. Ayant déjà réalisé des opérations avec le site de vente-privée Veepee, PRS récupère des flottes de smartphones pour les reconditionner et les distribuer. Le tout avec un objectif ambitieux : “être l’acteur majeur de la téléphonie reconditionnée en Europe“.
Alors comment PRS reconditionne certains smartphones disponibles dans la boutique en ligne de Free Mobile ? Univers Freebox a posé la question à l’un de ses cofondateurs, Itsik Teboul. De l’acquisition et la réception rapide des produits, à leur commercialisation en passant par une multitude de points de contrôle comme le “gradage” pour évaluer la qualité du smartphone et les différents tests (logiciels etc) ou encore la réparation des batteries, PRS présente les étapes clés du reconditionnement. Le tout via un mode de fonctionnement en circuit court conçu et présenté par la société comme sa marque de fabrique. “C’est un flux constant avec beaucoup d’automatisations”, explique à ce propos Itsik Teboul.
L’objectif pour Phone Recycle Solution est ainsi d’être “au plus proche du marché ” avec un système entièrement internalisé afin de proposer au client final le prix le plus compétitif et ainsi éviter de l’exposer “à la volatilité de prix importante dans le secteur”. Sur ce marché, les réductions oscillent aujourd’hui entre 30 et 70% comparé à du neuf.
Pas moins de 2500 smartphones traités par jour et un sourcing optimisé
Actuellement, plusieurs milliers d’iPhone d’Apple et divers modèles de Samsung envahissent chaque semaine les locaux de PRS, “environ 2500 produits sont traités par jour, de la réception à la commercialisation”.
Massifs, les arrivages sont rendus possible par une recherche optimisée de fournisseurs qualitatifs actuels et potentiels, à savoir le sourcing. “Aujourd’hui la demande est plus importante que l’offre”, confie la société. Face à cette situation, les acteurs du reconditionnement se doivent aujourd’hui d’être en mesure de trouver du sourcing adapté pour répondre à la demande. Pour PRS c’est un enjeu quotidien qu’il prend à bras-le-corps avec une typologie de partenaires diversifiée, comme “les gros opérateurs mondiaux lesquels ont des capacités de produits très importantes”. Avec eux, PRS signe des “deals de dizaines de milliers de pièces, par référence sur des salles d’enchères”. La stratégie consiste à structurer un accord à l’acquisition sur un volume très important et ce en amont de la réception du fournisseur, toujours dans l’optique de rester au premier plan.
La volonté de normé son système pour toujours plus de qualité mais aussi de grandir
Fort d’un doublement de son chiffre d’affaire chaque année depuis son lancement en 2017, PRS compte une soixantaine de salariés et prévoit de doubler sa superficie prochainement. Face à la concurrence étrangère qu’il considère comme “déloyale”, PRS tend aujourd’hui à se démarquer avec un support entièrement français, en s’appuyant sur un “système rodé, réfléchi et pensé pour le client”, tout en s’entourant d’experts du secteur et de la relation client.
Un mode de fonctionnement pensé pour “normer” le métier du reconditionné qui ne l’est pas aujourd’hui. “Ce qui va faire la différence d’un acteur à un autre, c’est sa capacité à pouvoir normé son système et faire en sorte qu’il y ait des règles bien définies par rapport à la qualité des produit qu’il va expédier. cela se matérialise par beaucoup de points de contrôle, à la fois sur les produits, sur le conditionnement, la qualité des accessoires et le support de SAV”. Autant de points sur lesquels PRS est aujourd’hui intransigeant. C’est d’ailleurs la recette de son succès.
Clin d’oeil : un éternel recommencement et encore les mêmes arguments.
Ils ne passent jamais inaperçus. A chaque nouvelle technologie, la même rengaine, enfin presque. Une soixantaine d’élus écolos et de gauche demandent actuellement un moratoire au gouvernement sur la 5G au moins jusqu’à l’été 2021. Tous plaident pour un “débat démocratique décentralisé” et dénoncent “l’absence d’étude d’impact climatique et environnemental ni aucune consultation publique préalable”. Tout en remettant en cause l’utilité de la 5G. Il est nécessaire selon eux d’attendre le second rapport de l’Anses prévu début 2021 avant de lancer cette nouvelle technologie.
Une mobilisation qui n’est pas sans rappeler une autre moins féroce, en novembre 2012 en amont de l’arrivée de la 4G en France. A l’Assemblée nationale, la députée EELV Laurence Abeille a notamment déclaré : « Il est nécessaire de toujours prendre en compte l’impact sanitaire de nos choix technologiques, je m’inquiète de cette course en avant vers un toujours plus de réseaux et un toujours plus de connexions et de numérique qui se traduit très souvent par un toujours plus de champs électromagnétiques » et d’ajouter que la 4G se déploie « sans aucune étude d’impact environnementale ou sanitaire, alors qu’elle émettrice de champs électromagnétiques beaucoup plus intenses que la 3G ».
Il y a 8 ans, les écologistes militaient pour une meilleure couverture en 3G sur tout le territoire. Aujourd’hui, les signataires du moratoire sur la 5G demandent à ce que la priorité soit donnée à la finalisation de la 4G, et ce après l’avoir contestée en 2012. Bis repetita, on garde les mêmes arguments et on les adapte aux nouvelles technologies, telle une ritournelle.
Très étonnant d’ailleurs qu’aucun moratoire n’ait été demandé sur le WiFi 6. En 2015, la députée EELV a pourtant vu son texte sur la sobriété à l’exposition du public aux ondes adopté par l’Assemblée Nationale. La loi Abeille est alors née. Celle-ci interdit notamment le WiFi à la crèche. Dans les classes des écoles primaires, il doit être coupé lorsqu’il n’est pas utilisé pour les activités pédagogiques.
Seul candidat à sa succession sur la TNT, la chaîne cryptée défendra la 30 septembre prochain son dossier devant le CSA.
Après s’être posé la question d’un éventuel retrait de la TNT à la fin de l’année, Canal+ est en route pour renouveler sa fréquence TNT sur le canal 4. La chaîne cryptée est la seule à avoir déposé un dossier de candidature à sa propre succession à compter du 5 décembre 2020, date de la la fin de son autorisation. Si la filiale de Vivendi n’est pas dans l’obligation de mener à bien le processus, cela avance. Le 30 septembre prochain à 10h30, la chaîne défendra son dossier déclaré recevable en séance publique devant le CSA.
A première vue, Canal+ a postulé sous conditions. Car aux yeux de Maxime Saada, président du directoire du groupe Canal+, les obligations sont assommantes, « la fiscalité n’a cessé de se durcir en France » et les « coûts de diffusion propres à la TNT sont extrêmement élevés », a-t-il déclaré en janvier, de quoi réfléchir à deux fois. Le passage de 5,5 à 10% de la TVA (120 millions d’euros d’impact) rebute également le groupe. En l’état, le modèle de la chaîne cryptée semble menacé. Surtout que les abonnés TNT ne représentent plus que 5% de sa base totale, soit près de 400 000 abonnés sur 8,2 millions, lesquels sont sur l’IPTV et/ou le satellite.
« Dans certains départements, nous n’avons plus que 100 ou 150 clients TNT, je ne vais pas payer des antennes dans tous les sens pour 150 clients », a pour sa part fait savoir le 9 septembre Frank Cadoret, directeur général de Canal+ France sur 01TV.
Pour autant, le retrait de Canal+ ne devrait pas intervenir dans l’immédiat : « C’est une discussion qu’on a avec le CSA, nous sommes prêts à faire des efforts, mais il faut aussi que le CSA nous aide et qu’il y ait des contreparties ». Nul doute que l’audition à la fin du mois, ne sera pas de tout repos.
Au vu de l’évolution des usages, l’iPTV et l’OTT pourrait toutefois pousser Canal+ vers la sortie de la TNT dans les prochaines années. En attendant, la chaîne cryptée semble bien en route pour une dernière danse, un certain nombre de ses abonnés sont des irréductibles de la TNT et Canal+ ne peut pas leur mettre de décodeurs. Malgré tout, le hertzien numérique a de moins en moins la cote chez les clients de la chaîne cryptée, lancée en 1984.
Retour sur notre entretien avec Xavier Niel lors du lancement de la Freebox Pop le 7 juillet dernier. Le fondateur de Free se penche sur l’importance de la 5G et la stratégie de Free. Des déclarations qui font sens dans le climat actuel.
Sous le feu des projecteurs, la 5G fait couler beaucoup d’encre. Demandes de moratoire d’élus de gauche et écologistes, défiance et craintes sur une potentielle dangerosité, poussent aujourd’hui la cinquième génération de téléphonie mobile sur le terrain politique. Pour sa part, Emmanuel Macron reste inflexible, il faut “tordre le coup aux fausses idées” a t-il martelé récemment. Pour l’Etat, pas de débat possible, il faut lancer la 5G sans tergiverser car c’est un tournant de l’innovation. “La 5G sera déployée en pleine transparence, avec à chaque étape toutes les garanties environnementales et sanitaires”, a tenu à rassurer le chef de l’Etat.
Du côté de l’Arcep, son de cloche similaire bien que le régulateur se montre ouvert au débat. “Tous les craintes sont légitimes mais pas de nature à remettre en cause le lancement de la 5G”, a confié avant-hier Sébastien Soriano dans les lignes de la Tribune.
La 5G, c’est d’abord le projet des opérateurs. Les premières offres seront lancées à la fin de l’année après l’attribution des fréquences. De son côté, Bouygues Telecom propose de puis peu des forfaits 5G ready, sans le réseau qui va avec. Pour sa part, Free prévoit tout comme Orange de dégainer ses offres en fin d’année si tout se passe bien.
Dans une interview accordée le mardi 7 juillet à Univers Freebox en marge de la conférence de lancement de la Freebox Pop, Xavier Niel est revenu sur la feuille de route de l’opérateur et sa vision tout en se fendant d’un petit tacle ironique sur un concurrent, “je ne savais que certains opérateurs ont déployé la 5G, ils sont très forts puisque nous on n’a pas de fréquences, je ne sais pas comment ils ont fait mais cela doit être des génies”.
“On a besoin de la 5G”
Plus sérieusement, Free n’est pas de l’avis du duo Bouygues Telecom-SFR et leur demande de report de la 5G au profit de la 4G, laquelle s’est finalement soldée par un échec. Balayant d’un revers de main toute peur irrationnelle autour de cette technologie, le fondateur de Free martèle : “on a besoin de la 5G”. Et ce pour deux raisons, la première réside dans la désaturation des réseaux 4G, “on consomme toujours plus de débit et pour cette consommation supplémentaire, on a besoin de spectre pour avancer, pour déployer”. Le deuxième élément mis en exergue par le magnat des télécoms, “l’attractivité de la France” d’un point de vue industriel. Xavier Niel prend l’exemple d’une société asiatique souhaitant par exemple investir en Europe. « Si à ce moment là, vous avez une carte où tous les pays ont la 5G sauf la France, l’investisseur pourrait se dire la France n’est pas un pays top moderne et ce n’est pas là que je souhaite investir. »
“On a eu un long débat autour de la 5G, c’est un rendez-vous important pour Free, pour le secteur des télécoms mais surtout pour notre économie. Vous savez que les fréquences 5G ont été attribuées dans tous les pays du G7, dans la plupart des pays de l’OCDE et la France ne doit pas prendre de retard”, A pour sa part soutenu début septembre sur BFM Business, le directeur général d’Iliad, Thomas Reynaud.
A l’instar de la position ferme de Stéphane Richard, PDG d’Orange, il est donc nécessaire selon Free de déployer rapidement un réseau 5G qui fonctionne sur le territoire. « On déploie, on ne fait pas de marketing, on ne fait pas de tests, on n’affiche pas trois antennes pour faire genre dans un coin, notre nature à nous c’est de déployer un réseau et de l’allumer » confie Xavier Niel. Autrement dit, si Free ne dispose pas d’autant de stations expérimentales que ses rivaux, cela ne l’empêche pas de déployer massivement son réseau, en fibrant la quasi-intégralité de ses sites. Dans l’ombre, sans campagne de communication, chaque chose en son temps.
« On fera de la 5G en 1800 MHz et 700 MHz si on a du spectre disponible »
On le sait la 5G, apportera réellement une augmentation en matière de débit chez le grand public seulement à partir de 2023 quand cette technologie fonctionnera de manière autonome sur un coeur de réseau 5G. Pour Xavier Niel, « la plus grosse révolution sur la 5G, ce sera de rajouter des fréquences supplémentaires et d’en obtenir, c’est l’appel d’offre du mois de septembre pour la bande 3,5 GHz. Donc après oui, on fera de la 5G en 1800 MHz et 700 MHz si on a du spectre disponible ». Pour autant, il ne faut pas l’oublier, « le vrai spectre pour faire de la 5G c’est le 3,5 Ghz », poursuit le fondateur de Free qui n’exclut donc pas d’utiliser des fréquences 4G pour la nouvelle génération de téléphonie mobile.
Une cohabitation qui techniquement commence à montrer le bout de son nez. Début mai, Univers Freebox vous a révélé la volonté de l’opérateur d’installer la toute nouvelle gamme de station de base de son équipementier Nokia connue sous le nom d’AirScale – qui permet à la fois de capitaliser sur la nouvelle génération des réseaux 5G et de supporter la 4G/LTE sur une même infrastructure radio. Enfin, on le sait, les fréquences comme la 700 MHz feront l’objet d’une harmonisation à l’avenir, puisqu’il s’agit pour l’Europe des bandes qui devraient permettre l’explosion de la 5G. Une aubaine pour Free qui déploie à tour de bras cette fréquence, a contrario de ses rivaux. De quoi couvrir plus rapidement le territoire en 5G, avec des débits certes plus faibles et un spectre plus limité sur la 4G. De son coté, SFR demande une clarification et une discussion avec les pouvoirs publics sur l’utilisation de basses fréquences. Selon son directeur général, Grégory Rabuel, il ne s’agirait alors que d’une étiquette 5G sur de la 4G. Il faudrait alors prévenir les consommateurs.
Vers un encadrement pour éviter toute publicité trompeuse sur la 5G
Pour éviter les dérives dans la communication autour de la 5G et les plaintes qui pourraient en découler du côté des consommateurs, le gouvernement souhaite poser un cadre clair pour les opérateurs. Un groupe de travail va ainsi être mis sur pied sous l’égide de la DGCCRF. Bouygues Telecom et SFR, ainsi que l’association de consommateurs UFC-Que Choisir, ont déjà confirmé en être.
La 5G initialement proposée par les opérateurs reposera sur un coeur de réseau 4G et ne sera donc pas optimale. La vraie 5G, soit la 5G avec un coeur de réseau autonome et la latence réduite attendue par les entreprises, ne devrait en effet pas émerger avant 2023. Les fréquences utilisées ont également un impact sur les débits. La bande de fréquences 700 MHz que prévoit d’utiliser Free assurera une meilleure couverture, mais n’offrira pas les même débits que la bande de fréquences 3,4-3,8 GHz.
En somme, il s’agit d’avoir une certaine transparence concernant la technologie utilisée et les débits auxquels peut prétendre le consommateur.
L’opérateur de Xavier Niel poursuit sa stratégie de quadrillage du territoire pour être au plus proche de ses abonnés et clients prospects.
Des Free Centers, en veux-tu en voilà, Free prévoit de disposer d’un réseau de 120 boutiques d’ici la fin contre 96 aujourd’hui. Deux nouvelles ouvertures sont officiellement prévues à Bordeaux dans les prochaines semaines, une autre devrait quant à elle avoir lieu à Angers à en croire une devinette de l’opérateur début septembre.
Sur sa lancée, Free lance aujourd’hui une nouvelle énigme sur son compte Twiiter toujours dans l’optique de faire deviner aux internautes la ville dans laquelle il implantera une nouvelle boutique, laquelle pourrait être sa 100e. Le logo “SOo” vous dit quelque chose ? A vos claviers !