Univers Freebox a pu tester le Motorola One Vision, un smartphone de milieu de gamme à 319 euros qui mise sur un écran 21/9 sans encoche et un capteur photo 48 Mégapixels. Faisant partie du programme Android One, il propose aussi le système Android tel qu’imaginé par Google. Voici nos impressions après quelques jours en sa compagnie.
Avant de passer à ce test réalisé à partir d’un smartphone prêté par la marque, voici un rappel des principales caractéristiques du Motorola One Vision :
– Processeur : octa-core jusqu’à 2,2 GHz (chipset Exynos 9609)
– Mémoire vive : 4 Go
– Écran : dalle IPS 6,3 pouces offrant une définition Full HD+ (2 520 x 1 080 pixels)
– Audio : son produit par un haut-parleur dans la tranche inférieure
– Stockage : 128 Go (extensible)
– Compatibilité 4G : support des bandes B1/B3/B5/B7/B8/B20/B38/B40/B41
– Double capteur photo dorsal : 48 Mégapixels (principal) + 5 Mégapixels (infos de profondeur)
– Capteur photo frontal : 25 Mégapixels (dans un poinçon)
– Prise casque : oui (tranche supérieure)
– Connectique de charge : USB Type-C (tranche inférieure)
– Connectivité Bluetooth : version 5.0
– Support NFC : oui
– Batterie : 3 500 mAh (non amovible) rechargeable en filaire avec le bloc 15 Watts fourni
– Système d’exploitation : Android 9.0 Pie (programme Android One)
– Solutions de déverrouillage : lecteur d’empreintes au dos (dans le logo Motorola) ou reconnaissance faciale
Un smartphone qui attire l’oeil
Nous avons eu le Motorola One Vision dans sa finition bleu électrique. Au déballage, le smartphone a tout de suite attiré l’oeil des membres de la rédaction. Il a fait l’unanimité côté design. Le mot “beau” vient naturellement.
En revanche, la prise en main révèle quelques points moins sympathiques comme le bloc photo protubérant qui peut gêner le doigt si vous êtes gaucher ou rendre le smartphone bancal lors d’une utilisation alors qu’il est posé sur la table. Il y a également cet aspect “savonnette” si vous avez deux mains gauches et le dos qui accroche les traces de doigts si vous êtes maniaque.
Un poiçon qui ne passe pas inaperçu et un son plutôt bon
L’écran est lumineux et offre de belles couleurs, ainsi qu’un format 21/9 qui permet d’avoir une grande diagonale avec une largeur contenue et qui plaira aux cinéphiles.
Maintenant, il y a également ce poinçon pour accueillir le capteur frontal en évitant les grosses bordures. Celui-ci apparaît vraiment gros et a du mal à se faire oublier.
Du côté du son, c’est plutôt pas mal. Alors oui, le son n’est pas stéréo, car produit uniquement un haut-parleur dans la tranche inférieure, mais il est clair et puissant. On a même plaisir à pousser le volume à fond pour profiter des musiques énergiques d’un jeu comme Asphalt 9 ou même pour diffuser un peu de musique à la maison.
Toujours en parlant de son, il y a le mini-jack et les écouteurs fournis produisent un son vraiment agréable à écouter. On les remplacera surtout pour passer à un casque.
Une partie photo intéressante, mais incomplète
Le Motorola One Vision propose une partie photo intéressante, mais malheureusement incomplète. S’il profite d’un gros capteur 48 Mégapixels au dos, aucun module pour du zoom optique ou de l’ultra grand-angle. Notons toutefois la présence d’un mode nuit perfectible, mais dont les améliorations sont bienvenues.
Ci-dessous, une photo en mode normal, puis dans des versions zoomées 3x et 8x (et totalement ratées) :
D’autres photos de jour :
Des photos en intérieur :
Une photo de nuit, puis la même photo avec le mode “Vision de nuit” dont les améliorations sont notables :
Un selfie en extérieur :
Une 4G avec des débits confortables, mais pas de B28…
À l’usage, le surf et les téléchargements en 4G sont confortables. Les débits que nous avons observés sont globalement bons dans des zones correctement couvertes.
Ci-dessus, deux résultats en extérieur :
Et le débit obtenu depuis les locaux de la rédaction :
À noter enfin que le Motorola One Vision ne supporte pas la 4G 700 MHz (B28). Un aspect à noter si vous êtes chez Free Mobile, l’opérateur ayant beaucoup misé sur celle-ci pour améliorer sa couverture, notamment en zone rurale.
Le jeu ? Une formalité, mais…
Parlons maintenant des performances. Tout est fluide et les gros jeux comme Asphalt 9 et PUGB Mobile fonctionnent tranquillement. En revanche, on note une chauffe rapide et générale du smartphone (pas localisée dans une partie du smartphone). Elle n’est pas aussi désagréable que sur les Galaxy S10e, Galaxy S10 et Galaxy S10+, que nous avions testés dans leurs versions avec chipset Exynos, mais bien perceptible. Le point commun est d’ailleurs une puce Exynos. Un hasard ?
Nous avons passé le Motorola One Vision dans les outils AnTuTu et Disk Speed. AnTuTu le positionne entre les Galaxy A50 et Galaxy A70. Disk Speed indique, de son côté, des pointes à 215 Mo/s en écriture et 403 Mo/s en lecture. Plutôt pas mal.
Une autonomie confortable et une charge pas trop lente
La batterie 3 500 mAh permettra de tenir une journée sans problème, dans le cas d’un usage pas trop poussé. À titre d’exemple, voici deux périodes entre deux charges et les usages durant celles-ci :
(1er cas) Départ à 17h42 avec 100 %, puis arrivée le lendemain à 11h03 avec 50 % :
– Téléchargement et installation d’une mise à jour de sécurité
– Téléchargement des applications (dont 2 gros jeux) et des mises à jour
– Benchmarks
– Tests de débit
– 50 minutes de Netflix avec le haut-parleur
– 10 minutes de YouTube avec le haut-parleur
– 1 heure et 25 minutes de streaming musical avec le casque Bluetooth
– Photos
– Consultation et alertes Twitter
– Surf sur Internet
(2e cas) Départ à 8h50 avec 100 % et arrivée le lendemain à 8h56 avec 43 %
– Téléchargement des mises à jour d’applications
– 50 minutes de Netflix avec le haut-parleur
– 25 minutes de YouTube avec le haut-parleur
– 30 minutes de jeu avec le haut-parleur
– 4 heures et 15 minutes de streaming avec le casque Bluetooth
– Photos
– Consultation et alertes Twitter
– Surf sur Internet
Sans permettre une recharge très très rapide, le chargeur 15 Watts évite tout de même à la recharge de s’éterniser. Ci-dessous, deux suivis de charge :
(1er exemple) :
– 21h03 : 16 %
– 21h14 : 31 %
– 21h24 : 44 %
– 21h46 : 67 %
– 21h52 : 74 %
– 22h18 : 90 %
– 22h54 : 100 %
(2e exemple) :
– 10h32 : 34 %
– 10h57 : 62 %
– 11h08 : 73 %
– 11h15 : 80 %
– 11h50 : 96 %
– 12h10 : 100 %
Une interface Android Pie avec quelques fonctions intéressantes
La ROM fournie avec le Motorola One Vision repose sur Android Pie. Elle n’est pas blindée d’applications partenaires.
Elle propose quelques fonctions intéressantes regroupées dans une section “Moto” dans les paramètres, comme l’écran attentif. L’écran reste allumé lorsque vous le regardez. Il y a également les gestes pour la capture d’écran à trois doigts, le lancement rapide de l’appareil photo avec deux pivotements de poignet ou l’allumage de la lampe-torche avec deux gestes tranchants de la main. D’ailleurs, en parlant de gestes, on peut en trouver d’autres, ceux gérés nativement par Google dans la section “Système”. Citons le glissement sur le lecteur d’empreintes pour faire apparaître le panneau de notifications et les raccourcis rapides.
Parlons enfin de la sécurité. Les deux solutions de sécurisation, que ce soit le lecteur d’empreintes au dos ou la reconnaissance faciale, fonctionnent très bien. La première se révèle juste un poil plus rapide.
Quant aux patchs, nous avions ceux du mois d’août après une mise à jour effectuée durant nos tests.
VERDICT : le Motorola One Vision, c’est le smartphone qu’on apprécie rapidement, mais dont on regrette hélas quelques manques ou défauts. Le Motorola a fière allure, se montre rapide, propose un son agréable à écouter (mais pas stéréo) et se révèle efficace lors des photos de jour et de nuit. L’autonomie, sans être exceptionnelle, permet de tenir tranquillement la journée sans passer par la case secteur. Aussi notable : les écouteurs de bonne facture fournis. En revanche, ce poinçon dans l’écran n’arrive pas à se faire oublier, tout comme ce zoom raté dans les photos. Bien qu’elle ne soit pas dramatique, on note aussi la chauffe qui se manifeste assez rapidement. Dernière chose non négligeable pour les abonnés Free Mobile : pas de support de la 4G 700 MHz.