La boutique Free Mobile a récemment accueilli un troisième smartphone compatible 4G 700 MHz de marque Nokia, le Nokia 3.2 à 149 euros. Univers Freebox l’a testé pour voir ce qu’il offre en termes d’expérience au quotidien.
Avant de passer à ce test réalisé à partir d’un smartphone prêté par le constructeur, voici un rappel des principales caractéristiques du Nokia 3.2 :
– Processeur : quad-core 1,8 GHz (Snapdragon 429)
– Mémoire vive : 2 Go
– Écran : dalle IPS 6,3 pouces offrant une définition HD+ (1 520 x 720 pixels)
– Son produit par un haut-parleur dans la tranche inférieure
– Stockage : 16 Go (extensibles par MicroSD)
– Compatibilité 4G : jusqu’à 150 Mbits en réception ; support des bandes B1/B3/B5/B7/B8/B20/B28
– Capteur photo dorsal : 13 Mégapixels
– Appareil photo frontal : 5 Mégapixels (dans une encoche goutte d’eau de l’écran)
– Prise casque : oui (tranche supérieure)
– Connectique de charge : Micro-USB (tranche inférieure)
– Connectivité Bluetooth : version 4.2
– Support NFC : non
– Batterie : 4 000 mAh (non amovible) rechargeable en filaire avec un chargeur 5 Watts (comme nous l’a confirmé le constructeur, à défaut de nous fournir l’accessoire)
– Système d’exploitation : Android 9.0 Pie (programme Android One)
– Protection : reconnaissance faciale
Un smartphone agréable à tenir en main, mais assez salissant
Le Nokia 3.2 s’avère plutôt agréable à regarder avec ses bords arrondis et sa finition brillante. Mais c’est à double tranchant avec une coque qui garde particulièrement bien les traces de doigt. De quoi hérisser le poil de quelques maniaques.
Le gabarit contenu grâce à la réduction des bordures, la finesse et le poids bien reparti en font une smartphone tenant bien en main, malgré le format 6,3 pouces. On note par contre le côté « savonnette ». Nous l’avons vu glisser sur son propre boîte ou lorsqu’il était posé sur un autre smartphone. On évitera de le poser n’importe où.
Petite chose notable : la diode indiquant la recharge en cours ou la réception d’un SMS a été déportée dans le bouton de mise sous tension. Pourquoi pas. Cela fait son petit effet.
Un écran grand format, mais qui manque de luminosité
Parlons maintenant de l’écran. S’il offre une bonne glisse, de bons angles de vision et un rendu des couleurs correct, il pêche un peu du côté de la luminosité, rendant l’usage en extérieur parfois inconfortable, surtout lors d’une journée assez ensoleillée.
Une partie audio loin d’être désagréable
Du côté de l’audio, on trouve un seul haut-parleur d’écoute, dans la tranche inférieure, qui produit un son clair, assez puissant et avec un peu de relief. S’il ne remplacera pas une petite enceinte mobile, il pourra servir pour les jeux et les vidéos. On est très loin de la torture qu’était un Alcatel 1x.
Toujours pour la partie audio, notons la présence du mini-jack dans la tranche supérieure.
Une partie photo plutôt correcte pour de l’entrée de gamme
Abordons à présent la partie photo. Par beau temps, les clichés sont exploitables, avec le capteur photo arrière comme avec le capteur photo avant. Si les clichés manquent de peps, on ne se retrouve pas avec de la bouillie de pixels. En basse luminosité, évidemment, c’est une autre paire de manche. On oubliera tout bonnement l’idée. Dans l’ensemble, cela reste acceptable pour un smartphone à 150 euros.
Ci-dessous, des photos en plein jour :
En mode nuit, sans puis avec le flash (qui ne rattrape pas grand-chose) :
Un selfie, par beau temps, où le ciel se retrouvre c :
Des débits 4G confortables et un support de la bande des 700 MHz
Nous avons mené des tests de débits 4G depuis nos endroits habituels. Nous avons ainsi réussi à dépasser les 100 Mbit/s en 4G, là où des modèles haut de gamme parvenir à 150-200 Mbit/s. À l‘occasion d’une perte d’une connexion fixe et d’un partage de connexion sur un PC, il nous a bien dépanné.
Toujours à propos de 4G, le Nokia 3.1 gère la bande des 700 MHz (B28). Un aspect bienvenu si vous êtes un abonné Free Mobile.
Des performances modestes
Avec un processeur quad-core et 2 Go de RAM, nous ne nous attentions pas à des étincelles. Le Nokia 3.2 assurera les tâches courantes de manière assez fluide, de la vidéo et quelques petits jeux tels que Fruit Ninja, Jetpack Joyride ou Sonic pour tuer le temps sans trop de soucis, mais n’en attendez guère plus. Nous avons essayé de lancer Asphalt 9 pour voir. Alors, oui, le jeu de course se lance sans trop attendre. Par contre, l’expérience se révèle dégradée, en raison d’un affichage saccadé. C’est injouable.
Les performances modestes auront comme avantage d’avoir un appareil qui chauffe rarement – nous n’avons pas rencontré le cas durant nos tests – et qui offre une autonomie assez confortable, surtout avec une batterie 4 000 mAh.
Et mieux vaut ne pas devoir la recharger trop souvent cette batterie ou ne pas tomber en rade. Avec un chargeur 5 Watts – qui n’était pas fourni avec notre modèle de test et qui nous a obligé à tester avec un modèle compatible –, nous avons récupéré 7 % en 15 minutes, 12 % en 30 minutes et 27 % en 60 minutes. En étant à 30 %, l’écran indiquait les 100 % dans 3 heures. Vous voilà prévenus.
Une reconnaissance faciale un poil frustrante
Pour la sécurisation des données, on a le code, le schéma ou la reconnaissance faciale. En plus de ne pas être la plus sécurisée, cette troisième solution se révèle frustrante à l’usage. Longue, elle peut en plus échouer. Cela est arrivé un bon nombre de fois. On pourrait mettre les piètres performances sur le compte du prix du smartphone. Sauf qu’un Alcatel 1x à 99 euros s’en sortait bien mieux de ce côté-là.
Une interface Android Pie de base
Terminons sur la ROM, basée sur l’expérience Android 9.0 Pie de base avec son tiroir d’applications, sa gélule dans la partie inférieure qui permet la navigation gestuelle et sa gestion du temps passé à l’écran (bien-être numérique). Elle n’est pas remplie de logiciels tierces et intègre les patchs de sécurité de février 2019.
Notez enfin que le Nokia 3.2 fait partie du programme Android One, afin de garantir un bon suivi en termes de mises à jour.
VERDICT
Le Nokia 3.2, c’est le smartphone qui n’excelle dans aucun domaine, qui s’attache à proposer l’essentiel et à assurer une expérience correcte au quotidien. Il propose une utilisation assez fluide, une 4G plutôt rapide, un son assez pour du smartphone, des photos exploitables, le mini-jack, une bonne autonomie et une ROM très propre. Si l’on deait lui reprocher des choses, tout en gardant à l’esprit son positionnement tarifaire, ce serait écran manquant de luminosité, sa reconnaissance faciale frustrante, sa recharge interminable (3 heures entre 30 et 70 % !) et sa coque salissante. Son espace de stockage se retrouve vite rempli, mais peut être étendu avec une carte MicroSD. Notez enfin le support de 4G 700 MHz, qui est un argument pour les abonnés Free Mobile.