Auteur : Maxime Raby

Disponible depuis 2 jours en version bêta, la nouvelle application "Freebox" faisant la part belle à l’univers TV et à la maison connectée pour la Freebox Delta, vient de recevoir une seconde mise à jour sur Android. 

Estampillée 4.0.1, cette mise à jour résout des crash dans la section "Machines en réseau" et apporte des corrections diverses.

Néanmoins, une kyrielle de bugs et erreurs provoquent un certain mécontentement chez les utilisateurs  : "La nouvelle version ne fonctionne toujours pas correctement, même après la 2ème mise à jour. Messages d’erreur, plus d’accès direct aux programmes depuis la page d’accueil, accès impossible aux enregistrements et à la télévision", se plaint un utilisateur. "Sur Mini 4K, aucun player compatible n’est connecté à cette Freebox, il  manque toujours le N° de canal de chaque chaîne dans le programme Tv..Bref à corriger d’urgence" enchérit un autre abonné. "Pourquoi 2 autres applications en plus ? L’app est mise à jour pour la Delta mais ceux qui ne l’ont pas (et qui ne veulent pas mettre autant d’argent…) n’ont pas besoin de ces 2 applications que l’on ne peut pas désinstaller". En effet cette nouvelle application se décompose en trois apps sur Android, dont chacune d’elles est dédiée à un univers bien précis. Rappelons qu’il s’agit une version bêta et que les améliorations seront nombreuses.

Une autre mise à jour de l’application #Freebox béta ce matin…#FreeboxDelta pic.twitter.com/5wJ1HUnAKs

— Eric B. 🏞️🌆📡🎙️📻💻📱⚡️📶🆓 (@u4y0u) December 14, 2018

Qui dit commercialisation d’une nouvelle box, dit bugs à répétition pendant de nombreux mois. Afin d’être le plus efficace possible dans la résolution de ceux-ci, Free vient de lancer un tout nouveau bug tracker sur le blog des développeurs Freebox. 

"Ce projet correspond aux anomalies ou aux demandes d’évolutions logicielles pour le Freebox Player Delta et One (V7)", informe les développeurs sur la page dédiée. Ce bug tracker de Free permet ainsi à tous les abonnés de remonter les bugs rencontrés avec la Freebox Delta et One, directement à l’espace développement de l’opérateur. C’est aussi l’endroit où il est possible de proposer des évolutions logicielles. Mais celui-ci n’est en aucun cas un outil d’assistance pour ses problèmes personnels, pour lesquels il faut contacter l’assistance de Free. A noter enfin la présence d’une page dédiée pour chaque modèle de Freebox. 

Clin d’oeil. Il fallait s’y attendre, la Freebox Delta se veut être la Wonder Woman des box et fera tout pour vous protéger avec son pack sécurité. Mais à trop vouloir bien faire, elle finit par entendre des voix, au point de bugger et répéter inlassablement : "Un bruit de vitre cassée a été détecté… Un bruit de vitre cassée a été détecté… Un bruit de vitre cassée a été détecté…" Son propriétaire est furax !  

😑 pic.twitter.com/O2Rs7kBiP3

— Tom (@TomiiBi) December 13, 2018

Dans le top 50 BrandZ des marques françaises les plus puissantes dans l’hexagone en 2019, Orange tient le haut du pavé dans le secteur des télécoms en se classant 5ème. SFR suit à la 8ème place. Free est plus loin, en 22ème position.

Si Louis Vuitton, Chanel et Hermès sont intouchables, le baromètre de WPP et Kanta, un leader mondial des études marketing note qu’à l’approche de son 20ème anniversaire, Free est toujours considéré comme une marque de challenger dans une catégorie très compétitive. "Il est entré la catégorie en 1999 avec sa désormais célèbre Freebox, mais a vraiment commencé à bousculer les choses en 2012 quand il s’est lancé sur le marché du mobile, poussant les autres opérateurs à baisser leurs prix". Si l’opérateur a fait longtemps fait la différence "sur les prix", l’étude note que la marque est davantage basée aujourd’hui sur l’innovation optant pour un positionnement haut de gamme avec l’arrivée de la Freebox Delta, de quoi peut-être faire oublier les résultats décevants sur le fixe lors des 9 premiers mois de l’année si le pari de Xavier Niel s’avère gagnant. Free se classe 22ème avec une valeur estimée à 2,603 milliards de dollars.

Mais dans ce classement, c’est Orange qui se démarque, l’opérateur historique est présenté comme un opérateur proposant des offres et produits hautement pertinents avec une expérience client inégalée. Orange caracole en tête sur la fibre mais aussi sur le mobile et se diversifie avec le lancement d’Orange Bank. Sa stratégie de diversification prime d’ailleurs d’après l’étude et ce sur 5 domaines : Finance, contenus, appareils, vie intelligente et énergie. "Le mantra de la marque Orange est "Human Inside ”, qui souligne la nécessité de développer des innovations numériques au service des personnes et de la société". L’agrume se distingue à la 5ème place, la valeur de la marque est estimée à 20,117milliards de dollars. 

Enfin, SFR peut se féliciter de rester une marque forte dans l’hexagone en prenant la 8ème place. Le baromètre met en exergue la faculté de SFR à réagir après un troisième trimestre 2017 très médiocre. Réorganisation de la direction, nouvelle stratégie autour de plusieurs fondamentaux, à savoir l’amélioration de son service et de l’expérience client, l’opérateur au carré rouge "a également simplifié ses offres mobiles et a cessé d’augmenter ses tarifs de manière impopulaire à mesure que de nouveaux contenus étaient disponibles". Il a également lancé une nouvelle offre sportive, RMC Sport, disponible en OTT. Une nouvelle campagne intitulée «SFR Enjoy» a été lancée à l’été 2018 et regroupe quatre nouveaux ambassadeurs: le footballeur Cristiano Ronaldo, la musicienne Louane, l’acteur Omar Sy et le pilote Sébastien Loeb, de quoi renforcer l’image de la marque, laquelle a une valeur estimée à 7,475 milliards de dollars.

Installé jusqu’à sur le marché avec sa filiale d’hébergement "Online" et sous la marque Iliad Datacenter pour ses centres de données, le groupe de Xavier Niel ne cache plus ses ambitions dans le cloud. Hier, Scaleway est devenue la marque unique du groupe en regroupant sous sa bannière trois types d’offres : cloud, serveurs et datacenters.

Extinction de l’itinérance 3G sur le réseau d’Orange, voix sur 4G (VoLTE), Xavier Niel est revenu sur plusieurs attentes importantes des abonnés Free Mobile au cours d’un entretien accordé à Univers Freebox.

C’est tabou mais Free en viendra à bout.  Si l’itinérance Orange, dont le débit est bridé, est une vraie plaie pour les abonnés Free Mobile qui ne sont pas connectés au réseau propre de Free, il faudra attendre jusqu’à fin 2020 voire début 2021 et l’échéance de l’avenant au contrat liant les deux opérateurs sur la 3G, pour assister à son extinction. Mais depuis quelques semaines le taux d’utilisation du réseau  Free Mobile ne cesse d’augmenter pour atteindre 85,8% à l’heure où nous écrivons ses lignes. Cette ascension impressionnante, Xavier Niel  l’explique simplement : " on déploie, on commence à éteindre des bouts de petits trucs, on commence à être bon". Et d’ajouter qu’à partir d’un moment "l’itinérance il faut qu’on l’éteigne, il faut donc commencer sérieusement". A la question de savoir si Free a mis en place une solution technique pour avancer plus rapidement, Xavier répond d’un air amusé : "Je ne sais pas mais on bosse, on commence à se mettre dans des dispositions" en vue d’éteindre l’itinérance 3G. Quoiqu’il en soit, le fondateur de Free se veut rassurant pour les mois à venir : " A la vitesse où l’on va et si on continue de croître comme ça, les abonnés n’ont pas de raison de s’inquiéter".

S’agissant enfin de la VoLTE, Free semble cette fois-ci dans les starting-blocks. Pour autant, l’opérateur veut faire les choses dans l’ordre : "on a ouvert le roaming 4G à l’international, on a maintenant du roaming de terminaux étrangers sur notre réseau en France en 4G, de plus en plus et ça explose, et ensuite on arrivera là-dessus" confie Xavier Niel. Un lancement est selon lui prévu "à court terme".

Une offre Free Mobile sans limite de durée, c’est inédit. Lancé vendredi dernier, le forfait 50 Go à 8,99€/mois à vie vient d’être une seconde fois prolongé sur le site Vente-Privée, jusqu’au mercredi 19 décembre prochain. 

Détails du forfait

Depuis la France métropolitaine :
• Appels illimités vers les mobiles et fixes de France métropolitaine et DOM (hors Mayotte)
• SMS illimités en France métropolitaine et vers DOM
• MMS illimités en France métropolitaine
• Free WiFi illimité en France métropolitaine
• Internet 50 Go (débit réduit au-delà) en 4G+/4G en France métropolitaine
Depuis Europe (1) et DOM (2) :
• Appels, SMS, MMS illimités depuis Europe et DOM vers les fixes et mobiles d’Europe, des DOM et de France métropolitaine
• Internet 3 Go/mois depuis Europe et DOM en 3G (au-delà : 0,0072€/Mo depuis Europe et DOM) 
 
Détail des tarifs des communications hors forfait applicables dans la fiche d’information standardisée Série spéciale Free VP. Communications depuis la France métropolitaine vers l’international et communications depuis l’étranger et l’Outre-Mer (hors Europe et DOM) disponibles uniquement avec les options Internationale et Voyage (3).
 
Appels, SMS/MMS illimités hors n° courts, spéciaux, surtaxés et SMS/MMS surtaxés.
Internet 50 Go valable avec un mobile 4G+/4G. 3 Go (débit réduit au-delà) avec un mobile 3G.

En marge de la présentation des nouvelles innovations d’Orange hier lors de son Show Hello, le PDG de l’opérateur historique est revenu sur la Freebox Delta. S’il respecte le pari de Xavier Niel d’une box clés en main, sa vision est toute autre.

Orange ne croît pas au tout-en-un

Si le service "Maison connectée" sera gratuit et permettra de contrôler à distance les équipements et objets connectés via une simple mise à jour, la seconde nouveauté "Maison protégée", nécessitera un abonnement supplémentaire. Cette offre de télésurveillance qui va être lancée au printemps prochain, se place sur la même ligne que Free et son pack sécurité, à la différence que le service proposé par Orange "est nettement meilleur en terme de fonctionnalité, de disponibilité, de capacité d’intervention et nous", promet Stéphane Richard avant de souligner "s’être adossé sur des professionnels pour le faire en créant une société commune avec Groupama, c’est un investissement industriel et pas juste la distribution d’un service ».

Le 10 gbits/s ne répond pas aux besoins

Interrogé également sur la fibre optique et le pari sur l’avenir de Free avec le 10Gbits/s, Orange reste sceptique, il ne pense pas que «cela réponde à un besoin, ni même à des usages identifiés, à vue humaine, en tout cas certainement pas dans les horizons de développement d’une box». S’agissant de la stratégie de Free consistant  à repositionner la box au centre de la maison et des usages, la conviction d’Orange est fondée, le marché des box est "sur sa fin" avec entre autre l’arrivée du "edge computing".

Orange préfère les routeurs 4G aux technologies hybrides d’agrégation

Au sujet des box hybrides et de la technologie d’agrégation xDSL/4G intégrée dans la Freebox Delta, Stéphane Richard n’en démord et privilégie ses "400 000 routeurs 4G sur son réseau : «Quand vous avez un mauvais ADSL, c’est-à-dire que vous avez 2 mégabits maximum de débit, ensuite additionnez cela avec un débit 4G par hypothèse bon qui est plutôt dans les 30 ou 40 Mbits/s, par rapport à avoir un routeur 4G seul, franchement, je ne vois pas ce que cela change ».

Les grilles tarifaires ne sont enfin pas en reste puisqu’en dégainant ses nouvelles box, Free a changé radicalement de modèle en proposant désormais cinq modèles de Freebox, une stratégie diamétralement opposée à celle d’Orange qui a opté cette année pour une simplification drastique de ses abonnements.

Retour sur la technologie hybride intégrée dans la Freebox Delta. Une promesse de débits boostés pour tous sans grand risque de congestion pour l’opérateur de Xavier Niel.

A l’heure où des FAI proposent déjà l’agrégation xDSL/4G dans 12 pays européens, Free est le premier à intégrer ce type de technologie en France et de surcroît à grande échelle. Au delà de sa volonté d’offrir le meilleur débit possible sur une ligne de cuivre aux abonnés, l’opérateur de Xavier Niel se met également en conformité avec une obligation de l’Arcep et du gouvernement dans le cadre du "New Deal", à savoir proposer d’ici fin 2018, une offre de 4G fixe.

Dans un entretien accordé à Univers Freebox, Xavier Niel l’a assuré, l’agrégation xDSL et 4G de la Freebox Delta permet d’exploser les débits, mais l’intérêt est de pouvoir donner immédiatement 100 Mb/s au plus grand nombre et ce jusqu’à jusqu’à 200 Mbit/s. En ce qui concerne les débits montants, l’opérateur promet 60 Mbit/s. Se pose alors la question d’une possible saturation du réseau à l’heure ou ses homologues européens ne dépassent pas les 100 Mbits/s. Face à ce risque, le fondateur de Free n’est pas inquiet :  « On n’a pas peur de saturer le réseau parce que c’est créé de manière intelligente. On utilise d’abord l’ADSL, puis après la 4G. Vous pouvez vous retrouver avec 1 Mbit/s en ADSL et 199 Mbit/s en 4G pour aboutir à 200 Mbit/s au total. Il y a moins de risques de saturation que dans une solution toute 4G », a t-il confié à 01Net en marge du lancement de la Freebox Delta.

S’agissant de la technologie utilisée, Free reste muet :« Nous n’avons pas pour habitude de dévoiler le nom de nos fournisseurs mais je peux vous dire que c’est une solution coréenne qui a déjà été utilisée par des opérateurs américains comme AT&T », a indiqué Sébastien Boutruche,  un des responsables R&D qui a été à l’origine de la première Freebox. Et d’ajouter : « Nous pensons que nous prenons une longueur d’avance en optant pour cette technologie hybride. C’est la première fois qu’un opérateur la lance à une aussi grande échelle ». 

A ce propos, à l’instar des box 4G fixes de la concurrence, l’agrégation xDSL+4G intégrée dans la Freebox Delta ne sera pas accessible aux foyers en zones non dégroupées mais à contrario, Free n’applique pas de limitation sur le territoire. Néanmoins, la consommation de data pourrait être limitée à l’avenir bien qu’elle ne soit pas pour l’instant implémentée. Dans les conditions générales de vente, on peut lire  qu’en « en cas de saturation de la cellule (antennes) dont l’abonné dépend, le débit sera réduit jusqu’à la fin de la période de facturation au-delà d’un volume de données de 250Go/mois ». Mais d’après le directeur général adjoint d’Iliad, Alexis Bidinot,  Free veut dans un premier temps observer les usages des abonnés en condition réelle avant de se décider d’appliquer un fair use. 

Source : 01NET