Vous souvenez-vous de Blackpills, le service déjanté made in France de séries courtes ? La plateforme n’a pas coulé et poursuit sa stratégie de distribution partout dans le monde. Mieux encore, après Orange en 2018, elle vient de signer un accord avec Free, SFR et Bouygues Telecom.
Lancé en 2017 et financé par Xavier Niel, le service de séries au format court pour mobile Blackpills, sort de sa léthargie et garde même le cap. En avril 2019, la plateforme a changé de stratégie en décidant se concentrer sur la production de contenus avec la volonté d’intégrer directement les bouquets optionnels des opérateurs télécom.
L’application mobile a alors été retirée des magasins d’application d’Apple et Android dans les pays où un deal a été signé avec un telco, comme en France. En marge de ce retrait, le co-fondateur de Blackpills, Patrick Holzman (ex-Allociné), a annoncé un succès pour son app avec 4 millions d’utilisateurs séduits à travers le monde et d’ajouter que des discussions étaient encore en cours avec d’autres opérateurs en France, en Allemagne, en Espagne, au UK, en Scandinavie et aux US.
Blackpills va débarquer chez Free, SFR et Bouygues Telecom
Mais depuis silence radio du moins jusqu’à aujourd’hui. Selon Satellifax, Blackpills a signé un accord de distribution avec Free, Bouygues et SFR, venant s’ajouter à celui avec Orange. Les contenus de la plateforme française sont en effet disponibles au sein du bouquet Pickle TV de l’opérateur historique depuis fin 2018. L’arrivée de la plateforme de SVOD dans les offres des autres opérateurs français est quant à elle prévue d’ici la fin de l’année. « Nous avons désormais des accords avec 25 opérateurs dans 20 pays, soit un public éligible de 300 millions de clients », confie aux Echos Patrick Holzman.
Si son ancien rival Studio+ de Vivendi a coulé, Blackpills doit sa survie non seulement à sa stratégie de distribution mais aussi à son studio de production lancé en mars 2019. Celui-ci multiplie les créations originales avec une centaine de séries et films à son actif. Sans oublier des productions pour des tiers comme par exemple Netflix avec « Bonding ». La plateforme ne s’est également pas entêtée à produire seulement des formats courts pour smartphone, en rallongeant la durée de ces productions si nécessaire. Son coeur de cible reste les millenials.