Après Orange, et SFR , Bouygues Telecom lève ce matin le voile sur ses résultats pour le 1er semestre 2019. Encore une fois, tous les voyants sont au vert d’un point de vue commercial et financier.
Si l’année 2018 s’est soldée par une performance globale solide pour Bouygues Telecom, la dynamique se poursuit au 1er semestre et au deuxième trimestre. Dans le détail, l’opérateur a séduit 132 000 nouveaux abonnés sur le mobile contre 149 000 lors des trois premiers mois de l’année (hors MtoM), devançant ainsi SFR et Orange, en attendant les résultats de Free le 3 septembre prochain. Fin juin 2019, le parc mobile de l’opérateur s’est élevé à 11,2 millions d’abonnés.
De son côté, la croissance de la fibre se poursuit avec 82 000 nouveaux abonnés engrangés au deuxième trimestre 2019. La dynamique commerciale continue toutefois sur ce segment bien que les résultats soient largement inférieurs à Orange et Free. Au global sur le fixe, l’opérateur a recruté 31 000 abonnés sur la période, une performance toutefois en deçà des deux derniers trimestres. Par ailleurs, "le taux de pénétration FTTH s’élève ainsi à 20 % à fin juin 2019 contre 11 % un an auparavant", précise un communiqué. Au total, au 30 juin 2019, le parc s’élève à 745 000 clients sur la fibre à 3,766 millions sur le fixe.
Financièrement, les voyants sont toujours au vert. Le chiffre d’affaires de Bouygues Telecom ressort à 2 913 millions d’euros au premier semestre 2019, en hausse de 14 % sur un an et de 13 % à périmètre et change constants. La croissance du chiffre d’affaires Services s’accélère avec une augmentation de 7 % à 2 226 millions d’euros, reflétant la croissance de la base clients mobile et fixe. Autre bonne nouvelle, le taux de churn (proportion de clients perdus) de Bouygues Telecom continue de diminuer avec une baisse de 48 % et 17 % respectivement au deuxième trimestre 2019 par rapport au premier trimestre 2018. Enfin, L’EBITDA après Loyer s’élève à 653 millions d’euros, en forte hausse de 102 millions d’euros sur un an. Le résultat opérationnel s’élève quant à lui à 280 millions d’euros au premier semestre 2019, en augmentation de 26 millions d’euros.
La croissance de Bouygues Telecom devrait poursuivre sa dynamique grâce à des leviers significatifs, informe l’opérateur. Notamment, sur le marché grand public, où l’opérateur gagne des parts de marché dans le mobile "dans la zone moins dense grâce aux bénéfices de la mutualisation du réseau mobile et au renforcement progressif du réseau de distribution local au travers de l’ouverture d’une cinquantaine de boutiques". Dans le Fixe, Bouygues Télécom dispose et c’est logique "d’un potentiel croissant de clients grâce à l’accélération de la fibre". A fin juin 2019, Bouygues Télécom possède 9,1 millions de prises commercialisées, ce qui représente une hausse de 3,6 millions de prises en un an. L’opérateur est aujourd’hui présent dans 83 départements et plus de 2 600 communes.
S’il doit dévoiler ses résultats commerciaux et financiers pour le premier semestre le 3 septembre prochain, Free anticipe et annonce aujourd’hui être avoir recruté davantage sur la fibre que ses rivaux au deuxième trimestre en devançant Orange, inédit.
"Free s’impose comme le 1er opérateur sur la Fibre en termes de recrutements nets sur le 2ème trimestre devant l’opérateur historique avec plus de 172 000 abonnés fibre recrutés sur la période", se félicité ce matin l’opérateur de Xavier Niel, confirmant les prévisions de Thomas Reynaud de juin dernier. Free détrône ainsi l’opérateur historique, habituellement premier, et ses 160 000 abonnés séduits lors de ce même trimestre. Avec 11,5 millions de prises raccordables et une présence commerciale dans l’ensemble des départements métropolitains, "Free dispose désormais du 1er réseau FTTH parmi les opérateurs alternatifs", précise un communiqué. Depuis le début de l’année, 350 emplois nets ont d’ailleurs été créés au sein du FAI grâce la fibre portant à 3 000 le nombre de collaborateurs dédiés au déploiement du FTTH.
Reste désormais à savoir si Free a réussi à inverser la tendance de manière globale sur le fixe où il perd des abonnés depuis plus d’un an. Sur ce segment, l’opérateur de Xavier Niel a vu partir 16 000 abonnés lors des trois premiers mois de l’année contre une fuite de 32 000, 14 000, 19 000 et 28 000 clients lors des quatre trimestres précédents.
Depuis lundi et jusqu’à dimanche midi, tous les Freenautes ont le loisir de zapper jours et nuits, encore et encore sur l’ensemble des chaînes de Canal+. Et ce, sans débourser un centime. Presque cinéphile, Univers Freebox vous souffle ses incontournables.
Ce soir :
Amoureux de science-fiction, ça commence fort sur Canal+ Décalé avec à ne pas louper à 20h55 : "Blade Runner 2049". Trente-cinq ans après le film culte de Ridley Scott, cette suite se démarque par sa mise en scène époustouflante et Harrison Ford est toujours là, cette fois côté de Ryan Gosling dont le rôle de l’agent K.
Sur Canal+ Cinéma, laissez-vous tenter à 23h50 par "Une prière avant l’aube", un drame adulé par la critique plongeant dans la vie de Billy Moore, un boxeur anglais expatrié en Thaïlande et pris dans la spirale de la drogue. Arrêté pour possession de stupéfiants, il est enfermé dans l’une des prisons les plus horribles du pays. Pour survivre, il doit se plier aux règles des lieux. Il doit même combattre pour obtenir ses doses. Jusqu’à ce que l’administration pénitentiaire l’autorise à participer à un tournoi de boxe. La victoire lui permettrait de régler ses dettes, mais aussi de se prouver qu’il est encore capable d’affronter ses démons…
Pas convaincus ? Zappez alors à 20h50 sur Canal+ Family où vous retrouverez "Le Monde Nathan". Le pitch : Un adolescent anglais surdoué,et autiste, retrouve du réconfort et des repères en participant à un championnat international de mathématiques. A voir pour la délicatesse des interprètes, tous épatants. Pour les autres, le blockbuster américain "Le Labyrinthe, le remède mortel" devrait vous divertir avec son avalanche de scènes d’action. Dans ce troisième opus, après avoir triomphé du labyrinthe et de la Terre brûlée, Thomas va tenter de trouver un remède afin de sauver ses amis, et accessoirement le monde, de la Braise, un terrible virus. Enfin, pour les fans de football, le match de Ligue 1 opposant Nice à Marseille sera diffusé ce soir sur Canal+ à 21h.
Jeudi :
Il y en aura pour tout le monde, quatre films se démarquent, préparez vos popcorns ! Su Canal+ Cinema à 20h50, une série B de très bonne facture "Overlord" vous catapultera dans une histoire mélangeant guerre, thriller, action et horreur. Une armée de zombies nazis vous attend. La dernière production de J.J. Abrams, créateur de Lost, ne fait pas dans la demie mesure et ça on aime !
Changement d’atmosphère sur Canal+ Family avec deux blockbusters réussis. On commence avec le premier à 20h50 X-men : le commencement". Dans ce cinquième opus, on revient aux origines des X-Men : fin des années 1950, Erik Lehnsherr croise le professeur Charles Xavier. Ils s’allient avec d’autres mutants pour empêcher une guerre atomique. Détonnant. Dans la foulée, suivra "Ant-man et la guêpe", un second volet tout aussi réussi, tonique et chargé d’humour.
Enfin, sur Canal+ Décalé à 20h55, "Fleuve noir" et son casting XXL tentera de vous convaincre. Ce polar met notamment en scène Vincent Cassel dant le rôle d’un flic alcoolique et usé à la recherche de Dany, un adolescent disparu
Vendredi :
Le week-end est là alors quoi de mieux que sourire un peu devant les aventures de l’agent le plus surprenant et le plus maladroit des agents secrets britanniques dans la comédie hilarante "Johnny English contre-attaque" sur Canal+ à 21h05. Et tant qu’à faire, ne zappez pas, suivra à 22h35, "Darkest Minds : Rebellion", un film de science-fiction appréciable par sa romance adolescente. L’histoire, après avoir survécu à une grande épidémie causée par un mystérieux virus, des adolescents commencent à développer de dangereuses facultés. Incapables de contrôler leurs pouvoirs et représentant un réel danger pour la société, ils sont enfermés dans des camps sur ordre du gouvernement. Ruby, l’une des adolescentes les plus puissantes, réussit à s’échapper.
Pour ceux qui veulent de l’étonnement, Canal+ Cinema vous concocte une soirée de haut vol. D’abord à 22h25 avec la comédie savoureuse "Le Poulain" dans laquelle Alxandra Lamy va vous faire aimer la politique, si si ! Puis avec "Désobeissance", un drame bouleversant.et un jeu d’actrices à tomber . Dans la communauté juive orthodoxe de Londres, l’amour de deux femmes fait scandale. Entre intimité, liberté et intolérance, ce film est une belle surprise.
La flemme du samedi soir, du coup opération canapé et soirée TV ! Notre conseil, ruez-vous sur "Amin" (Canal+ Cinéma à 20h55), un drame français intelligent, délicat et doux sur un sujet dur, la réalité de l’exil. Amin, émigré sénégalais, gagne sa vie en France sur des chantiers dans des conditions à la limite de la légalité. Au foyer de travailleurs immigrés, il tente de trouver du réconfort alors qu’il vit loin de sa famille. Quand il rentre au Sénégal, il revient avec des cadeaux plein sa valise et des billets plein ses chaussettes, pour échapper à la douane. Son argent et celui de ses compatriotes est collecté pour soutenir le pays natal. Aïcha, sa femme qui le voit deux fois par an au maximum, n’en peut plus de l’attendre et d’être seule. Elle voudrait le rejoindre. En France, Amin rencontre Gabrielle, chez laquelle il effectue des travaux. Ils deviennent amants…
Dans un autre registre, "Lukas" à 21h05 sur Canal+, un polar sophistiqué en matière de mise en scène marquant le retour réussi de Jean-Claude Van Damme dans la peau d’un videur contraint de surveiller le patron d’un club de strip-tease, compromis dans un trafic de faux billets.
Pas fatigués ? Retour sur Canal+ Cinema où a 22h35, "Paul Sanchez est revenu" va vous en faire voir de toutes couleurs avec Laurent Lafitte. Original, ce film français entre western, thriller et comédie, se moque du paraître. L’histoire, Paul Sanchez a assassiné toute sa famille, sa femme et ses quatre enfants, il y a 10 ans. En cavale, il serait revenu sur les lieux de son crime. Deux employés des eaux et forêts l’auraient vu aux abords d’une gare. Mais personne y croît sauf Marion, une jeune gendarme.
En bref, la maison-mère de SFR a annoncé ce matin par la voix de son PDG, étudier un possible rachat des radios RFM et Virgin Radio, mises en vente par le groupe Lagardère.
"On regarde aujourd’hui toutes les opportunités dans le secteur de l’audiovisuel, dans le secteur de la radio comme celui de la télévision et avec Altice, on ne s’interdit rien, quelle que soit la taille de l’acquisition envisageable", a déclaré Alain Weill ce matin lors de la conférence de rentrée de RMC. Altice envisage donc la possibilité de racheter les deux radios musicales du groupe Lagardère, à savoir RFM et Virgin Radio. Mais pour le moment aucune décision n’a été prise. "Vous verrez dans quelques semaines ce qu’on décidera. Il faut qu’il y ait un sens stratégique, et que cela réponde à nos critères de synergies" a-t-il ajouté.
La sanction est directe, RMC Découverte est déjà sensiblement touchée après l’arrêt de la diffusion des chaînes d’Altice sur les Freebox. BFM TV accuserait une baisse de 15% de son audience.
"Premier effet de la suspension de diffusion des chaînes d’Altice sur les Freebox : -34,7% de PDA d’une semaine à l’autre pour RMC Découverte ; -12,5% pour RMC Story", informe ce matin NPA Conseil sur son compte Twitter. Il fallait s’y attendre et comme l’a indiqué Xavier Niel il y a deux jours, la baisse d’audience est brutale pour les chaînes gratuites d’Altice. En ce qui concerne BFM TV, le cabinet n’a pas encore dévoilé les chiffres mais selon Marc-Olivier Fogiel, directeur général de la chaîne, « 60 % des téléspectateurs regardent BFM par des box. Free représente le quart, donc mécaniquement c’est 15 % de l’audience », la baisse serait donc de cet ordre là. Conséquences en l’état, les recettes publicitaires des chaînes vont fléchir. Alain Weill, PDG d’Altice Europe en a conscience et espère trouver un accord avec Free dans les plus brefs délais, les négociations continuent. Conséquence de cet arrêt de diffusion, Altice perd les 6,5 millions de foyers équipés d’une Freebox, soit une audience potentielle de plus de 15 millions de téléspectateurs. Si Orange dont le contrat de distribution arrive à échéance, venait à emboiter le pas à Free, Altice pourrait donc y laisser davantage de plumes. De son côté, Free prévoit de perdre des abonnés mais a l’intention de proposer BFM TV en option payante. Xavier Niel déplore la situation: "du fait de la communication mensongère et trompeuse diffusée sur BFM TV, Free a perdu et perdra des abonnés sans doute au profit de SFR, l’actionnaire ultime de la chaîne",a t-il martelé dans une tribune publiée avant-hier dans Les Echos.
Si son groupe Iliad a investi récemment dans "Libra" la cryptommonaie de Facebook, Xavier Niel récidive avec son business angel Kima Ventures en misant sur le projet "Dune" de la jeune pousse française Origin Lab.
Le fondateur de Free n’est pas le seul à avoir misé sur ce projet ambitieux de cryptomonnaie dont le lancement est prévu le 10 septembre prochain. Parmi les investisseurs, parfois de renom, figurent également Marc Simoncini (Meetic), Jean-David Blanc (Allociné et Molotov) ou encore Alexis Bonillo (Zenly.
Baptisé "Dune", ce projet de protocole blockchain et de cryptomonnaie a vocation à faire de l’ombre d’Ethereum qui n’est autre que le deuxième protocole du secteur derrière Bitcoin en terme de capitalisation. Selon le patron du fonds d’investissement Starchain ayant également mis la main à la poche, “Dune dispose d’une des technologies les plus avancées du marché, d’une gouvernance pragmatique et d’un des réseaux les plus sécurisés. Cela fait sens pour nous de soutenir un projet international d’initiative française, rendu possible grâce à une des équipes d’ingénieurs parmi les plus compétentes du pays”.
Anecdote, Dune est le fruit d’une division au sein de l’équipe chargée du développement du protocole blockchain Tezos, soit 17ème capitalisation du secteur avec 767 millions de dollars. Cette plateforme a été élaborée afin de développer des applications décentralisées. Ce nouveau protocole blockchain sera basé sur celui de Tezos.
Aux abords de Guingamp, l’annonce de l’installation prochaine d’un pylône de 38 mètres de Free Mobile sème la zizanie chez certains riverains. Le maire est également opposé au lieu d’implantation.
Au delà des arguments comme l’inquiétude sur l’impact des ondes sur la santé et la pollution visuelle, un collectif déplore en premier lieu la pose du panneau d’affichage du permis de construire campé dans "un lieu diamétralement opposé au projet d’implantation c’est-à-dire à environ 200 m, dans l’endroit le moins passant du parking du Carrefour, accroché à une haie et difficile à lire", regrette l’un des opposants au projet tout en dénonçant "l’opacité" du projet de l’opérateur de Xavier Niel. "Techniquement, la loi est respectée mais son esprit beaucoup moins", reproche le collectif, rappelant qu’un permis de construire doit être affiché "de manière lisible et visible depuis la voie publique" selon la loi.
De son côté, le maire a déjà émis un avis défavorable au lieu d’implantation mais celui-ci fait partie intégrante d’un partenariat entre l’ex-trublion et Carrefour lui permettant d’installer ses équipements sur 150 sites du mastodonte de la grande distribution à travers la France. Le collectif a bien tenté de proposer d’autres sites mais Free a rejeté toutes les propositions lors d’une réunion publique en juillet dernier. Le tribunal administratif devrait trancher courant septembre.
L’opérateur de Xavier Niel prolonge son forfait intermédiaire "Série Free 50 Go" jusqu’au mardi 10 septembre.
Intercalé entre les deux forfaits historiques de l’opérateur, ce forfait comprend, appels, SMS et MMS illimités, mais aussi 50 Go en France métropolitaine et 4 Go/mois en roaming depuis Europe et DOM en 3G et 4G. Pour rappel, dans le cadre de la nouvelle stratégie commerciale engagée par Free courant 2018, un focus particulier sur l’amélioration du mix d’abonnés en faveur du Forfait Free 4G illimité a été mis en place. Pour ce faire, l’opérateur a lancé en juillet 2018 cette offre intermédiaire à 8,99 euros/mois pour la première année, avec une migration automatique sur le Forfait Free 4G illimitée au bout de 12 mois. Depuis, cette formule permet notamment une amélioration du chiffre d’affaires facturé aux abonnés, a indiqué l’opérateur. A noter que Free Mobile a lancé hier son premier spot TV autour de cette offre. Dans celui-ci, vous serez témoins de la jalousie de quelques lycéens face à un camarade disposant de la Série Free 50 Go.
En réaction à l’arrêt de la diffusion de BFM TV, RMC Découverte et RMC Story sur les Freebox, Free et Altice estiment tous deux la situation préjudiciable mais les motifs diffèrent quelque peu.
Qui est le grand perdant du retrait de BFM TV sur les Freebox ? A première vue les deux. De son côté, Free se voit amputé pour le moment de 4 chaînes représentant un total de 7% d’audience et va mécaniquement perdre en attractivité même si celles-ci restent accessibles via le tuner TNT de ses box. Pour sa part, BFM TV devrait serrer un tant soit peu les dents, son audience et ses recettes publicitaires vont donc fléchir, Xavier Niel pariant hier dans une tribune dans Les Echos sur une "baisse brutale". Au final, Altice perd les 6,5 millions de foyers équipés d’une Freebox, soit une audience potentielle de plus de 15 millions de téléspectateurs.
Selon Alain Weill, PDG d’Altice Europe, les 5 millions de Français zappant sur ses chaînes gratuites tous les matins "sont eux qui subissent en premier un grave préjudice." Et d’ajouter que pour Free, "c’est un préjudice parce que leurs abonnés ne comprennent pas ce [mardi] matin", a t-il annoncé sur France info tout en admettant une baisse à venir de l’audience.
En ce qui le concerne, Xavier Niel ne mâche pas ses mots. Offensif, le fondateur de Free a déclaré que cette situation est préjudiciable à tous. "D’abord pour Free qui du fait de la communication mensongère et trompeuse diffusée sur BFM TV, a perdu et perdra des abonnés sans doute au profit de SFR, l’actionnaire ultime de la chaîne", a t-il martelé. Selon lui, "BFM TV n’hésite en effet pas à faire reprendre de manière répétée, y compris par les journalistes de la chaîne, les communiqués de presse de son actionnaire, ce qui pose d’ailleurs la question de l’indépendance de la rédaction de BFM TV." Impactés également à ses dires, la population française "qui voit le domaine public (les précieuses fréquences hertziennes offertes aux chaînes TNT) instrumentalisé pour tenter de faire payer ce qui est gratuit par ailleurs." Reste à connaître l’ampleur de l’impact.
Au lendemain de l’arrêt de la diffusion de BFMTV, RMC Découverte et RMC Story sur les Freebox, les négociations continuent entre Free et Altice, a fait savoir Alain Weill.
Si le torchon brûle depuis plusieurs mois entre l’opérateur de Xavier Niel et le groupe de Patrick Drahi autour de leur contrat de distribution arrivé à échéance le 5 avril dernier, le conflit a pris un nouveau tournant hier. Faute d’avoir trouvé d’accord en matière de rémunération des chaînes d’Altice et services associés avant le 27 août, Free a en effet cessé peu avant minuit la diffusion de BFM TV, RMC Découverte et RMC Story, ne se risquant pas à l’indemnité de 100 000€ par jour demandé par le tribunal de Grand Instance. En réaction, Alain Weill, PDG d’Altice Europe a annoncé ce matin dans une interview accordée à France info une poursuite des négociations et "espère arriver à un accord avec Free". Son impression, "le désaccord est minime."
S’il "regrette vraiment qu’on en soit arrivé là", Alain Weill estime que les sommes demandées sont "très faibles par rapport aux chiffres d’affaires des opérateurs de télécom". A ses dires, Altice réclame 4 millions d’euros à Free pour la reprise intégrale et simultanée de ses chaînes et n’en démord pas : "Il n’y a pas de raison que notre groupe ne soit pas rémunéré comme le groupe TF1 ou M6".
Pourtant un terrain d’entente a été trouvé fin juillet entre les deux parties a révélé hier Xavier Niel : "Free rémunérait un montant significatif à BFM TV, au titre de la reprise de ses services associés, avec la condition que ceux-ci soient significativement utilisés par le consommateur sur la durée du contrat". Mais finalement, le projet d’accord est tombé à l’eau pour diverses raisons.
Pour sortir de ce blocage, Free a demandé à Altice de lui adresser un contrat lui permettant de proposer BFM TV dans le cadre d’une option payante, la chaîne souhaitant selon lui être payante ailleurs que sur la TNT. "Nos abonnés pourront souscrire l’option s’ils le souhaitent pour recevoir BFM TV en IPTV, moyennant un abonnement correspondant au prix souhaité par l’éditeur de la chaîne" a précisé le fondateur de Free. Pour rappel, Altice a déjà conclu des accords de rémunération avec Bouygues Telecom et Canal+. Dans quelques jours, son contrat de distribution avec Orange arrive à échéance. Les discussions s’annoncent "très serrées".