La Fondation Free a la fibre écolo. Elle intervient tout au long de l’année en faveur de la réduction de la fracture numérique et du développement des logiciels libres, mais pas seulement. Les quatre premiers lauréats de son appel à projet sur la valorisation des déchets d’équipements électriques et électroniques liés aux télécoms, sont désormais connus.
“Don, éducation, accessibilité, réparation, réemploi et insertion : lundi 7 décembre 2020, 8 lauréats ont été récompensés”, annonce aujourd’hui la Fondation Free suite à l’appel à projets portant sur la thématique de la valorisation des déchets d’équipements électriques et électroniques liés aux télécommunications.
Une première liste de quatre projets retenus a été dévoilée aujourd’hui, certains mettent l’accent sur les impacts environnementaux du numérique, entre sensibilisation, durée de vie prolongée des smartphones, collecte et recyclage. Les lauréats proviennent de divers territoires.
1. Point de M.I.R, Maison de l’informatique (plus) responsable
L’association se concentre sur l’allongement de la durée de vie par exemple d’un téléphone pour retarder le plus possible l’échéance fatale : le déchet électronique.
Son projet « Voyage au cœur de nos smartphones » est aujourd’hui soutenu par la Fondation Free. Il consiste en “la conception et l’animation d’ateliers de sensibilisation aux impacts environnementaux du numérique, et plus spécifiquement à la fin de vie des appareils électroniques, à destination d’élèves de CM1/CM2 et autres classes de primaire”. L’association précise son but : « il s’agit de comprendre le cycle de vie complet d’un téléphone portable, de donner des clés de compréhension relatifs aux enjeux environnementaux, des bonnes pratiques quant à son usage et de délivrer toutes les informations pratiques concernant les modes de collecte en fin de vie ».
2. Electrocycle, l’asso D3E – Paris
Electrocycle, c’est un laboratoire citoyen de recherche de solutions dans le développement du réemploi des équipements électriques et électroniques en fin de vie.
Son projet « DiagColog » soutenu par la Fondation Free consiste en la création “d’un service de diagnostic, collecte et logistique. Ce projet comprend deux parties. Une station de diagnostic de batteries, intégrée à un module de collecte de petits équipements électroniques ainsi qu’un système d’information et d’inventaire”, apprend-on.
Ce projet pourrait « entrer en synergie » avec le projet pédagogique universitaire « Service de location de smartphones et de médiation socio-éducative » réalisé avec les étudiants du Master 2 Intervention et insertion sociale sur le Territoire de Sorbonne Paris Nord, précise l’association.
3. APTIMA – Mantes-la-Jolie (Ile-De-France)
Cette association répond à plusieurs enjeux du développement durable : environnemental, social et économique. Elle participe à la transformation de l’Economie et de la société.
Son projet financé par la Fondation Free d’APTIMA vise la mise en place “de containers dédiés à la collecte de téléphones mobiles usagés sur les sites exploités par l’association APTIMA”, soit 8 déchèteries, une ressourcerie et une librairie.
Une fois les terminaux mobiles collectés, les équipes de l’association s’attèleront à un tri afin de récupérer les terminaux prêts à être réemployé. Selon l’association, ce dispositif permettra « non seulement de préserver des ressources, mais également d’offrir des équipements à très bas coût pour des personnes qui ne sont pas en mesure de consacrer une part importante de leurs ressources à l’achat de terminaux mobiles ».
4. ASOFT – Nyons (Auvergne-Rhône-Alpes)
Cette association est un Espace Public Numérique (EPN) labellisé. Elle oeuvre à permettre l’accès à tous aux nouvelles technologies. L’association prodigue des conseils et donne des formations.
Son projet « Un téléphone recyclé, un téléphone redistribué » soutenu par la Fondation Free, tend à développer “un écosystème de recyclage et de reconditionnement des téléphones dans la Drôme Provençale. Les téléphones seront récupérés, reconditionnés, et distribués gratuitement à des personnes qui n’ont pas les moyens de s’en procurer.” Autre volonté, celle de sensibiliser la population, “concernant l’importance du recyclage des téléphones portables afin d’inciter le dépôt dans les endroits dédiés”.
Les quatre autres lauréats sont le collectif Mélusine, L’Atelier Soudé, AfB France, et GRAINE Pays de la Loire mais leurs projets n’ont pas encore été dévoilés.
Ce qu'il faudrait c'est une technologie évolutive des smartphones avec la possibilité de passer à la 5G sans changer tout le téléphone !! comme une puce amovible sur une sorte de "sim" ..
ça n'a pas prit l'idée de modularité...
https://geeko.lesoir.be/2018/02/28/le-smartphone-modulable-ne-seduit-plus/
Et quid des fairphone ? https://www.fairphone.com/fr/
Oui, aussi, mais c'est plutôt la conception durable avec quelques modularités, c'est vrai.
Dommage qu'ils ne soient pas assez connus : https://shop.fairphone.com/fr/
C'est très bien tout ça ces projets mais ils vont tous un jour se heurter à la difficile réalité de la vie.
Pour le premier, les gosses s'en foutent, c'est pas eux qui payent et à leur âge la seule chose qui compte c'est d'avoir l'équivalent dernier cri du copain ou celui haut dessus pour frimer.
Pour le deuxième, troisième et quatrième, c'est les éternelles associations qui un jour se font engloutir par les géants de la récup et du reconditionnement même si ils sont associatifs.
L'écologie, c'est devenu un business malheureusement
Rdv dans 10 ans.
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Quand aux smartphones modulaires, c'est une belle utopie.
À part la batterie et le couple écran-tactile, rien n'est changé dans la vie d'un smartphone puisque la quasi-totalité des composants sont soudés à une unique carte mère, le peu de composants non soudés sont rattachés à la carte mère par une nappe flexible ou un micro système d'emboitement.
Juste démonter un vieux comme nouveau smartphone suffi a bien comprendre que la miniaturisation ne permet pas la modularité.
Des projets de smartphone modulaires ont vu le jour il y a quelques temps pour vraiment dire "on a essayé" mais très vite, ça s'est heurté à des problèmes que le fameux designer qui a eu l'idée n'a pas soupçonné.
En gros, c'est du matériel électronique qui n'est pas conçu de base pour être upgradé indéfiniment similairement à une machine a laver ou un four.
Rajouté à ça une logistique qui pollue bien comme il faut, bin oui, fabriquer des milliers composants modulaires différents (pour les nombreux modèles) qui seront peut être JAMAIS utilisé par les consommateurs, quelqu'un y a pensé ?
Bien sûr que non, c'est de la pensée outside the box ça, pas de celui qui a une idée en tête comme un enfant qui ne voit que par le prisme de sa méconnaissance du mondeet de sa complexité et de la technique.
Un designer n'est pas un ingénieur, c'est 2 métiers bien différent et bien souvent, le designer revoit sa copie car l'ingénieur lui dit "là mec, ça rentre pas avec les fonctionnalités que veut le patron".
Bref, tout ça pour dire que c'est pas demain ni dans 10 ou 20 ans qu'on réglera ce problème d'obsolescence, on doit commencer par changer de modèle, passer du tout intégré miniaturisé au modèle simple de téléphone auquel on rajoute des fonctionnalités.
Mais tiens, ça me fais penser...
Comme ça entre nous, ça se faisait très bien au début de l'ère des smartphone (module GPS Bluetooth, module photo à insérer dans un slot dédié, batterie amovible, connecteur propriétaire data usb et audio), si si souvenez vous sur les vieux modèle Sony Ericsson, Nokia, Alcatel etc