Allonger la durée de vie des smartphones avec l’interdiction de la subvention, accélérer la bascule vers la fibre et améliorer en un claquement de doigt la couverture mobile en zone grise, autant d’évolutions aujourd’hui nécessaires aux yeux du fondateur de Free.
A l’heure où le grand chantier de la fibre mais aussi de la généralisation de la 4G bat son plein, les opérateurs se penchent aussi de plus en plus sur la transition écologique. Dans ce cycle d’investissement fort pour les telcos, Free milite pour plus d’efficience en vue d’améliorer la perception des abonnés des opérateurs.
Le 17 novembre dernier, Xavier Niel, fondateur d’Iliad, a notamment indiqué devant la Commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, que “des évolutions sans aucun coût pour le contribuable permettraient des gains d’efficacité rapide.”
Stop aux nouveaux accès ADSL dans les zones totalement fibrées
Parmi elles, l’arrêt de la commercialisation des nouveaux accès cuivre, dans les zones fibrées par les opérateurs et cela “pour remplir plus vite les réseaux fibre et éviter une impasse économique”, explique le président de Free. L’opérateur a proposé de fermer la commercialisation courant 2021 d’au moins 8 à 10 millions de lignes cuivre correspondant aux adresses où les quatre opérateurs sont présents en fibre depuis plus d’un an.
Une mutualisation totale en zone grise pour améliorer rapidement la couverture mobile
Autre évolution mise en exergue par l’opérateur, la mutualisation en zone grise sans construire de nouveaux sites, “la couverture s’améliorerait drastiquement pour tous les Français”, dixit Xavier Niel.
Dans le cadre du New Deal, les opérateurs partagent de nombreux sites de manière passive (sites multi-opérateurs) mais Free souhaite ainsi aller plus loin dans les zones grises ( 1 ou 2 opérateurs présents) pour améliorer la perception des consommateurs sur la qualité du réseau. La proposition de Free est “d’allumer les fréquences des opérateurs sur les sites existants dans ces zones” afin de régler le problème de couverture très rapidement, et ce au lieu de “déployer des centaines de sites les uns à côté des autres”.
Mettre fin au subventionnement de mobiles
Un autre sujet tient à coeur de Free, l’interdiction des offres de subventionnement de smartphones qu’il juge “opaques mais aussi nuisible pour la planète et le commerce extérieur puisque ça pousse à changer de mobile plus souvent”.
Xavier Niel n’en démord pas, “Il faut y mettre fin ou à minima forcer la transparence en distinguant le prix du terminal et le prix du service. Les consommateurs, la balance commercial et la balance commercial en profiteront “.
L’objectif pour le fondateur de Free est claire, à savoir “allonger la durée de vie et d’utilisation des smartphones”, lesquels représentent aujourd’hui 70% de l’impact environnemental du numérique. Il faut selon lui travailler davantage sur le soutien de la filière du reconditionné.
Par ailleurs, “il est nécessaire d’éviter aux abonnés de payer un abonnement coûteux alors que leur mobile a été complètement remboursé”, enchérit le milliardaire. Sur le marché de la subvention, Free a gagné d’ailleurs une bataille devant la cours de cassation après plusieurs année de combat, puis en appel face à SFR. “Il semblerait que cela soit illégal mais cela n’empêche pas d’autres opérateurs de continuer de mettre ce sytème en oeuvre”, n’a pas manqué enfin de souligné le magnat des télécoms. Chez Free, un abonné conserverait son smartphone 4 ou 5 ans.