Auteur : Maxime Raby

New Deal mobile : les opérateurs sont en retard, le régulateur attend plus

Pour remplir leur objectif de 485 sites 4G activés d’ici le 27 juin prochain dans le cadre du dispositif de couverture ciblée, les opérateurs devront donner plus qu’un coup de collier.

Dans le cadre du New Deal, accord trouvé entre l’Etat et les opérateurs en janvier 2018, Orange, Free, SFR et Bouygues ont pour obligation de construire 5000 nouveaux sites chacun dont 2000 installés en zones blanches en RAN sharing, à quatre donc d’ici fin 2022. Objectif, améliorer de manière localisée et significative la couverture 4G de zones rurales dans lesquelles un besoin d’aménagement numérique du territoire a été identifié par les collectivités et le gouvernement.

161 sites activés sur 485 

Après avoir dévoilé une première liste de 600 sites en 2018, puis une seconde de 762 en 2019, l’Etat a récemment publié un arrêté listant 484 nouveaux supports portant à 1845 le nombre de sites identifiés. L’objectif pour les opérateurs est d’avoir couvert 485 d’entre eux en en 4G d’ici le 27 juin prochain. Le temps presse et le retard est incontestable actuellement à en croire la nouvelle mise à jour du tableau de bord de l’Arcep. Fin mai, seulement 161 sites ont été activés, il en manquait alors 324 pour atteindre l’objectif. Il fallait s’en douter, “la crise sanitaire a partiellement impacté les déploiements du 1er trimestre 2020 et son effet sera vraisemblablement plus marqué au 2e trimestre”, explique le régulateur. Aujourd’hui, la police des télécoms attend des opérateurs “une reprise rapide du rythme des déploiements, afin de concrétiser les ambitions du New Deal mobile”.

De nombreux sites sont actuellement en construction (une étape précédée par la recherche du terrain, l’obtention des autorisations, les études techniques), ainsi de nombre de mises en service devrait toutefois augmenter dans les prochains mois. Au total 93 supports avaient été activés fin mars contre 26 en décembre dernier. D’après la Fédération française des télécoms, 151 autres sites était déjà prêts à être allumés en avril. L’Arcep fera prochainement le point sur le respect des engagements des telcos mais pour le moment le compte n’y est pas.

Les opérateurs approchent les 90% de sites équipés en 4G

Dans le cadre du New Deal,  les opérateurs se sont également engagés à migrer en 4G, la quasi-totalité de leurs sites mobiles existants d’ici fin 2020,  exception faite aux sites du programme « zones blanches centres-bourgs » existants au 1er juillet 2018, lesquels devront être équipés en 4G à 75% d’ici fin 2020 et 100% d’ici fin 2022. Pour l’heure, chez Bouygues Telecom et Free, 89 % des sites déployés étaient équipés en 4G au 31 mars soit un gain de 2 points pour les deux rivaux. Orange et SFR sont en embuscade avec 88%. Il faudra là aussi mettre les bouchées doubles pour entrer dans les clous.

A la tenue de ces engagements lourds en investissement (3 milliards d’euros) pour les opérateurs, le gouvernement y croît dur comme fer. Néanmoins, “s’ils ne tiennent pas les délais, ils subiront des amendes de l’Arcep. À nouveau, il n’y aura aucune complaisance”, a prévenu le 11 mars dernier, Julien Denormandie Ministre de la Ville et du Logement. Se pose malgré tout la question de la tenue du calendrier eu égard à la diminution du rythme de production de sites mobiles pendant la crise. Pour l’Arcep, c’est une évidence, « il n’est pas anormal que la période correspondant au confinement soit gelée et que l’on décale d’autant tous les calendriers », a expliqué en avril Sébastien Soriano. Reste à savoir qu’elle décision prendra le régulateur et si les opérateurs ont joué le jeu.

 

 

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Couverture 4G : Free Mobile cravache pour réduire l’écart sur ses rivaux et se rapproche de Bouygues Telecom

Si Free Mobile a commencé à déployer son réseau après ses concurrents, la différence en matière de couverture fond comme neige au soleil avec Bouygues Telecom.

Dans le rétroviseur de la concurrence. Le déploiement accéléré du réseau 4G de Free Mobile continue de porter ses fruits, bien aidé par la stratégie de généralisation de la bande 700 MHz de l’opérateur sur ses sites. Ainsi, Free couvrait à fin mars près de 97% de la population en 4G, soit un gain de 1,1 point par rapport au trimestre précédent, a t-il annoncé en mai lors de la publication de ses résultats commerciaux et financiers. De leur côté, ses rivaux dépassent aujourd’hui les 99% de couverture sur cette technologie. Free réduit l’écart bien que les derniers pourcentages soient les plus difficiles à glaner. Sur ce plan, l’opérateur a aujourd’hui seulement deux ans de retard sur Orange.

97% de la population en 4G et 83% du territoire, Free progresse

Et ce n’est pas tout, puisque selon la nouvelle mise à jour des données du site “monreseaumobile” de l’Arcep, l’opérateur de Xavier Niel couvrait à la fin du 1er trimestre 83% du territoire en 4G, soit un gain de 2 points en un trimestre et de 6 points en l’espace de 6 mois. Dans le même temps, Bouygues Télécom dispose lui d’une couverture de 85% de la superficie de l’hexagone, derrière SFR avec 86% et Orange (90%). Si l’écart est significativement important avec l’opérateur historique, Free gagne du terrain sur Bouygues Telecom et SFR. 

La couverture 3G de l’opérateur de Xavier Niel a également progressé légèrement à 97,9%, là où ses concurrents dépassent les 99%, Free n’est plus très loin mais doit encore faire mieux. En matière de couverture du territoire sur cette technologie, Free stagne à 94%, et devance même Bouygues Telecom (93%). Orange et SFR ont une longueur d’avance (97% et 96%).

Après avoir remporté le titre de premier opérateur en matière de déploiement de sites 4G en 2019, Free ne ménage pas ses efforts depuis le début de l’année en tirant même son épingle du jeu pendant la crise sanitaire. Au 1er juin, l’opérateur comptait 16 086 sites 4G contre 18 449 pour Bouygues Telecom, 19 314 pour SFR et 22 184 pour Orange. L’année dernière, Free a déployé près de trois fois plus de supports 4G que l’opérateur de Martin Bouygues et 2,5 fois plus que SFR. A ce rythme, l’ex-trublion pourrait faire jeu égal pour rapidement que prévu. Il colle aujourd’hui aux basques de Bouygues Telecom.

 

 

 

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Altice Studio arrive sur la Freebox via les offres Canal+, et elle sera offerte jusqu’au 6 juillet

Altice Studio, la chaîne cinéma et séries éditée par Altice France, va débarquer le 23 juin dans les offres Canal

Après une apparition fin mars dans le guide Canal+ sur le cube satellite de Canal+, l’arrivée d’Altice Studio se précise. Son lancement dans les offres de la filiale de Vivendi été confirmé hier lors du salon des décrypteurs du groupe, peut-on lire dans un post sur le forum de l’assistance Canal.

Ainsi à compter du 23 juin prochain, la chaîne oubliée de SFR sera accessible via l’offre Canal+, en OTT, sur le satellite et sur les box de Free et des autres opérateurs, dans l’univers Canal+, sur le canal événementiel 19. Elle sera disponible gratuitement pour tous les abonnés Canal jusqu’au 6 juillet. 

Sur les box, le canal 19 est temporaire, et Canal+ négocie actuellement avec les opérateurs afin qu’Altice Studio bénéficie de son canal propre. Sur satellite et OTT Altice Studio sera disponible dans sa position “Plan de Service” (canal 36 sur le PDS numérotation canal et Canal 67 sur le PDS numérotation logique). 

Pour rappel Altice Studio et une chaîne d’Altice qui dispose d’un catalogue de séries et de films intéressant, notamment via des accords importants avec NBC Universal et Discovery.

Merci à Mathoj et Alexandra

 

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Les opérateurs songent à héberger Amazon, Google et Microsoft dans leurs réseaux, Bouygues Telecom ne le cache pas

Stocker et traiter les données de Google, Amazon et Microsoft à proximité immédiate des utilisateurs, les opérateurs français y réfléchissent. Les négociations ont débuté, en particulier entre Bouygues Telecom et la firme de Jeff Bezos.

Si Netflix rémunère déjà les opérateurs français pour stocker certains contenus très regardés au plus près de ses abonnés, Amazon, Microsoft et Google pourraient lui emboîter le pas. Les trois géants américains sonderaient actuellement les opérateurs français, “les négociations ont commencé”, révèle Les Echos.

Si Orange, SFR et Free gardent leur langue dans leur poche, Bouygues Telecom se montre plus communicatif. L’opérateur ne cache pas être en discussion avec Amazon et se dit prêt à “lancer un pilote”, a déclaré Pascal Cervoni, en charge de  l’« edge computing ». Car c’est bien de cela qu’il s’agit, héberger et traiter localement les données des mastodontes américains, soit à proximité des utilisateurs et non dans des data centers très éloignés.

Si cette technologie se développe davantage en France, “nous y gagnerons à travers le partage des revenus avec le fournisseur de cloud, mais aussi la location de l’hébergement des infrastructures” , poursuit le responsable architecture de Bouygues telecom. Restera alors à définir le partage des revenus, une autre paire de manche.

Avec la 5G, ce type d’usage va prendre une autre ampleur en mobilité. Orange a récemment signer un accord de collaboration avec Dell axé sur l’edge computing multi-accès et la 5G. L’objectif est ainsi d’explorer le développement de domaines technologiques clés pour les architectures de cloud distribuées afin de fournir des cas d’utilisation Edge en temps réel et de nouvelles opportunités de services que la 5G va apporter. 

Pour rappel, l’edge computing est une technologie dite en périphérie du réseau, soit une architecture informatique prenant la forme d’une alternative au Cloud Computing, laquelle offre entre autres une puissance de traitement décentralisée. Au lieu d’être transmises à un data center ou via le Cloud, les données sont traitées directement par le périphérique qui les génère comme un objet connecté le plus souvent, smartphone ou un ordinateur. 

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Free file droit vers la Ligue 1, le lancement de son offre se précise

Cet été, Free fera ses grands débuts dans la Ligue 1 avec une application armée pour séduire. L’opérateur prévoit de lancer bientôt une campagne de communication et peaufine son offre avant le jour-j.

Dès la prochaine saison de L1, Free diffusera grâce à une appli dont le nom sera bientôt dévoilé, les buts et les meilleures actions de chaque rencontre en quasi-direct, soit 60 clips de 30 secondes, autrement dit 30 minutes par match. L’opérateur proposera également un magazine hebdomadaire et des résumés de matchs . Une première incursion dans le foot, permise par l’obtention il y a deux ans à la surprise générale d’un lot de droits TV au nez et à la barbe de Canal+ et Mediapro, pour la bagatelle de 50 millions d’euros par an.

Free, novice dans l’édition de contenus sportifs, a fait appel selon L’Equipe à plusieurs sociétés de production comme “Football Totale, du journaliste Thomas Thouroude, spécialisée dans le domaine ou encore Reworld (media 365, sports.fr et football.fr) avec qui des discussions étaient en cours il y a quelques mois. Objectif, proposer six ou sept programmes dans la semaine, l’application doit vivre tous les jours.

Autre stratégie, faire l’impasse sur une équipe d’experts et de consultants en optant pour un seul visage, l’opérateur dévoilera son nom l’été prochain.

Développée dans le plus grand secret depuis plusieurs mois, l’application sera disponible sur smartphone, tablette ou télévision connectée, à un prix très attractif. BeIN Sports ancien détenteur des droits de ce lot, proposait son application à 1,99€. On peut s’attendre à ce que ce service soit gratuit pour les abonnés Free ou pour une partie d’entre eux.

L’opérateur de Xavier Niel visera résolument les jeunes. Selon une étude Ipsos, 59% des 10-18ans regardent le sport et ses résultats  sur leur smartphone. Et pour attirer cette audience, Free prévoit notamment de diffuser les interviews des entraineurs et joueurs à la fin des matchs en format “selfie”, pour ainsi dire en vertical, adapté à un visionnage sur mobile. Avec ce lot, Free compte bien se démarquer d’Orange, SFR et Bouygues. En tout cas, cela lui laisse du temps pour négocier tranquillement avec Mediapro pour la distribution de Telefoot sur ses Freebox.

 

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Mutualisation : découvrez le partage des réseaux mobiles d’Orange, Free, SFR et Bouygues

Dans son nouvel observatoire des marchés fixes et mobiles de l’année 2019, l’Arcep fait le point sur le partage des réseaux mobiles en France.

Il faut l’avouer, la mutualisation devient une évidence à l’aube de la 5G pour les opérateurs mais aussi pour finir de couvrir la France en 4G dans les zones plus isolées. “Elle peut être une manière de combiner le meilleur des mondes, à savoir une concurrence intense et des synergies dans les déploiements, afin d’éviter des coûts trop élevés”, a fait savoir l’année dernière Sébastien Soriano, le président du régulateur. Sur la 4G, Bouygues et SFR partagent quant à eux leurs réseaux en zones moyennement denses, lesquelles représentent 57% de la population et 59% des sites mobiles en France.

Dans son nouvel observatoire annuel des marchés fixes et mobiles, l’Arcep en profite pour le point sur le partage des réseaux mobiles en France. Premier constat, la mutualisation active des réseaux est généralisée dans les zones très rurales. Elle est également mise en œuvre par deux opérateurs dans les zones intermédiaires, à savoir SFR et Bouygues. Dans les agglomérations de plus de 200 000 habitants, représentant 42% de la population et 29% des sites mobiles, les quatre opérateurs déploient leur réseaux et n’ont pas recours à la mutualisation active.

Quand ils y ont recours, les opérateurs se partagent les installations passives (points hauts, support des antennes mobiles, fourreaux ou chemin de câbles, câbles métallique) mais aussi les éléments actifs comme les équipements de stations de base, contrôleurs , liens de transmissions etc.

 

S’agissant du partage passif, “les sites de plusieurs opérateurs mobiles peuvent être installés sur un même support. Cette modalité est répandue sur l’ensemble du territoire”, explique l’Arcep. Aujourd’hui, plus de 45 % des supports accueillent les équipements de plusieurs opérateurs via un partage d’infrastructures passives.

La mutualisation est aussi légion dans le cadre du New Deal, accord trouvé entre Orange, Free, SFR, Bouygues et l’Etat en 2018 visant la généralisation de la 4G partout en France. Sur les 5000 sites à construire, plus de 2 000 doivent être installés en zones blanches en RAN Sharing, à quatre opérateurs. A l’avenir, le régulateur le promet, il sera attentif aux opérations de partage des réseaux mobiles. “La poursuite des déploiements 4G et l’arrivée de la 5G invitent à un certain pragmatisme, sous réserve des équilibres de la régulation”, a t-il annoncé hier.

 

 

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Fibre optique : un retard de déploiement d’1 million de lignes en 2020, la faute à la crise

Après avoir limité la casse pendant le confinement, la filière souhaite retrouver son rythme de croisière, à savoir 19 000 prises déployées par jour et même accélérer. Cela passera par la mise en oeuvre de plusieurs mesures. En attendant, les prévisions de déploiement sont largement revues à la baisse en 2020.

Quelle est l’ampleur réelle de l’impact de la crise sanitaire et du confinement sur le déploiement de la fibre ? A l’heure où pléthore d’observateurs s’interrogent, la fédération des professionnels de la filière dévoile les résultats de son étude d’impact Covid. Si l’activité maintenance des réseaux a été relativement préservée, la dynamique des déploiements dans le cadre du Plan France THD – le plus grand chantier de France de ces 10 dernières années – a subi un ralentissement brutal dès la seconde moitié du mois de mars et ce jusqu’à fin avril avec “un rythme de déploiement affecté à plus de moitié”, a récemment expliqué l’Arcep. L’activité a retrouvé à partir du 11 mai, plus de 70% de son niveau d’avant confinement, et devrait atteindre 90% d’ici septembre.

1 million de prises perdues pour le moment

Si 2020 devait être l’année de tous les records avec des prévisions à 5,3 millions de prises déployées contre 4,8 millions en 2019, “celles-ci ne devraient être que 4,3 millions”, anticipe InfraNum. Autrement dit un retard d’1 million de prises dans le meilleur des scénarios, conséquence de plusieurs mois de retard par rapport aux objectifs de déploiements initiaux.

Objectif, accélérer sur le Plan THD et tenter de rattraper au maximum le retard 

Pour rattraper le million de lignes qu’a coûté la crise, un calendrier sera mis en place afin d’entrer dans les clous en 2022, à savoir un territoire couvert à 100% en très haut débit dont 80% en fibre. “Un rattrapage partiel de ce retard est possible”, assure de manière optimiste la fédération, à condition de mettre en oeuvre un grand nombre de mesures avec le concours de l’Etat, des collectivités locales et de l’ensemble des acteurs concernés. Fruit d’une étude confiée aux cabinets EY et Tactis dont les résultats ont été présentés ce 15 juin, 7 grands axes se dégagent afin de permettre une accélération de l’activité dans le cadre du Plan France Très Haut Débit et du New Deal Mobile. Après la reprise, l’heure est à la relance. 

Faciliter les travaux, emplois, et soutien financier 

Y figure notamment la nécessité de fluidifier les relations entre tous les acteurs et de faciliter les raccordements (AG de copropriété, base adresse nationale, supports aériens, pose en façade, etc.),  mais aussi les travaux pendant la période estivale, sans compromettre l’attractivité touristique des territoires. 

Autre axe suggéré, la mise en place d’actions « coup de poing » dès cet été “pour reconstituer l’outil de production nécessaire à la poursuite du déploiement fibre et au raccordement”. Il s’agit ici d’encourager l’Etat à communiquer sur les opportunités d’emploi dans la filière et d’assurer des passerelles au travers de centres de formation opérationnels et des plateaux labellisés. 

L’étude démontre aussi le besoin de soutenir financièrement les acteurs de la filière, et tout particulièrement les TPE/PME pour lesquels le maintien du niveau de trésorerie est à risque. Plusieurs mécanismes sortent du lot comme “une avance de phase sur les subventions de l’Etat aux collectivités de l’ordre de 200 millions €” ou encore le  “renforcement des fonds propres des entreprises via un fond de filière”. Ajouté à cela, le gel des pénalités de retard lié à la crise sanitaire.

Par ailleurs, reconnaître la filière comme « essentielle »  comme l’eau et l’énergie pourrait permettre la poursuite des déploiements en cas d’un reconfinement, poursuit l’étude. de quoi renforcer les garanties pour assurer la continuité des actions de la filière en cas de nouvelle crise sanitaire.

 

 

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Bouygues Telecom : “le tarif du cuivre est surévalué depuis des années”, seule une baisse inciterait Orange à fermer son vieux réseau

Tout comme Free et SFR, Bouygues Telecom s’oppose à une augmentation du prix du cuivre voulue par Orange. L’opérateur dévoile ses arguments et propositions.

Le prix du dégroupage sur le réseau cuivre va t-il augmenter ? C’est encore trop tôt pour le dire. Si l’Arcep doit trancher, son président Sébastien Soriano s’est toutefois déclaré en début d’année en faveur de Free, SFR et Bouygues en affirmant : “plus on baisse le prix du cuivre, plus on incite à sa fermeture”. Tout l’enjeu est là, la transition vers la fibre et le démantèlement du réseau cuivre seront des sujets majeurs de la décennie. La fin de l’ADSL est déjà actée, l’opérateur historique prévoit d’arrêter la commercialisation de nouvelles lignes dans environ 3 ans puis procédera à l’arrêt du cuivre progressivement par plaque d’ici 2030. Le régulateur, dans son rôle, se positionnera comme garant dans la bascule vers le FTTH, pour que celle-ci ne se fasse pas au détriment des foyers, tout en assurant la poursuite du jeu concurrentiel.

Pomme de discorde,  le prix du cuivre est “surévalué depuis des années”

Le tarif du dégroupage sera alors “un instrument de pilotage” assure l’Arcep. En réponse à sa consultation lancée par l’Autorité en février portant sur son projet d’évolution de la régulation pour 2020-2023, Orange a sans surprise campé sur ses positions“le tarif du dégroupage doit augmenter progressivement au cours du prochain cycle afin de permettre une juste rémunération des coûts supportés par Orange dans la perspective de la migration du cuivre vers la fibre”, a défendu le FAI. De son côté, Free a milité pour une stabilisation du prix en l’échange d’une fermeture rapide de la commercialisation de 8 à 10 millions de prises ADSL dans les zones déjà fibrées, mais aussi  pour une baisse drastique en cas de non-respect.

Pour sa part, Bouygues Telecom est inflexible : “d’un point de vue économique, seule une baisse des tarifs de gros, conduisant à ne recouvrer que les coûts non-évitables, inciterait Orange à fermer son réseau cuivre”. L’opérateur de Martin Bouygues entend par là les coûts d’entretien, de maintenance et le cas échéant “de remplacement des tronçons défectueux si cela est nécessaire”.

Une baisse du prix du dégroupage est selon l’opérateur d’autant plus justifiée que “les investissements réalisés il y a maintenant plus de 40 ans dans la construction de la boucle locale cuivre ont été largement amortis depuis”. En somme, le tarif régulé du cuivre accordé par l’Arcep à Orange serait “surévalué depuis des années”.

Dans ces conditions, “toute augmentation du tarif de l’accès au cuivre, ou ouverture à la modulation dans les zones fermées commercialement, aurait pour effet de désinciter Orange à fermer techniquement son réseau”, poursuit Bouygues Telecom qui appelle le régulateur à prendre en compte l’ensemble des coûts supportés par l’opérateur historique dans les zones non concernées par une fermeture commerciale, “et les seuls coûts non-évitables dans les zones soumises à fermeture.”

Partant du principe qu’en fin de vie de l’infrastructure cuivre, Orange devrait faire des efforts tarifaires, “notamment en raison des très fortes marges qu’il a accumulés depuis 20 ans”, Bouygues estime que “le tarif mensuel actuel de 9,46€ pourrait être considéré comme un plafond”.

Sur la transition vers la fibre, gare aux délais trop courts

Saluant la volonté de l’Arcep d’accompagner la fermeture du réseau cuivre souhaitée par Orange, Bouygues Telecom s’inquiète en revanche “de constater qu’une part notable du processus reste à la main d’Orange”, notamment en matière de délais de prévenance, “ce qui laisse un espace important pour réaliser des choix discriminatoires”.

Dans son projet de régulation des marchés fixes, le régulateur envisage de permettre à Orange,  “lorsqu’il constate qu’un nombre suffisant d’opérateurs commerciaux (…) sont déjà présents au niveau d’un point de mutualisation”, de procéder à une fermeture commerciale « rapide » avec « un délai de prévenance de 1 mois pour les offres d’accès généraliste et de 6 mois pour les offres d’accès spécifiques entreprises ».

A ce processus rapide, Bouygues Telecom n’y est pas favorable, jugeant le délais de prévenance trop faible. “Cela ne permettra pas d’anticiper ces fermetures suffisamment en amont, ce qui risque d’occasionner de nombreuses perturbations et mécontentements de la clientèle”, martèle t-il et d’ajouter craindre que seul l’opérateur historique puisse alors “piloter à son profit ces fermetures”. Bouygues, SFR et Free subiraient alors les choix et les cadences imposés par Orange.

Autre inquiétude, le délai de prévenance de 18 mois envisagé par l’Arcep pour la fermeture commerciale en zone moyennement dense. Bouygues Telecom s’inquiète “d’un risque de surchauffe de la machine à raccordement fibre induit”, et de l’absence de prise en compte des difficultés rencontrées. L’opérateur demande ainsi un délai de 36 mois minimum identique à celui de la zone très dense.

Enfin, dans le but de permettre aux opérateurs alternatifs d’anticiper suffisamment, Bouygues Telecom demande qu’Orange “ne puisse pas déclencher la prévenance de fermeture commerciale sur une zone arrière de NRA (noeud de raccordement ADSL) dont la couverture fibre serait inférieure à 90%”. La transition vers la fibre en France et le démantèlement du réseau cuivre ne seront donc pas un long fleuve tranquille. Une chose est sûre, le cadre réglementaire qui sera retenu par l’Arcep devra maintenir le niveau de concurrence actuel.

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Free fait passer le bac : place à l’épreuve d’histoire, plus fun que la vraie

Après l’épreuve de philo et de géographie, Free vous propose de plancher sur l’histoire à travers son spécial “vrai ou faux”.

Depuis lundi, l’opérateur de Xavier Niel vous fait passer le bac à sa manière et profite de l’annulation des traditionnelles épreuves afin de faire travailler les méninges des internautes. Aujourd’hui, place à l’histoire. “Sans loucher sur la copie du voisin, répondez aux questions suivantes par Vrai ou Faux”, explique Free Mobile. Au programme, Xavier Niel, ou encore le minitel rose 

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Nouveau distributeur exclusif de beIN Sports, Canal+ n’augmentera pas le prix de l’abonnement

A défaut d’annoncer un accord avec Free, Orange, SFR et Bouygues Telecom, Canal+ se fend ce matin d’un communiqué sur sa prise en charge depuis le 1er juin de la distribution en exclusivité des chaînes de beIN Sports.

“Les plus belles compétitions en direct sont de retour sur les chaînes beIN SPORTS, désormais distribuées en exclusivité par le Groupe Canal+”, annonce ce matin la filiale de Vivendi. Comme prévu depuis le 1er juin et pour les cinq prochaines années, Canal+ est le distributeur exclusif beIn Sports sur toutes les plateformes et auprès de l’ensemble des opérateurs tiers notamment les fournisseurs d’accès Internet en France métropolitaine. Dans le cadre de ce partenariat finalisé en février dernier, le groupe qatari a également confié à Canal + la commercialisation et la gestion de son application OTT  beIN Sports Connect.

Côté prix, rien ne change, “toujours proposé au tarif de 15 euros par mois sans engagement, beIN Sports reste accessible au plus grand nombre et à tous les amateurs de sport”, précise Canal+.

Pas d’annonce d’accord avec les FAI

Reste qu’aucun accord avec les opérateurs n’a été officialisé. Les négociations sont toujours en cours, un terrain d’entente aurait toutefois été trouvé avec Orange selon Challenges. Pour l’heure, les chaînes sportives du groupe qatari restent disponibles sur les box des opérateurs. Si les contrats de distribution ne sont pas renouvelés, les abonnés des FAI en question seront dans l’obligation de s’abonner à une offre Canal comprenant beIN Sports ( Pack Sport+, Intégrale, et en option seule) ou à beIN Connect.

Au programme

Aujourd’hui, les abonnés peuvent profiter de la reprise des championnats de football européens (LaLiga, Bundesliga, Serie A, Super Lig, FA Cup, EFL Championship) et de la NRL, mais aussi dans les prochaines semaines et mois, “du retour de la Ligue 2, du  sport US avec la NBA, la MLB, la NFL, des championnats français et internationaux de handball, des Coupes d’Europe de Rugby ou encore la Coupe Davis et la Fed Cup, Wimbledon, la natation et la boxe.”

La saison prochaine, beIN Sports proposera l’Euro 2021 puis dès la rentrée 2021, la Ligue des Champions.

 

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