En lançant son offre de location avec option d’achat sans surcoût, Free compte bien contre-carrer les plans d’Orange, SFR et Bouygues en recrutant plus d’abonnés tout en leur faisant faire des économies.
À l’heure où il réclame plus d’1,5 milliard d’euros à Orange et Bouygues Telecom face à une pratique qu’il juge illégale, Free a lancé ce 6 juillet son offensive pour contrer les offres de subventionnement de mobiles de ses rivaux où l’achat du smartphone est inclus directement dans l’abonnement mobile.
“Avec Free Flex, nous souhaitons vendre un maximum de forfaits et fidéliser, c’est un réel avantage concurrentiel”, assure Xavier Niel dans un entretien accordé à Univers Freebox. Pourtant, cette nouvelle solution d’achat donne le libre choix à l’abonné, de rester ou de résilier son forfait sans engagement à tout moment et ainsi poursuivre l’aventure avec un autre opérateur en continuant de payer son smartphone. Si le risque est bien présent, l’opérateur estime que la fidélisation passera par le sans engagement. “C’est encore une fois un retour à nos valeurs, la Freebox Pop est sans engagement, Free Pro aussi.”
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Dans un premier temps, Free Mobile ne réalisera pas de marge. Il faudra attendre que les abonnés décident d’aller majoritairement au bout des 24 mois ou d’activer l’option d’achat, sans résilier leur forfait. “Dans un sens, nous faisons un effort économique en absorbant le coût de l’étalement”, explique Thomas Reynaud. À la question de savoir si la concurrence va s’aligner, le fondateur de Free a quant à lui sa petite idée : “on espère être copié dans la durée, mais s’ils suivent aujourd’hui, ils perdraient 10 à 15% de leur chiffre d’affaires”.
De son côté, Thomas Reynaud l’assure, “cette offre permet de faire des économies incomparables par rapport à la concurrence. En particulier sur un certain nombre de modèles de smartphones, nous sommes deux fois moins chers que nos rivaux sur une offre similaire dite de subventionnement, notamment sur les modèles les plus populaires. Et même 30% moins cher sur les principales références d’iPhone”. Le directeur général de Free le rappelle, près de 50% des Français achètent “soit à travers une mécanique de subventionnement soit au comptant des terminaux à moins de 400€, nous avons vraiment vocation à démocratiser l’accès aux smartphones.”
Au-delà de la transparence, de la liberté et de la flexibilité affichées, l’opérateur mise avec cette offre sur l’environnement, “c’est une démarche qui est très responsable, nous ne sommes pas dans une logique d’incitation au renouvellement du terminal à l’issue de la période de 24 mois”.
Au rang enfin des possibles évolutions, Xavier Niel prévoit la mise en place d’une assurance, à souscrire en plus de l’offre : ” je pense que l’on en vendra dans la durée si c’est le souhait des abonnés”. L’opérateur entrevoit aussi de permettre un étalement des mensualités sur 36 mois. Stratégiquement, le choix au lancement d’un paiement sur 24 mois permet une comparaison facile avec les offres subventionnées de la concurrence.
Le bon moment pour une telle offre
À l’heure où Free vend de plus en plus de terminaux 5G, il ne veut surtout pas louper la période de renouvellement de smartphones qui s’annonce. “C’est le bon moment pour lancer cette offre, la 5G va se populariser l’année prochaine. On ne souhaite pas que le marché retomber dans ces histoires de subventionnement avec la cinquième génération de téléphonie mobile.” Initialement, Free Flex devait être lancée il y a six mois en même temps que la 5G, mais la crise sanitaire et la fermeture des boutiques ont bousculé les plans de l’opérateur.