Free Mobile commercialise le smartphone Xiaomi Mi 9 qui propose une fiche technique haut de gamme à 500 euros. Univers Freebox l’a testé pour vous et vous livre ses impressions après plusieurs jours en sa compagnie. Elles sont plutôt positives.
Avant de commencer ce test réalisé avec un modèle 6/128 Go prêté par la marque, rappelons les principales caractéristiques :
– Processeur : octa-core jusqu’à 2,84 GHz (chipset Qualcomm Snapdragon 855)
– Mémoire vive : 6 Go
– Écran : dalle Super AMOLED offrant une définition Full HD+ (2 340 x 1 080 pixels) et protégée par du verre Gorilla Glass 6
– Stockage : 64 ou 128 Go (non extensibles par MicroSD)
– Compatibilité 4G : support des bandes B1 / B2 / B3 / B4 / B5 / B7 / B8 / B12 / B20 / B28
– Triple capteur photo dorsal : 48 Mégapixels (principal), 16 Mégapixels (ultra grand-angle) et 12 Mégapixels (zoom optique)
– Appareil photo frontal : 20 Mégapixels (dans une encoche format goutte d’eau)
– Prise casque : non
– Connectique de charge : USB Type-C (tranche inférieure)
– Connectivité Bluetooth : version 5.0
– Batterie : 3 300 mAh (non amovible) rechargeable en filaire 27 Watts (bloc 18 Watts fourni) ou en sans-fil 20 Watts (chargeur non fourni)
– Système d’exploitation : Android 9.0 Pie avec l’interface MIUI 10
Extérieur : une finition qualitative
Visuellement et entre les mains, le Xiaomi Mi 9 dégage une impression de qualité. Les matériaux apparaissent de bonne facture et l’assemblage maîtrisé. On aime également le poids bien réparti qui rend la préhension agréable, même à une main. Il ne faut, en revanche, pas être maniaque. La coque accroche bien les traces de doigts. Sur notre exemplaire de test, déjà passé entre quelques mains, des micro-rayures étaient également présentes. La surcoque de protection ne sera donc pas un luxe pour garder l’appareil en bon état sur le long terme.
Un écran excellent, une partie audio en retrait
Grâce à la technologie AMOLED, l’écran est tout simplement magnifique. Il offre des couleurs chaleureuses, une bonne luminosité et de bons angles de vision. Aucun problème pour la lecture, même par une journée très ensoleillée. Pour en profiter pleinement, il faudra juste penser à désactiver la luminosité automatique qui fait des siennes et oblige régulièrement à un ajustement manuel.
Concernant le son produit en lecture vidéo ou en jeu, c’est un aspect assez décevant. En plus de manque de relief, il ne sort que d’une des grilles – celle de droite – dans la tranche inférieure. Pas de rendu stéréo au programme. Ce haut-parleur a au moins le mérite de ne pas être au dos et potentiellement obstrué avec le smartphone sur la table.
Toujours à propos du son, pas de mini-jack. Aucune surprise cela dit, puisque le prédécesseur – le Mi 8 – l’avait déjà évincée. Si on trouve un adaptateur mini-jack vers USB-C, on peut trouver étrange de fournir des écouteurs en mini-jack. Cela dit, on note que le son produit est plutôt bon, notamment au niveau des basses.
Appels et surf sur Internet : la B28 supportée en 4G
Lors de nos tests en appel, en surf 4G ou en surf Wi-Fi, rien à noter de particulier. L’accroche réseau s’avère très bonne et le surf très rapide. Dans une zone bien couverte en 4G, avec de nombreuses personnes en terrasse en raison d’une météo très favorable, nous avons atteint les 150 Mbit/s en réception sans problème. Les abonnés Free Mobile apprécieront au passage le support de la bande des 700 MHz (B28), utilisée par l’opérateur pour sa couverture 4G.
Photo : des clichés exploitables, mais une intelligence artificielle excessive
Parlons maintenant de la photo, sur laquelle le constructeur chinois a mis le paquet, avec trois capteurs 48 + 16 + 12 Mégapixels au dos et un capteur 20 Mégapixels à l’avant.
Le bloc arrière délivre des clichés plutôt bons, même la nuit, grâce à un mode dédié. Le mode grand-angle se montre lui aussi particulièrement efficace. Il ressort cependant une intelligence artificielle un peu trop présente qui donne parfois un aspect très artificiel aux photos. Si l’accentuation du vert dans une scène avec une pelouse ou des arbres ne surprend pas, nous avons tout de même été surpris lorsque l’intelligence artificielle a créé des nuages invisibles à l’œil nul. Le Mi 9, c’est le smartphone qui voit ce que l’homme ne voit pas…
Ci-dessous, un exemple avec le zoom :
La photo où les nuages ont été recréés par l’IA (à l’oeil nu, le ciel était uniformément gris) :
Avant et après l’application du mode grand-angle :
En mode nuit, qui nécessite de rester quelques secondes immobile avant le déclenchement de la capture et éclaircit les zones normalement sombres :
En parlant de ressortir, le bloc dépasse du dos au point de rendre instable le smartphone lorsqu’il est posé sur le dos. Pas pratique si vous l’habitude de poser votre smartphone sur la table pour lire vos SMS.
Quant au module avant, logé dans une minuscule encoche en forme de goutte d’eau, il fournit des selfies exploitables. Mieux vaut par contre éviter le mode Beauté (la petite étoile en bas à droite de la prévisualisation), pour garder un peu de naturel. Le lissage se révèle en effet assez agressif.
Dernière petite chose concernant la partie photo. Par défaut, un filigrane est activé pour indiquer que l’on a pris le cliché avec le Xiaomi Mi 9. Pour désactiver cette fonction (ou créer votre propre filigrane), il faut ouvrir le menu de l’application photo, avant de cliquer sur l’icône « Paramètres » et de se rendre dans la section « Paramètres ». Il ne reste alors qu’à glisser le curseur devant « Filigrane photo ».
Des performances au top
Avec un Snapdragon 855 à bord, soit le meilleur chipset Qualcomm du moment, la fluidité est évidemment au rendez-vous, même dans les jeux gourmands. À moins d’un souci de compatibilité, le Xiaomi Mi 9 permet en théorie de faire tourner tout le Play Store. D’autant plus qu’un mode Performance est disponible dans les paramètres. Durant nos quelques sessions d’usage soutenu, notamment en jeu, la chauffe apparaissait d’ailleurs contenue.
Parlons aussi de l’autonomie. Avec pas mal de manipulations, de surf, de photos, d’outils de tests et de téléchargements, la batterie 3 300 mAh nous a permis grosso modo de tenir une journée avant de tomber à 30 % de charge. En parlant de charge, elle se révèle extrêmement rapide en filaire, même avec le chargeur 18 Watts fourni. Pratique pour récupérer quelques 10 ou 15 % de batterie au dernier moment avant de prendre la route. Enfin, certains pourront aimer la petite animation pour indiquer la recharge. Elle fait son petit effet, même au bout de plusieurs fois.
Le support de la norme Qi laisse envisager de la recharge sans-fil, grâce au chargeur officiel ou avec un chargeur compatible. Le chargeur sans-fil officiel, que nous avons pu tester, est très rapide. Notez d’ailleurs, pour les oreilles sensibles, qu’il vaut mieux éviter de le poser sur la table de nuit. Un ventilateur chargé du refroidissement pourrait en effet déranger. Le souffle n’est pas énorme, mais perceptible en l’absence de bruit.
Certains remarqueront aussi que les différents éléments du chargeur sans-fil sont détachables, ce qui permet de retirer le socle pour une connexion en filaire. Or, en rechargeant en filaire avec les éléments du chargeur sans-fil, ce n’est plus Quick Charge qui s’affiche à l’écran, mais Charge Turbo. On recharge désormais en 27 Watts. Optionnel, le chargeur sans-fil, c’est aussi le chargeur filaire qui permet les 27 Watts promis lors de l’annonce (contre 18 Watts avec le chargeur filaire inclus).
Nous avons enfin essayé la recharge sans-fil avec le player de la Delta, qui dispose de la technologie Qi pour recharger la télécommande tactile, et ça fonctionne. Il faut juste trouver la bonne position pour le smartphone.
Partie logicielle : Android sans tiroir d’applications
Terminons sur la partie logicielle, basée sur Android Pie, la dernière version du système d’exploitation mobile de Google. Interface MIUI oblige, oubliez le tiroir d’applications d’Android. Toutes les applications se retrouvent sur le bureau, seules ou rangées dans des dossiers, à la manière d’iOS.
Toujours en parlant des applications, notre modèle comportait des applications supplémentaires du fait de partenariats. Netflix, par exemple. Fort heureusement, elles ne sont pas en surnombre et faciles à supprimer.
À noter aussi la présence d’un bouton sur la tranche gauche, juste en dessous du tiroir double SIM, permettant de solliciter l’assistant Google. On peut en personnaliser l’usage pour lancer d’autres choses.
Pour la sécurisation, on pourra opter pour le lecteur d’empreintes sous l’écran ou la reconnaissance faciale 2D. Déclenchées lorsqu’on lève le smartphone, les deux solutions se révèlent très rapides et efficaces. C’est surtout bluffant pour la deuxième, qui fonctionne même dans le noir.
Autre fonction pratique : « Applications Clônées ». Pour certaines applications, il est en effet possible de lancer plusieurs instances. Pratique, notamment pour Facebook, si vous possédez un compte personnel et un compte professionnel que vous souhaitez faire fonctionner en même temps.
Les amateurs de mode sombre seront quant à eux servis puisqu’il est proposé dans la ROM de ce Xiaomi Mi 9. Il suffit de faire glisser le curseur « Mode nuit » dans « Paramètres / Personnel / Affichage »
VERDICT : vous connaissez l’expression « l’essayer, c’est l’adopter ». Eh bien, c’est exactement ça avec le Xiaomi Mi 9. À condition bien évidemment d’accrocher à l’interface MIUI, qui s’éloigne de l’expérience Android originale, mais qui a le mérite d’être très complète et pleine de fonctions utiles. S’il n’est pas parfait en tous points, notamment la photo, ce smartphone a tout d’un modèle haut de gamme, mais à prix bien plus accessible (499,90 euros en version 6/64 Go et 529,90 euros en version 6/128 Go). Un positionnement de flagship-killer qui n’est pas sans rappeler celui de OnePlus. Et sachant que le Mi 9 supporte la B28 en 4G, on peut donc vivement le conseiller aux abonnés Free Mobile.