Le groupe américain Qualcomm va investir en France. L’objectif est de soutenir les chercheurs français et de créer une fabrique à brevets.
Entamées il y a plus de deux ans, des discussions entre Qualcomm, Eurocom, France Brevets et l’Institut Mines-Télécoms ont récemment abouti à un accord. Le géant américain va ainsi investir pendant cinq ans, afin de soutenir les chercheurs français dans le domaine des communications sans-fil, et en particulier dans celui de la 5G.
Pour Yann Dietrich, directeur stratégique de France Brevets, société co-détenue par l’État et la Caisse des dépôts, pas question de laisser « les Chinois avoir la main sur ces sujets » et définir « des réseaux télécoms répondant à leurs besoins ». Il ajoute aussi : « Nous cherchons à créer un lien entre la recherche fondamentale et les besoins des industriels. Il nous faut rebâtir un écosystème français dans les télécoms et aider à l’émergence de start-up françaises dans ce domaine ». Il s’agit donc de favoriser le dépôt de brevets et l’émergence de startups, tout en s’assurant que les travaux puissent déboucher sur des technologies en adéquation avec les besoins du marché français. D’ailleurs, Yann Dietrich est assez clair dans ses attentes autour du projet : « Nous voulons bâtir une fabrique à brevets au niveau national ».
De son côté, Qualcomm ne fait pas dans la philanthropie. Le géant américain y trouve évidemment un intérêt, puisqu’il se donne la possibilité de rééquilibrer les forces en présence dans le domaine de la 5G, à l’heure où les Chinois pèsent énormément. Il bénéficie aussi d’une recherche de qualité, la France étant réputée pour sa qualité en recherche fondamentale.
Source : Le Figaro