Le régulateur planche sur une plateforme dédiée aux opérateurs privés et aux réseaux d’initiative publique pour harmoniser les prix et accélérer la venue d’Orange, Free, Bouygues et SFR.
Retrouver son rythme de croisière à l’heure où 50% des chantiers d’installation de la fibre ont repris dans l’hexagone, tel est l’objectif de la filière. Pour cela, l’Etat est prêt à un soutien financier et à des simplifications, a t-il fait savoir hier lors des Etats généraux des RIP par la voie du Ministre de la Cohésion des territoires, Julien de Normandie.
De son côté, le président de l’Arcep a indiqué travailler sur un “processus d’encadrement du retour à la normale des réseaux“. En zones rurales, le déploiement de la fibre a subit un fort coup d’arrêt, tout comme le nombre de nouveaux abonnements dans les RIP, parfois divisé par deux. Selon Sébastien Soriano, il est donc nécessaire qu’Orange, Free, SFR et Bouygues accélèrent leur arrivée sur les réseaux d’initiative publique partout en France. Pour ce faire, le régulateur planche aujourd’hui sur une plateforme rassemblant les opérateurs privés et RIP, rapporte l’AFP. L’objectif serait d’harmoniser les tarifications et ainsi optimiser la venue des telcos dans ces zones.
Il faut dire que les conditions de tarification des prises commercialisées par les RIP suscitent des inquiétudes chez les collectivités et des blocages dans les négociations. Selon certaines, des opérateurs poussent à changer les règles du jeu, fragilisant les équilibres financiers. Au lieu de payer leur part sur 20 ans, ils feraient pression pour payer le même tarif sur 40 voire 60 ans.
En janvier dernier, lors de l’atelier des “territoires connectés”, la présidente du Conseil Départemental de l’Ariège a martelé son refus “de subir le chantage des opérateurs pour venir sur les réseaux ” et a demandé instamment à la police des télécoms d’assurer son rôle de régulateur et de cesser tout discours conciliant avec les opérateurs au détriment des collectivités.