Une première annonce, l’opérateur veut des réseaux mobiles plus modernes et dévoile un plan d’action pour mettre fin aux réseaux 2G et 3G en France et dans toute l’Europe.
Une première pour un opérateur français : la 2G c’est bientôt fini et la 3G suivra peu de temps après. L’opérateur annonce en effet durant le MWC de Barcelone prévoir l’extinction du réseau 2G en 2025, puis la 3G d’ici 2028 dans l’Hexagone. Dans d’autres pays où l’opérateur est présent, la logique est inversée, Orange explique en effet vouloir adapter chaque décision aux besoins des différents marchés. L’objectif reste le même : la fin de ces deux réseaux d’ici 2030 sur l’ensemble des territoires couverts par Orange.
Une volonté d’optimiser les réseaux
L’intérêt premier de l’arrêt de ces réseaux vieillissants pour Orange est de pouvoir réutiliser les fréquences allouées pour la 4G et la 5G. Les réseaux seront ainsi mieux gérés et Orange entend “les faire évoluer vers des technologies plus sécurisées, résilientes, économes en énergie et modernes telles que la 4G et la 5G“. Pour rappel, l’opérateur utilise les fréquences 900MHz pour la 2G et la 3G, 1800Mhz en 2G et 2100 MHz en 3G pour un total de 19 665 sites actifs sur la plus ancienne génération de téléphonie mobile et 27 679 sites 3G en activité au premier février 2022.
Si Orange met également en avant la question de l’environnement, l’Arcep avait pourtant déclaré il y a peu que les gains énergétiques seraient peu importants, notamment du fait que d’importants remplacements de matériels sont à prévoir pour réaliser l’opération. L’opérateur annonce cependant qu’il recyclera les équipements réseaux et les terminaux via différents programmes. Certaines problématiques restent cependant à résoudre, notamment du niveau professionnel : plus de 22 millions d’appareils (horodateurs, machines de paiement par carte bancaire, ascenseurs etc…) fonctionnent encore sur ces vieux réseaux. Les industriels et fabricants ne disposent donc que trois ans pour s’adapter dans le cadre d’un appareil fonctionnant en 2G, et six ans pour les appareils 3G. “Orange travaillera en étroite collaboration avec les clients IoT pour identifier, au sein d’une gamme de technologies pérennes et évolutives, la solution de connectivité IoT la plus adaptée à leurs besoins. Orange conseillera et accompagnera ses clients entreprise tout au long de leur parcours de migration” explique-t-il.
En 2020, Stéphane Richard alors PDG de l’opérateur avait expliqué qu’il ne se voyait pas “empiler indéfiniment les réseaux. L’utilisation de la 2G baisse fortement et des technologies alternatives peuvent prendre en charge ses usages. D’ici à 2025, en Europe, on peut envisager une extinction de la 2G, au moins pour le grand public”. On peut alors s’attendre à ce que cette extinction concerne uniquement les terminaux utilisés par le Français moyen, sans pour autant impacter les appareils aux usages plus précis. Pour les abonnés utilisant encore des téléphones 2G/3G, il faudra donc passer au smartphone d’ici à 2028 pour continuer à communiquer via à la 4G grâce à la VoLTE. A noter cependant que l’Arcep avait annoncé qu’en cas d’extinction de ces réseaux, elle veillerait à ce que les opérateurs “respectent leurs engagements de couverture avec qualité de service et de performances“.
Cette décision n’est cependant pas isolée. En effet, les Etats-Unis ont enclenché depuis peu l’extinction de la 3G sur leur territoire et même en Europe, le Danemark a déjà mis fin à l’utilisation de ce réseau et de nombreux voisins se sont engagés pour lancer le processus d’ici 2030. Il reste à voir cependant la réaction des différents opérateurs concurrents dans l’Hexagone. Si SFR et Bouygues Telecom, membres de la Fédération Française des télécoms pourraient envisager cette solution, Free semble complètement à contre-courant en déployant justement ses premières antennes 2G depuis quelques temps.
Source : 01net
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