Auteur : Maxime Raby

Salt : l’opérateur suisse de Xavier Niel dévoile ses plans et refuse d’être comparé à Free

Après trois années de restructuration, Salt met le cap sur l’évolution. En bonne santé financière, l’opérateur gagne des abonnés et compte investir davantage dans la fibre, un marché sur lequel il s’est lancé en grande pompe en mars dernier, armé d’une offre ultra-concurrentielle. Mais pas seulement.

Deux mois après son arrivée à la tête de l’opérateur, le nouveau patron de Salt, Pascal Grieder a donné la semaine dernière un aperçu de ses projets. Après trois années de restructuration  massive marquées par une internalisation de services et une kyrielle de départs, "les trois prochaines seront placées sous le signe de l’évolution, la période des grandes restructurations est terminée", a confié le successeur de  Andreas Schönenberger. Le mot d’ordre aujourd’hui,  "la croissance des ventes".

De la croissance au lieu d’une réduction des effectifs, plus de B2B, un recentrage sur le service client souvent décrié et la satisfaction (80% aujourd’hui) en "pratiquant une tolérance zéro face aux problèmes", augmenter le chiffre d’affaire "en restant attentif", continuer d’investir dans la fibre sur le long terme afin d’engranger de nouveaux clients. A ses yeux, Salt se doit d’être simple, direct, jeune et dynamique en privilégiant le rapport qualité-prix. D’ailleurs, le fringuant directeur général rejette catégoriquement les spéculations selon lesquelles, comme Free, l’opérateur suivrait la même stratégie à bas prix : "Nous ne sommes pas un fournisseur bon marché et nous ne le voulons pas. Nous devons travailler pour améliorer les performances."

Sur les six premiers mois de l’année, l’opérateur helvète de Xavier Niel a engrangé 13 000  nouveaux abonnés en croissance de 4,5% sur un an, son chiffre d’affaires a augmenté de 0,9% à 512,5 millions de francs suisses. Son Ebitda s’éleve quant à lui à 234,8 millions CHF, en hausse de 6,2%. Enfin, le taux de défection sur l’année chute à 16%, un niveau jamais atteint depuis 2015. De bon augure.

 

 

Source : Bilanz, Le Temps

 

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Canal+ rafle les droits du foot anglais au nez et à la barbe de SFR

 

Belle revanche pour Canal+. Si la chaîne cryptée ne diffusera plus la Ligue 1 à partir de 2020, la filiale de Vivendi va pouvoir donner un second souffle à son offre sportive après avoir récupéré hier les droits de diffusion TV de la Premier League anglaise dès la rentrée 2019. Coup dur pour SFR et RMC Sport.

Le grand retour ! Rappelez-vous en 2016,  les fans de football et abonnés Canal+ faisaient grise mine, alors contraints de modifier leurs habitudes puisqu’après une dizaine d’années de diffusion sur Canal+, la compétition sportive la plus populaire du monde a été chipée à la surprise générale par SFR. Le groupe de Patrick Drahi avait alors remporté la mise en déboursant 115 millions d’euros par saison jusqu’en 2019.

Hier, le groupe Canal+ a pris sa revanche en reprenant "les droits exclusifs de la Premier League anglaise pour les trois prochaines saisons" a t-il fait savoir sur Twitter. La filiale de Vivendi a remporté l’appel d’offres lancé par la FAPL auprès des diffuseurs dans l’hexagone parmi lesquels figuraient RMC Sport, le grand perdant du jour. Canal+ aurait mis sur la table une somme sensiblement similaire à celle versée par SFR actuellement d’après l’Equipe, soit au total 345 millions d’euros.

Quoi qu’il en soit, la filiale de Vivendi va pouvoir donner un sérieux coup de boost à son offre sportive. Ainsi dès la saison prochaine, celle-ci sera en mesure  de proposer à ses abonnés "le meilleur du football français, avec les 3 premiers choix de Ligue 1 à chaque journée, le meilleur des Championnats européens avec l’intégralité de la Premier League mais aussi une grande soirée de Ligue 2 par journée et l’intégralité de la Coupe de la Ligue, la D1 Féminine, la coupe du monde de football féminin, le TOP 14, la Pro D2, le rugby de l’hémisphère Sud, les championnats du monde de Formule 1, Moto GP et Rallyes, le golf et les JO 2020", rappelle enfin le groupe.

Dans la foulée, SFR s’est fendu d’un communiqué dans lequel l’opérateur au carré rouge annonce " travailler dès ce soir avec le groupe Canal+ dans l’esprit des accords trouvés autour de la Champions League, afin de permettre aux abonnés RMC Sport de continuer à vivre la Premier League anglaise sur ses antennes après l’été 2019."

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Quiz Univers Freebox : découvrez les petits secrets de Xavier Niel et si vous êtes gagnants

Durant l’été, Univers Freebox a dégainé un service de quiz. Celui-ci vous propose régulièrement de tester vos connaissances ou juste de vous amuser autour de thèmes comme la Freebox, le mobile, les télécoms ou encore le numérique en général.

Le dernier quiz portait sur les anecdotes autour de Xavier Niel et ses petits secrets. Nous vous proposons aujourd’hui de découvrir les réponses à ce quiz  :

 

1- En 2000, Xavier Niel se rend aux USA afin de chercher des partenaires pour construire une box internet, la future Freebox. Le magnat approche alors une firme et lui propose de créer une co-entreprise mais le deal tombe à l’eau. Qui est-elle ?

  • Amazon
  • Apple
  • Google 
  • Microsoft 

2- Comment garde t-il le secret sur la Freebox V7 ? (plusieurs réponses à cocher)

  • Une équipe réduite planche dessus sans contact avec les autres employés, cantine dédiée, chambres à disposition pour dormir sur place

  • Il a employé une femme de ménage dédiée car des indiscrétions se cachent parfois dans les corbeilles
  • La V7 n’est pas stockée en France
  • Elle n’existe pas

3- En 2009, Xavier Niel a racheté les droits du catalogue de quel chanteur ?

  • Dalida
  • Michel Berger
  • Daniel Balavoine
  • Claude François

4- Xavier Niel a été l’un des premiers à investir dans une firme aujourd’hui valorisée à plus de 50 milliards de dollars : quel est son nom ?

  • Airbnb
  • Didi, le Uber chinois
  • Uber
  • Tesla

5- Lors du démarrage commercial de Free Mobile en janvier 2012, qu’est-ce que Xavier Niel a envoyé devant le siège de Bouygues ?

  • Un tracteur et une benne pleine de fumier
  • Un Kangoo rempli de pigeons
  • Un camion publicitaire avec l’inscription “Journée portes ouvertes romanichels”.
  • Un millier d’abonnés mécontents

 

6- Qui est son jackpot à pattes « Cirrus des Aigles » acquis avec un ami qui lui a rapporté plusieurs millions d’euros mais qui hélas a été contrôlé positif ?

  • Un pur-sang anglais
  • Un lévrier
  • Un aigle
  • Un escargot

 

 

Le TOP 10 des membres enregistrés :

  • n°1 malbac : 6 réponses justes en 13 secondes et 237 millièmes
  • n°2 robin.74 : 6 réponses justes en 14 secondes et 289 millièmes
  • n°3 creaimmo : 6 réponses justes en 14 secondes et 871 millièmes
  • n°4 Freedun : 6 réponses justes en 17 secondes et 227 millièmes
  • n°5 apollyon : 6 réponses justes en 17 secondes et 628 millièmes
  • n°6 MyGuyzmo : 6 réponses justes en 18 secondes et 217 millièmes
  • n°7 zdric : 6 réponses justes en 19 secondes et 644 millièmes
  • n°8 ledominican : 6 réponses justes en 32 secondes et 893 millièmes
  • n°9 Maxuniv : 6 réponses justes en 1 minute et 14 secondes et 361 millièmes
  • n°10 bueno : 5 réponses justes en 1 minute et 2 secondes et 968 millièmes
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Clap de fin pour Girondins TV sur Freebox Révolution avec TV by Canal

 

Après OM TV, c’est fini pour Girondins TV.

Comme annoncé mi-octobre, la chaîne dédiée au club bordelais a cessé d’émettre la nuit dernière. On le savait depuis plusieurs mois, Girondins TV allait progressivement s’éteindre en ne diffusant que des matchs en différé et retransmissions pour respecter les contrats avec les diffuseurs. Après avoir licencié ses 5 salariés, la chaîne baisse donc définitivement le rideau chez les différents opérateurs comme Orange, Free, SFR, Bouygues, etc, un peu plus de 10 ans après son lancement sur la TV d’Orange.

Son coût jugé trop élevé par rapport à l’audience dégagée, a eu raison d’elle. Celle-ci était jusqu’hier soir accessible sur le canal 174 pour les abonnés Freebox Révolution avec TV by Canal. Pour rappel, le groupe Canal+ a arrêté les frais avec OM TV en cessant sa diffusion le 31 août dernier. Aujourd’hui, seule OL TV fait de la résistance.  

 

Arrêt de la diffusion de la chaîne sur Freebox Révolution avec TV by Canal

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Palmarès de la satisfaction client : Orange, champion sur le mobile et les box devant Free

Focus sur la troisième édition de l’enquête d’envergure du magazine Capital sur les marques préférées des Français. Chez les télécoms, Orange prend la première place et devance Free.

En partenariat avec l’institut Statista, Capital dresse cette semaine le palmarès "des meilleures marques pour acheter en confiance". Pour ce faire, le mensuel a sondé 20 0000 consommateurs l’été dernier sur un peu plus de 1600 enseignes, tous secteurs confondus. Parmi les critères sur lesquels portent cette enquête, figurent l’envie de recommander ou non l’enseigne à son entourage, l’attention portée à la clientèle et le niveau d’expertise professionnelle (SAV). A ce jeu là, c’est Orange qui arrive en tête dans la catégorie télécoms. Sur le mobile, l’opérateur historique se démarque avec une note de 7,13/10. En embuscade, Free Mobile prend la deuxième place (7,05) et devance étonnamment CIC Mobile (6,99).

L’agrume fait coup double puisqu’il est élu meilleur FAI avec sa Livebox en étant crédité d’une note de 6,74/10. Juste derrière, on retrouve une nouvelle fois Free et ses Freebox (6,69), l’opérateur perd ainsi sa première place après deux ans de leadership. Bouygues Telecom monte quand à lui sur la troisième marche du podium (6,47).

 

 

L’intégralité de l’enquête est à retrouver dans le magazine Capital, version papier.

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Quand Free annonce une prolongation de ses offres Freebox dans les abribus mais pas sur son site internet

 

Oops, encore un problème de timing. Voici l’astuce pour savoir quelques heures à l’avance la date d’échéance d’une énième prolongation des "Bons Plans" de Free sur ses offres Freebox, celles qui font plus que de la résistance.

C’est simple comme bonjour, comme le fait remarquer un twittos, il vous suffit de prendre les transports en commun, de tomber sur une affiche publicitaire de l’opérateur et de jeter un oeil aux mentions légales en bas de celle-ci. Dans un élan de curiosité, cet usager s’est ainsi aperçu ce matin que les "Bons Plans" de Free sur les offres Freebox sont désormais valables jusqu’au mardi 6 novembre. Seul hic, Free n’a pas encore mis à jour son site internet. L’annonce 2.0 des prolongations sur le fixe a généralement lieu aux alentours de 11h30.

Seul le forfait temporaire 60 Go de Free Mobile a pour l’heure été prolongé sur le site et il est donc logique que les offres Freebox emboîtent le pas comme c’est le cas depuis plusieurs mois. 

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Free Mobile proroge son forfait temporaire 60 Go, cap des 4 mois d’existence en approche

Et ça continue encore et encore. Lancé le 12 juillet dernier puis renouvelé à la rentrée avec 10 Go supplémentaires de data, le forfait "série spéciale" 60 Go à 8,99€/mois la première année de Free Mobile vient d’être une nouvelle fois prolongé jusqu’au mardi 6 novembre. La prochaine fois, cette offre dite "temporaire" franchira le seuil des 4 mois d’existence, du jamais vu chez l’opérateur. Une longévité accrue volontairement, de plus en plus synonyme de pérennisation. Seules les prolongations à outrance et l’habituel compte à rebours rappellent aujourd’hui que ce n’est pas le cas.

Pour rappel, cette offre sans engagement intercalée entre les deux forfaits historiques de l’opérateur, comprend pour la bagatelle de 8,99€/mois pendant un an, appels, SMS et MMS illimités, 60Go en France métropolitaine ou encore 3 Go/mois en roaming depuis Europe et DOM en 3G. A l’issue des 12 mois, les abonnés basculeront automatiquement sur le Forfait Free classique 100Go à 19,99€/mois ou data illimitée à 15,99€/mois pour les abonnés Freebox.

 

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Fin du RTC : Orange dévoile la liste des premières zones concernées par la migration vers la téléphonie sur IP

En route vers la téléphonie sur IP et la fin du RTC. Comme prévu, l’opérateur historique a levé le voile sur les 7 zones et communes en métropole sélectionnées pour migrer vers cette nouvelle technologie en 2023. L’opérateur historique a également annoncé la fourniture d’un boitier aux nouveaux clients pour en bénéficier dès le mois prochain.

On le savait, le 15 novembre prochain, Orange va  enclencher une nouvelle étape de son calendrier autour de la bascule de la technologie RTC vers le protocole IP avec l’arrêt d’ouverture de nouvelles lignes téléphoniques analogiques. L’opérateur commercialisera par la suite uniquement des offres de téléphonie fixe en IP. Les nouveaux clients souhaitant alors souscrire à une offre se verront remettre par Orange un boitier à installer simplement. Celui-ci sera à relier au téléphone et à la prise murale. Les clients actuels ayant déjà une ligne fixe ne sont pas concernés à ce stade, souligne l’opérateur. Et d’ajouter "que les offres de téléphonie sur IP proposées ont les mêmes tarifs que les offres actuelles de téléphonie fixe, quel que soit le support technique, cuivre ou fibre." Celles-ci ne nécessiteront pas de souscription à une offre internet.

Dans le même temps, l’agrume a présenté la liste des premières zones géographiques françaises qui migreront dans leur ensemble vers la technologie IP, à partir du 26 octobre 2023. "C’est une évolution progressive, encadrée par l’ARCEP et qui concerne tous les opérateurs", précise un communiqué. Plus concrètement, cela concerne un groupe de "communes contigües situées dans les départements de Haute Garonne, Vendée, Seine et Marne, Charente Maritime, Nord, Haute Loire et du Morbihan." Cette annonce est ainsi faite 5 ans à l’avance conformément aux engagements pris par Orange vis à vis de l’Arcep. Par conséquent, chaque année, l’opérateur annoncera de nouvelles zones RTC qui fermeront cinq années plus tard et ce jusqu’en 2028. Les clients concernés seront contactés dès qu’il sera temps de basculer vers cette nouvelle technologie. En attendant, les lignes fixes classiques continueront de fonctionner. Aujourd’hui, neuf millions de foyers ont encore le bon vieux téléphone et sont totalement dépendants.

 

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Résultats sondage : abonnés Free Mobile, Orange, SFR et Bouygues, qu’est-ce que la 5G va vous apporter ‘

La 5G mais pour quoi faire ? La 4G n’est pas encore suffisamment déployée en France, c’est en substance ce qui ressort du dernier sondage d’Univers Freebox.

A l’heure où les opérateurs multiplient les tests en condition réelle, la 5G commence à attirer l’attention. Orange, Free, SFR et Bouygues ne veulent pas louper le coche et prévoient de lancer leurs premières offres commerciales grand public en 2020, soit dans environ 2 ans. Alors qu’est-ce que la 5G va vous apporter ? La question vous a été posée le 15 octobre dernier. Résultat, sur les 4257 votants, 44,9% estiment que les usages de cette nouvelle technologie sont encore trop flous et qu’il ne faut pas aller plus vite que la musique. Selon eux, l’heure est au déploiement de la 4G qui n’est pas encore suffisamment généralisée. Chaque chose en son temps donc. Malgré tout, pour 29,9% des participants, la 5G va apporter un débit largement plus rapide que la 4G et une latence très réduite. Ce sera effectivement le cas, puisque cette nouvelle génération de téléphonie mobile sera environ 10 fois plus rapide que la précédente en offrant une latence de l’ordre d’une milliseconde, contre 10 ms en LTE.
 
Derrière, 9,9% des votants attendent une meilleure couverture en intérieur et extérieur, pour 6,6% des sondés, c’est une meilleure expérience utilisateur avec de nouveaux services (réalité virtuelle, robots connectés, shopping virtuel, livraison par drone etc) que la 5G va leur apporter. Par ailleurs, l’arrivée de cette nouvelle technologie signera la fin de la tarification des forfaits par gigaoctet consommé pour évoluer vers une tarification mensuelle unique pour un bouquet de services 5G. Enfin, seulement 3,2% des participants, la sécurité des smartphones va s’améliorer ainsi que leur durée de vie, mais la 5G devrait bel et bien préserver davantage vos appareils.

 

Qu’est-ce que la 5G va vous apporter ?
  1250 votes 29.4%
Un débit largement plus rapide que la 4G et une latence très réduite
 
  422 votes 9.9%
Une meilleure couverture en intérieur et extérieur
 
  263 votes 6.2%
La fin de la tarification des forfaits par gigaoctet
 
  280 votes 6.6%
Une meilleure expérience utilisateur avec de nouveaux services (réalité virtuelle, robots connectés, shopping virtuel, livraison par drone etc)
 
  132 votes 3.1%
Une amélioration de la sécurité et de la durée de vie des batteries des smartphones
 
  1910 votes 44.9%
Rien, la 4G n’est pas encore généralisée et les potentiels usages de la 5G sont encore flous
 
 4257 votes
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Enchères 5G : le régulateur cherche à éviter un jackpot financier, pas de second “New Deal” en vue

Afin d’éviter de folles enchères comme en Italie où le gouvernement a récolté récemment 6,5 milliards d’euros pour les fréquences 5G, l’Arcep est à pied d’oeuvre pour trouver la parade en France.

Les inquiétudes sont légion actuellement sur le marché des télécoms dans l’hexagone. Un coût jugé trop élevé des fréquences aurait pour conséquence selon les acteurs de faire battre de l’aile les investissements des quatre opérateurs nationaux, lesquels s’affairent encore aujourd’hui à déployer la 4G mais aussi la fibre sans réussir pour le moment à monétiser ces technologies dans le prix de leurs forfaits, parmi les plus bas d’Europe.

En marge du lancement vendredi dernier d’une consultation publique sur l’attribution des fréquences 5G dont l’appel à candidatures est prévu mi-2019, le président du régulateur a estimé qu’il y a "une équation encore à résoudre. Pour éviter que la compétitivité de l’attribution ne se transforme en prix élevés, il faut être inventif.” Néanmoins en dépit d’avoir trouvé une alternative idéale pour ne pas être confronté à une flambée des prix, Sébastien Soriano se montre prudent : “je ne peux pas encore vous dire que pour moi l’Italie est un contre-exemple tant que je n’ai pas complètement trouvé la martingale pour qu’on ne fasse pas les mêmes choses”, a t-il confié dans un entretien accordé à Reuters.

Il y une autre problématique à laquelle doit répondre la police des télécoms, celle de la mise à disposition de certaines fréquences comme la bande 3,5 GHz  qui ne pourra être que partielle avant 2026, puisqu’actuellement utilisée par différents acteurs. La quantité de fréquences disponibles au moment des enchères pourrait ainsi être restreinte par rapport aux souhaits et besoins d’Orange,Free, Bouygues Telecom et SFR. Et cela comporte des risques. “Il y a une loi d’airain qui est celle de la rareté. Plus il y a d’acteurs qui veulent une ressource limitée et plus cela crée une attribution qui est compétitive”, ajoute à ce propos Sébastien Soriano. D’où le lancement de cette consultation publique comportant plusieurs solutions techniques pour surmonter cet obstacle.
 

L’idée d’un second "New Deal" semble écartée

 
Alors que le gouvernement a fait le choix de prioriser l’aménagement du territoire au détriment d’enchères juteuses en janvier dernier avec la signature d’un accord sur la généralisation de la 4G avec les opérateurs, celui-ci ne serait pas aujourd’hui dans l’optique de s’en mettre plein les poches avec la 5G.
L’idée d’un second "New Deal" évoquée il y a quelques temps semble toutefois être écartée à en croire le président de l’Arcep. "Dans le cas de la 5G, il s’agit de l’attribution de nouvelles fréquences et non d’un renouvellement", souligne t-il. Céder des fréquences en échange d’ engagements strictes et d’importants investissements dans cette technologie, ne tient pas la corde actuellement. «La nature des ressources en jeu à savoir des bandes de fréquences hautes qui permettent difficilement une couverture exhaustive de la population , se prête mal à un échange de bons précédés “fréquences contre obligations renforcées”», justifie l’agence de presse.
 
De leur côté, les opérateurs sont sur la même longueur d’onde. "Il ne faut pas obérer la capacité des opérateurs à investir dans leurs réseaux en se montrant trop gourmands pour les finances de l’État ! Il y a un équilibre à trouver", a analysé le patron d’Orange. Lors de la conférence Telco2018 fin septembre, la Fédération française des télécoms, représentée par son Président, Didier Casas (Bouygues Telecom), a quant à elle jugé "irrationnelles" les enchères italiennes en rappelant que le new deal, qui va permettre d’obtenir une meilleure couverture mobile sur toute la France, coûte 3 milliards d’euros. Le message est toujours le même : l’Etat doit privilégier les investissements des opérateurs dans les infrastructures
 
 
Source : Reuters
 
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