Après avoir déployé plus de 5 millions de prises FTTH en 2020, les professionnels du secteur tablent sur 6,2 millions de lignes en 2021, un nouveau record. Le chantier de la fibre est en avance.
Un pic de déploiement en fibre optique historique de très bon augure. Présenté hier en présence de Cédric O, Secrétaire d’Etat au numérique, et Laure de la Raudière, présidente de l’Arcep, l’observatoire national du très haut débit mené par InfraNum, l’Avicca et la Banque des Territoires, est formel. L’année 2021 sera celle des RIP et aussi celle d’une accélération des déploiements sans précédent dans l’Hexagone. “6,2 millions de prises devraient être déployées cette année. C’est un nouveau record dans la course au très haut débit, très largement provoqué par la nette accélération des déploiements en zones peu denses (Réseaux d’Initiative Publique) qui doublent cette année pour représenter presque 60% des déploiements totaux, ainsi que par un réel démarrage des déploiements en zones AMEL (13 territoires pour 1,3 millions de prises in fine)”, informe aujourd’hui InfraNum.
Le Plan France Très haut débit est quant à lui en avance. Fin 2022, l’objectif gouvernemental de 80% de couverture en fibre optique devrait être dépassé de 7%, assure la fédération. « Un satisfecit des acteurs de la filière qui peuvent se féliciter de réussir ce qu’aucun autre chantier d’infrastructure en France n’accomplit : être en avance ! » se réjouit Etienne Dugas, Président de la fédération. Il ne restera alors « plus que » 6,5 millions de prises à déployer au total d’ici 2025, mais ce seront les plus difficiles.
Les 5 derniers pourcents, soit 2,1 millions de locaux, “ne seront réalisables que sous conditions, notamment financières. Avec un coût moyen de raccordement forcément supérieur au coût moyen des prises standards en zone RIP, les besoins se chiffrent en milliards d’euros. La rallonge budgétaire de 150 millions d’euros, accordée par l’Etat en 2020, ne suffira donc pas”, s’inquiète en revanche les professionnels du secteur. Une autre problématique sera aussi à prendre à bras le corps, celui de la qualité des raccordements, le taux d’échec moyen s’établit entre 20 à 25%. Et cela passera par des sujets opérationnels ayant un impact direct sur la qualité comme ” la simplification du recours aux poteaux électriques (1 millions de prises concernées, dont 75% en zones RIP), traitement des adresses mal répertoriées (3 millions en avril 2021), mise en œuvre effective de Grace THD (généralisation d’un protocole commun aux acteurs de l’écosystème), et bien sûr le traitement du mode STOC avec l’adoption récente d’un contrat cadre « v2 » et la mise en place très prochaine d’une charte de qualité côté sous-traitants.”
Autre enseignement de cet observatoire, le nombre d’abonnés en fibre dépassera en 2021 celui en ADSL Par ailleurs, le très haut débit radio, mobile et satellite semble être également au rendez-vous dans les zones plus rurales. “La répartition sur le territoire est désormais connue, les citoyens n’ont plus qu’à s’abonner”, explique InfraNum.
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