Après avoir fait appel à la condamnation de la Commission Européenne, à savoir une amende record de 4.3 milliards d’euros, Google lève le voile sur les mesures qu’il va prendre pour éviter la situation d’"abus de position dominante" dont il est accusé concernant son système d’exploitation Android.
La multinationale s’était vue reproché le fait que toute la suite Google était imposée par défaut sur chaque smartphone Android par le mastodonte américain. Ce paramétrage par défaut faisait office, d’après la Commission Européenne, de concurrence déloyale puisque les fabricants ne pouvaient proposer en exclusivité leurs propres applications.
"Nous pensons qu’Android a créé plus de choix pour les consommateurs, pas moins. C’est pourquoi la semaine dernière, nous avons interjeté appel de la décision de la Commission. Dans le même temps, nous avons travaillé pour nous mettre en conformité avec cette décision. Nous venons d’informer la Commission européenne des changements que nous allons opérer pendant la procédure d’appel”, explique Hiroshi Lockheimer, vice-président en charge des plateformes et de l’écosystème Android. Et ces mesures spécialement réservées au marché européen, sont pour le moins radicales.
Pour rappel, la Commission Européenne avait imposé au géant de Mountain View de " mettre fin à ses pratiques illégales dans les 90 jours" sous peine d’astreintes "allant jusqu’à 5% du chiffre d’affaires journalier moyen mondial de sa maison-mère, Alphabet".
La firme californienne à donc décidé que les applications Google ne seraient à l’avenir plus installées par défaut et seront disponibles pour les fabricants qu’à travers l’achat d’une licence d’utilisation. La G-suite et tout ce qui va avec sera donc optionnelle, avec l’opportunité pour les smartphones Android de marques tels que Samsung, Huawei… de proposer des terminaux libres de toutes présence de Google.
Ces décisions s’approchent donc d’une solution de licence "à la carte" puisque chaque marque pourra choisir pour ses modèles quelles applications de google seront disponibles. Un service payant pour les entreprises mais qui garantit plus de concurrence dans le développement d’applications propriétaires. Une compétition certes saine pour le marché, mais qui lève des questions sur l’impact du prix des futurs smartphones commercialisé sur le vieux continent.
Cette licence sera disponible dès le 29 octobre 2018 pour tous les smartphones et toutes les tablettes qui sortiront en Europe.
Source : Le Figaro