Dur dur d’implanter une antenne-relais. Retour dans la commune de Grâces dans le département des Côtes-d’Armor, en région Bretagne où Free Mobile prévoit d’implanter un pylône de 38m sur le parking d’un magasin Carrefour. Seul hic et pas des moindres, un collectif de riverains et le maire s’opposent au projet en l’état. Deux représentants de Free se sont ainsi déplacés en mairie pour répondre aux inquiétudes, sans convaincre.
Pour ce projet d’antenne 4G, l’opérateur de Xavier Niel s’est vu accorder un permis de construire du service urbanisme de Guingamp-Paimpol Agglomération mais le maire de la commune, a émis un avis défavorable. Cette installation, fruit d’un partenariat avec Carrefour, doit s’ériger sur le parking de la grand enseigne. Les travaux étaient prévu en juillet pour une activation en octobre prochain. Mais au terme d’une permanence publique le tenue par Free le 2 juillet dernier au sein de la mairie de Grâces, l’implantation a été repoussée. « Le calendrier est déstabilisé. Nous ne commencerons pas avant la fin de l’année », a indiqué l’un des salariés de Free.
Dans le viseur des réfractaires, le lieu d’implantation. A la question de savoir pourquoi Free ne veut pas utiliser un pylône existant en l’occurrence celui d’Orange, l’opérateur a répondu : « Avant de nous lancer dans la création d’un pylône, particulièrement coûteuse, nous étudions toujours les possibilités de nous raccorder sur un pylône déjà présent. Là, aucun d’eux ne nous permet de déployer notre réseau dans un rayon de 500m autour de Carrefour ». Mais le maire n’en démord pas, il souhaite un changement de site.
Attaqué également sur l’exposition des ondes, Free Mobile a tenu à rassurer : " le projet respecte les normes en vigueur. 99 % des expositions sont sous 5 V/M (volts par mètre), alors que les seuils réglementaires sont compris entre 27 et 61 V/M "
S’agissant des risques de pollution visuelle dénoncés par des riverains, les représentants de l’opérateur assurent qu’il s’intégrera parfaitement dans le paysage. « Les antennes seront installées à l’intérieur et non en extérieur. » Enfin, pour ce qui est de la dévalorisation des biens, "aucun jugement au contentieux n’a permis d’établir qu’une telle installation causait une dépréciation d’un bien », ont-ils justifié
Le collectif de riverains opposés au projet a lancé une pétition et a recueilli environ 50 signatures. Ils demandent une étude d’impact visuel mais aussi sur les ondes. Un courrier a été envoyé au préfet des Côtes-d’Armor en ce sens et « à des fins d’annulation du permis de construire. Si nous n’obtenons pas gain de cause, nous sommes prêts à aller devant le tribunal administratif », a pour sa part déclaré le représentant du collectif.
Sourve : Ouest-France / Le Telegramme