Le déploiement de la 5G est encore au centre des discussions, et la Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie souhaite contredire l’idée que "les opérateurs font un peu ce qu’ils veulent" en annonçant un cahier des charges stricte, notamment concernant les zones rurales.
C’est au cours d’une intervention sur Europe 1 qu’Agnès Pannier-Runacher a pu répondre au sujet du déploiement de la 5G et donner quelques exemples du contenu du cahier des charges qui encadrera celui-ci. Elle souhaite ainsi appuyer sur le fait que la France a "le cahier des charges le plus exigeant en Europe en terme de déploiement rural". Une déclaration qui va donc dans le sens des déclarations de l’Arcep qui avait déclaré qu’il voulait que 20 à 25 % des sites en 3,4-3,8 GHz soient situés en zones peu denses. De plus, la Secrétaire d’Etat a souhaité clarifier que les territoires ruraux ne seraient pas les derniers à recevoir la nouvelle génération de réseau mobile. Une nouvelle qui ravira les habitants de ces zones parfois oubliées des opérateurs, puisque 25% du déploiement doit se faire dans les territoires ruraux.
Agnès Pannier-Runacher explique que le déploiement sera fait "au fil du temps et pas "je commence par les grandes villes, je finis par les territoires ruraux" comme cela à été le cas de tous les autres déploiements". Un objectif qui n’avait jusque-là, d’après la Secrétaire d’Etat, jamais été présent dans le cahier des charges d’aucun autre déploiement. Si le cahier des charges reste exigeant, le gouvernement ne souhaite pas non plus imposer tout un cadre aux opérateurs et affirme qu’il s’agit toujours d’une concertation, où la discussion entre l’état et les opérateurs reste ouverte.
Quant à la puissance, l’annonce est un débit de 240 mégabits/seconde imposé, "avec une montée progressive de la couverture de la population". Bien sûr, il faudra attendre les premiers déploiements de la 5G, dont la mise aux enchères des fréquences est prévue pour octobre 2019, pour voir si le cahier des charges est respecté. En tout cas, l’Arcep avait quant à lui déclaré qu’il souhaitait "l’ouverture de la 5G dans au moins deux villes par opérateur (soit probablement une petite dizaine en tout) avant la fin 2020".