Le plan de départ volontaire, "new deal" social mis en place chez l’opérateur au carré rouge en 2016 et qui a permis de réduire d’un tiers les effectifs se termine le 30 juin 2019. Mais selon Le Monde, l’UNSA et la CFDT auraient proposé fin mai à la direction de le prolonger jusqu’au 31 décembre 2021.
La raison avancée, les idées de plus en plus pressantes d’un retour à trois opérateurs qui viendraient chambouler le secteur des télécoms. Pour rappel certaines rumeurs prêtaient à Bouygues Telecom des vues sur SFR en avril dernier. Depuis Sébastien Soriano, président de l’ARCEP, qui était plutôt hostile à une consolidation dans les télécoms a changé son fusil d’épaule après avoir constaté du mieux dans les investissements.
Afin de protéger les salariés, les deux syndicats majoritaires souhaiteraient ainsi "A l’image de ce qui avait été négocié en 2016, les syndicats souhaitent que la direction s’engage à maintenir les effectifs de l’opérateur à 9 400 personnes, soit le nombre de salariés travaillant actuellement chez SFR" précise Le Monde.
Pour rappel ce "new deal" social n’est pas du goût de tout les ex-employés dont une centaine provenant des sites de Massy, Lyon, Nantes et Marseille, accompagnés de leur avocat Maître Geoffroy, souhaitent contester la légalité de ce plan social déguisé. Ils lanceront leur recours en justice en juillet prochain.
Ils doivent savoir que SFR est à vendre puisqu'ils sont sensés être un peu au courant de la stratégie.
Je pense que SFR sera à vendre et que l'acheteur sera Free. Free commence à se calquer sur la politique commerciale des 3 autres opérateurs et plus côté SFR.
Le président de l'ARCEP pense exactement comme Xavier Niel (fin du bloquage data modem SIM, favorable à un retour à 3 opérateurs). Bizarrement Xavier Niel et le président de l'ARCEP vont toujours dans le même sens.
Devant la menace de l’esclavage UNSA et CFDT veulent négocier le poids des chaînes et non se battre contre l’esclavage. ???
N'importe quoi, le seul acheteur de SFR envisageable est Bouygues, une partie de leurs réseaux est déjà commune. Free finance déjà son réseau mobile au compte goute et va être obligé de mutualiser avec Orange pour respecter ses obligations, ils n'ont clairement pas des milliards à mettre sur SFR ...
Quant aux "convergences" entre Niel et Soriano, vous vous accrochez vraiment sur le plus petit dénominateur commun ... Tous les patrons de telcos disent depuis 4 ans qu'il y a trop d'opérateurs, Niel n'invente rien. Pour le sujet de la SIM, faut vraiment chercher loin pour y voir un rapport.
Bonjour
Bouygues a renoué très récemment avec les résultats positifs. Ils ont pour ça par exemple cédé des actifs à Cellnex Telecom, par exemple. Il est vrai qu'ils sont appuyés sur un groupe (avec médias et BTP) qui garde les reins solides. Bouffer un peu un concurrent de doit pas leur déplaire dans l'idée, mais SFR a des dettes énormes, cette consolidation serait très chère, pas sûr qu'ils aient la volonté et les moyens.
Quand à Free, ils sont au taquet des leurs investissements, mais ils les augmentent un peu tous les ans « Au cours de l’année 2017, le Groupe a investi 1 482 millions d’euros (hors fréquences) dans ses infrastructures fixes et mobiles en France » soit +15%. Avec un ratio d'endettement de 1,4 fois l'EBIDA, ça va, ils ne sont pas à la rue.
Ils ne sont pas "obligés" de mutualiser quoi que ce soit avec Orange. Ils ne financent pas au compte-goutte. Ils financent ce qui est prévu pour satisfaire leurs obligations à chaque échéance, et ils sont largement dans les clous. Après, que Free ait des problèmes commerciaux et techniques en ce moment, c'est une évidence. Mais racheter des morceaux de réseau, avec tous les ajustements que ça suppose et l'argent que ça coûte, ce n'est plus leur intérêt.
Vous dites "obligé de mutualiser". La réalité, c'est qu'il y a 2 mutualisations prévues.
La première, concerne tous les opérateurs, elle est imposée par l'ARCEP pour le Ran-Sharing en nouvelles zones blanches, soit 2000 nouveaux sites. C'est à dire le partage des équipements actifs, comme actuellement. Rien de nouveau, sauf que le site sera co-financé par les opérateurs et non par les collectivités.
La seconde est plus incitative. Elle concerne les équipements passifs (pylônes). Ça concerne 3000 sites. L'ARCEP dit : « Enfin, une troisième disposition s’appliquant à l’ensemble des titulaires de fréquences des bandes 900 MHz, 1800 MHz et 2,1 GHz prévoit un dispositif de consultation préalable des autres opérateurs lors de l’installation sur un nouveau pylône situé en zone de déploiement prioritaire pour savoir s’ils veulent également s’installer sur le pylône. Dans ce cas, l’opérateur est soumis à l’obligation de faire droit aux demandes raisonnables de partage des infrastructures passives, de raccordement à un réseau électrique et de la partie passive du lien de collecte dans des conditions garantissant l’effectivité de l’accès. »
Cette obligation sera levée dès lors qu'un opérateur fera une offre de partage à au moins un autre : « … une offre satisfaisante d’accès à un nombre significatif de leurs sites (existants ou futurs) notamment à un tarif raisonnable»
C'est exactement dans ce contexte que Orange propose à Free l'accès à un certain nombre de sites. Cette proposition va être étudiée pendant l'été. Elle rapporterait de l'argent à Orange qui vendrait un nouveau service (car l'itinérance paye moins) sans favoriser pour autant un dangereux rival qui voudrait lui piquer le leadership.
Et ça faciliterait surtout le travail d'Orange, qui n'aurait plus de "consultation préalable des autres opérateurs lors de l’installation sur un nouveau pylône situé en zone de déploiement prioritaire".
J'espère bien que ça va se faire.
Vous avez compris qu'en tant que client je ne souhaite surtout pas un retour à 3 opérateurs.
Ou le contraire... pas moins crédible.