Les diffuseurs et les opérateurs partent à l’assaut du streaming illégal. De premières avancées fortes qui devront être suivies à l’heure où l’IPTV semble filer le parfait amour avec de nombreux utilisateurs.
De premiers combats gagnés mais par KO, la lutte contre les pirates du streaming continue de plus belle. Depuis plusieurs semaines, regarder du sport en streaming de manière illégale n’est plus vraiment un jeu d’enfant. Le 15 février, lors du choc opposant le PSG au Real Madrid en Ligue des champions, une vingtaine de sites pirates ont été bloqués par Orange, Free, SFR et Bouygues Telecom sur demande de ARCOM, après l’assignation de Canal+et beIN Sports, diffuseurs de la compétition.
On le sait, un nouveau cadre législatif permet aux diffuseurs de faire fermer très rapidement des sites diffusant de manière illicite des contenus payants d’ayants droit. L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique dispose désormais du pouvoir de sommer les FAI de bloquer les sites identifiés, même par anticipation.
Mais des sites illégaux passent encore à travers les mailles du filet, en tout cas s’ils apparaissent à quelques minutes du coup d’envoi : “si un site apparaît à 21 heures, on est incapable de le bloquer avant la fin du match. Nous allons donc mettre en place un mécanisme de complète automatisation, avec une interface unique pour l’ensemble des acteurs, afin d’agir quasiment en temps réel dès lors que ÎARCOM aura appuyé sur le bouton pour bloquer un site», confie dans Michel Combot, le DG de la Fédération française des télécoms, dans les lignes de l’Equipe. Ce sytème unifié devrait coûter plusieurs centaines de milliers d’euros à chaque opérateur, lesquels discutent actuellement pour partager les coûts.
Si la lutte s’intensifie, de quoi redonner quelque peu le sourire à Canal+, beIN Sports et consorts, les pirates ont d’autres tours dans leur sac. «Il y a le vrai problème du VPN ou de l’application cryptée. Dans ces cas-là, on ne voit rien et cela passe outre notre système de blocage… Mais traiter déjà la masse est un pas important», explique de directeur général de la FTT.
Autre problématique et pas des moindres, l’IPTV est aussi dans le viseur. «Il faut une mobilisation collective et immédiate afin de pouvoir lutter efficacement contre ces boîtiers dont la pratique est endémique et préoccupante. Et les utilisateurs n’ont parfois pas conscience que c’est illicite dans la mesure où ils payent pour ce service. Mais bien sûr, rien ne revient aux ayants droit et à la création. », martèle Maxime Saada, patron de Canal+ et nouveau président de l’Association pour la protection des programmes sportifs (APPS). Pour cela, il faudra rendre l’accès à ces offres plus difficile, et cela passera par une moindre capacité à trouver un nouveau lien. Pour y mettre fin, il faudra vraiment prendre le taureau par les cornes.
Commentaires
Bonjour , avant poster, veuillez vous assurer d'avoir pris connaissance des règles.
X
Cinq consignes avant de réagir :