Pour Bouygues Telecom "il n’y a pas de problème de viabilité à quatre acteurs" alors que depuis quelques mois les scénarios de consolidation dans les télécoms font les choux gras des analystes et autres commentateurs.
Interrogé par Alexandra Bensaid sur France Inter, Olivier Roussat, le PDG de Bouygues Telecom, et revenu sur l’hypothèse d’un retour à trois opérateurs pour soutenir les investissements massifs à venir et mettre un terme à la guerre des prix.
Pour répondre à cette question, Olivier Roussat a commencé par expliquer que de manière générale à l’heure actuelle "le secteur est profitable. Tous les acteurs en France ont un résultat net positif. Mais le résultat net positif dans une activité capitalistique comme les télécoms, ce n’est pas suffisant ; il faut que le secteur soit viable. Et pour être viable, il faut que chaque opérateur soit capable par l’excédent brut d’exploitation, c’est-à-dire basiquement le chiffre d’affaires moins les dépenses courantes, de mobiliser l’argent dont il a besoin pour assurer ses investissements."
En ce qui concerne Bouygues Telecom "nous sommes celui qui a le plus petit excédent brut d’exploitation ; nous savons couvrir nos investissements" a-t-il précisé. "Ça signifie que tout le secteur sait couvrir ses investissements. Donc de toute façon, il n’y a pas de problème de viabilité à quatre acteurs".
Et de conclure que malgré la guerre des prix bien installée depuis deux ans mais qui ne pourra pas durer à long terme "on peut rester à quatre. Il n’y a pas de déclencheur qui impose de passer à trois pour des raisons financières ; aucun des acteurs n’a de problèmes de financement, aucun des acteurs".