Retour dans la commune de Leers dans le Nord où Free Mobile et Orange sont en train d’installer leurs antennes dans le clocher de l’église. Si le conseil municipal a rendu, en juin dernier, un avis positif grâce à une pétition demandant d’agir vite, un collectif nouvellement créé, s’oppose catégoriquement à cette implantation.
Contexte. Située à la frontière avec la Belgique, Leers attise très régulièrement la colère de riverains, excédés de voir leurs téléphones mobiles accrocher le réseau belge. Pour une fois, une pétition a été lancée dans l’optique d’accélérer le processus d’implantation des équipements de l’opérateur historique et de celui de Xavier Niel. La municipalité a finalement validé la solution du clocher de l’église à l’aube de l’été.
Free loue un emplacement de 27 m2 pour une durée de douze ans renouvelable et s’acquittera d’une redevance d’occupation du domaine public de 5 000 euros HT par an à compter de la date de signature par les parties du bail. Dans le même temps, Orange loue une surface de 15 m2 pour la même durée aux mêmes conditions mais s’acquittera en revanche d’une redevance de 5 000 euros HT par an à compter de l’ouverture du chantier et de 1000 euros HT entre la signature et le commencement des travaux.
Aujourd’hui, alors que les antennes sont en cours d’installation, la Voix du Nord rapporte qu’un collectif a contre toute attente vu le jour récemment, créé par des parents d’élèves. Absence de communication et de réunion publique, proximité des écoles, impact sur la santé des enfants, les arguments sont du même acabit qu’à l’accoutumée. "On sait, aujourd’hui, grâce à de nombreuses études, que les antennes-relais peuvent entraîner chez les petits, de nombreux troubles, comme l’hyperactivité, notamment", lance un de ses membres. Baptisé "Les enfants d’abord", ce collectif a lancé le mois dernier une pétition, laquelle compte aujourd’hui 300 signatures.
De son côté, le maire se défend et dit avoir pris toutes les précautions nécessaires pour éviter ce genre de situation. « Nous avons communiqué. Une délibération a bien été votée en conseil municipal, en juin dernier. Nous avons pris toutes les précautions nécessaires en demandant à l’organisme indépendant, l’ANFR (Agence nationale des fréquences) de réaliser des mesures avant et après l’installation afin de ne pas prendre de risques ! », a t-il réagi dans les lignes de quotidien régional.
Le collectif demande à la municipalité l’organisation d’une réunion publique, sans la présence des élus. Le maire compte prévoit quant à lui d’échanger avec la population afin de lui faire savoir que cette implantation est le fruit initialement d’une pétition d’habitants désireux d’avoir un réseau stable et de qualité.