La chaîne RT France financée par le Kremlin pourrait cesser sa diffusion dès ce mercredi 2 mars.
Les 176 salariés de RT France ont du soucis à se faire à l’heure où la Russie mène une grande invasion en Ukraine. L’UE a officialisé mardi une nouvelle mesure radicale, à savoir l’interdiction des médias russes RT (Russia Today) et Sputnik. sur leur territoire. Et cela concerne bel et bien l’intégralité des canaux de diffusion. Dans l’Hexagone, RT France a déjà vu ses comptes Facebook, TikTok et Youtube être bloqués. Ce n’est qu’une question d’heures avant que son site internet soit également suspendus par les opérateurs. Du côté de la chaîne diffusé sur les box de Free mais aussi accessible dans les offres Canal ou sur Molotov, l’Arcom devrait passer par une procédure rapide avec la saisine du Conseil d’Etat afin d’aboutir à une interruption de la diffusion en référé, explique Le Figaro. RT France s’est vu délivrer une licence en 2017, renouvelée trois ans plus tard. Une résiliation est donc attendue. La mesure de l’UE prend effet dès ce mercredi 2 mars.
Si RT France perçoit cette décision comme “une violation de l’Etat de droit allant à l’encontre des principes mêmes de la liberté d’expression et d’information”, assurant que le bannissement d’un média “n’a aucun fondement juridique”, l’Union européenne ne l’entend pas cette oreille. Selon Bruxelles, il n’y a pas d’obstacle juridique à cette fin de diffusion forcée. Ces sanctions sont fondée sur un règlement du Conseil européen adopté en 2014, « concernant les mesures restrictives en raison des actions de la Russie déstabilisant l’Ukraine ».
“Il me semblait que dans le cas d’un Etat agresseur, il y avait matière à considérer que les lignes rouges avaient été franchies et que les comptes de propagande de cet Etat devaient être supprimés de leur plateforme. On est dans le cadre de sanctions unilatérales de la part de l’Union européenne ou des pays membres vis à vis d’un Etat qui est agresseur”, a pour sa part déclaré hier sur France Inter, Cédric O, secrétaire d’Etat chargé du Numérique.
En réaction à cette prise de décision, le Syndicat national des journalistes (SNJ) a pour sa part donné son son de cloche le 28 février au nom de la liberté d’expression : “En temps de guerre, la tentation est souvent grande de régler ses comptes en s’attaquant à des médias. S’en prendre à des journalistes, les expulser, interdire les chaînes ou les journaux dans lesquels ils travaillent constitue, quelles que soient les intentions affichées, un acte de censure qui réduit le pluralisme de l’information. Ce n’est jamais la bonne réponse.”
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