Malgré le contexte inflationniste de 2022, les opérateurs ont pu respirer davantage avec une réduction des dépenses.
Ils ont beau le répéter, les opérateurs se sont endettés pour déployer la fibre en France, quitte à vendre des pylônes sur leur réseau mobile. Bonne nouvelle pour eux, le bout du tunnel est proche et laisse déjà entrevoir la lumière sur leurs revenus. Le régulateur des télécoms a fait hier le point sur la situation du marché en France et indique que pour la deuxième année consécutive, les revenus des opérateurs, commerciaux ou d’infrastructure, ont augmenté de 2% en 2022 pour atteindre 36.7 milliards d’euros.
Une croissance majoritairement portée par le mobile avec 2 millions de nouveaux forfaits vendus l’an passé ainsi que des ventes de terminaux en augmentation de 5%. Les revenus sur ce secteur sont ainsi en hausse 4.5% sur un an, contre 0.3% sur le fixe. “Cette tendance s’explique par la croissance inférieure du revenu des services à haut et très haut débit (+ 2,4 % en 2022, soit – 1 point en un an), qui ne parvient pas à totalement compenser le recul du revenu des services bas débit (- 15,4 % en 2022)” explique l’Arcep.
La croissance des prix des services mobiles (0.7%) provient entièrement de celle des offres sans subvention du terminal mobile (+ 1,6 % en un an en 2022), massivement souscrites par les clients des opérateurs (82 %). En revanche, les prix des offres avec achat conjoint d’un terminal mobile diminuent depuis quatre ans, et de 3,4 % en 2022.
À cette dynamique s’ajoute pour les opérateurs une baisse des investissements (1.8%), qui restent à un niveau élevé avec 14.6 milliards d’euros investis dans les infrastructures, hors fréquences mobiles. Parmi ces investissements, les dépenses dans les déploiements des boucles locales fixes et mobiles à très haut débit représentent 8,1 milliards d’euros, en baisse de 3,7 % par rapport à 2021. Ce recul s’explique notamment par le ralentissement de la croissance du nombre de locaux raccordables à la fibre (+ 4,7 millions en 2022 contre + 5,4 millions un an auparavant).
De quoi permettre un moment de respiration pour les opérateurs. Selon le Figaro le flux de trésorerie de Bouygues Telecom a presque doublé. Iliad pour sa part enregistre une hausse de 55% en France et Orange est également concerné. Sur ses activités télécoms, SFR est le seul à avoir connu une baisse de 2,7 % de ses flux de trésorerie disponibles.
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