La rentrée 2020 sera le signe d’une expérimentation pour l’Éducation nationale. Une centaine d’établissements scolaire vont se doter d’une intelligence artificielle pour apprendre l’anglais à des élèves de primaire.
Cette expérimentation s’inscrit dans le “Plan langues vivantes” afin de permettre une meilleure maîtrise d’autres langues aux élèves. Ce plan se présente en 10 sections dont une mettant en avant l’utilisation de “toutes les ressources du numérique et de l’intelligence artificielle”. L’adoption de nouvelles technologies pour apprendre des langues étrangères permet de créer un prix national de la pédagogie numérique, de lancer un appel à projet comprenant 150 000 € ainsi qu’un programme de conversation numérique en langue étrangère. Pour finir, un outil numérique interactif sera créé pour la pratique orale.
Dans les tuyaux du ministère de l’Éducation depuis 2019, l’assistant vocal utilisé porte déjà un nom, elle s’appelle “Captain Kelly”. Cette intelligence artificielle permettra l’interaction orale et assistera l’enseignant “dans la conduite des activités en langue anglaise pour construire les connaissances lexicales et syntaxiques des élèves et entraîner leur compréhension ainsi que leur prononciation en anglais.”
Considéré comme un support supplémentaire, des échanges pourront se créer avec “Captain Kelly” qui interviendra en complémentarité du professeur.
L’utilisation de cette technologie prend sa place dans un “cadre éthique rigoureux” et un comité d’éthique pour les données d’éducation a été créé en octobre 2019. Il est présidé par Claudie Haigneré. Le but de ce comité est de donner des avis et des recommandations sur les avantages liés à l’usage des données récoltées et traitées dans le cadre scolaire ou en dehors.
Source : Numerama
a bon et la on ne critique pas google et amazon comment cela se fait'il, la France se ridiculise de plus en plus on critique un système mais le l emploi a l école les américains doivent vraiment se marré
Je suis un fervent partisan de la généralisation des ordinateurs dans les classes. Ça ne sert à rien d'apprendre aux gosses à travailler sur papier, dans la vraie vie, ils travailleront tous sur ordinateur ; ce serait bien plus utile de les former à ça. Au-passage, on fait déjà passer des examens ou même des concours sur ordinateur au niveau universitaire ; avec une bonne surveillance, on n'y triche pas plus qu'ailleurs. Cependant, je ne vois absolument pas l'utilité de ce genre de gadget. C'est un peu pareil pour les tablettes d'ailleurs. Dans le monde professionnel, on travaille sur des PC, pas des tablettes ni avec des assistants vocaux. Ça, c'est encore un moyen d'utiliser une mode pour gaspiller de l'argent public. On marche vraiment sur la tête, à refuser obstinément de reconnaitre que le papier c'est fini et que tout le monde bosse sur PC maintenant mais à foutre des gadgets technologiques inutiles dans les classes.
1) Je peux dire d'expérience que passer le cours à faire de la recopie, c'est le meilleur moyen de ne rien comprendre. Ça ne fait rien rentrer du tout, c'est la pratique, le TD (ou le TP), qui fait rentrer le cours. J'ai souvent fait du top classement à la fac dans des cours ou je n'avais pris aucune note manuscrite (mais bien travaillé les exercices), tout en ayant des résultats moins bons aux cours où j'avais pris des notes. Tous les profs qui s'intéressent à l'état de la recherche en pédagogie (au lieu de répéter des poncifs sur les vertus des anciennes méthodes) considèrent le système de CM avec prise de note comme obsolète et l'ont totalement abandonné, pour passer à un format qui fait participer, et réfléchir, les élèves. Quant à la prise de note sur ordinateur, elle est aussi inefficace que celle sur papier, en plus d'être compliquée en sciences (formules, schémas). Quand je parle d'informatiser l'apprentissage, ça sous-entend aussi que l'on a déjà totalement abandonné la prise de notes intégrale (on ne note que des remarques, pas le cours lui-même), qui est obsolète depuis l'invention du polycopié, donc, bien avant l'ordinateur.
2) "Les élèves ne savent plus écrire" je n'ai pas grand-chose à faire de l'écriture manuscrite, qui ne sert plus guère qu'à faire des listes de courses. Si tu parles de l'orthographe, je t'invite à essayer cette excellente chaine YouTube (un diplômé en linguistique, qui parles très bien de ce sujet) : https://www.youtube.com/channel/UCofQxJWd4qkqc7ZgaLkZfcw/videos
3) "tous vissés en permanence sur Snapchat, TikTok Instagram et autres réseaux sociaux" Ça, je veux bien être d'accord, je n'aime pas du tout ces trucs, mais ça n'a rien à voir avec le fait d'apprendre à utiliser un ordinateur dans un cadre professionnel. C'est quand même un comble que la dactylographie, qui est pourtant fondamentale pour les employés d'aujourd’hui, ne s'apprenne pas l'école, pour un usage sérieux, mais sur des "réseaux sociaux", qui n'apprennent pas forcément les bonnes choses pour utiliser sérieusement un ordinateur.
4) "Je te laisse voir l'état du pays actuellement et réfléchir comment et pourquoi on en est arrivé là" L'état du pays est catastrophique, je veux bien être d'accord sur constat, mais pas sur les causes. On a une droite et une extrême-droite qui font tout pour attiser les conflits communautaires ; un système économique qui laisse des populations à l'abandon (les aides sociales n'aident personne ; ce qu'il faut c'est du travail) et donne tout à une petite minorité ; un système éducatif trop conservateur (justement) qui a abandonné l'informatique (programmation obligatoire au lycée (du moins pour ce qui allait devenir la filière S) dans les années 80) et la réflexion (les maths modernes des années 70) pour se concentrer sur le "lire, écrire compter" et surtout pas "penser". Les hommes et les femmes d'après-guerre, qui ont redressé le pays, étaient empreints d'idéologie progressiste ; le Parti Communiste n'a jamais été aussi puissant que dans l'après-guerre (le plus grand parti de France à l'époque). On avait un système économique plus efficace, fortement étatisé. À l'époque, la population luttait pour plus de justice, au lieu de voter pour des gens qui veulent tout donner aux riches. Voilà ce qui a permis de redresser le pays, la confiance dans le progrès et la foi en un monde meilleur à venir, pas l'idéalisation du passé. Avec la montée du néo-libéralisme et du conservatisme (repli identitaire généralisé, retour de la religion chez les immigrés, lois sécuritaires (je ne parle pas de la COVID, là c'est justifié), anti-ondes, anti-nucléaires (bref, anti-technologie)), on s'enfonce dans la spirale de la décadence réactionnaire. Et, oui, la gauche (ou plutôt ses ruines, sur lesquels certains bâtissent des idéologies réactionnaires qu'ils font passer pour du progressisme) en est tout autant responsable que la droite. La politique économique de Charles de Gaulle était plus socialiste que celle de François Hollande.