Nous baignons chaque jour dans un environnement où les sources d’ondes électromagnétiques sont omniprésentes. Dans le monde 2.0 des secteurs économiques entiers reposent sur l’accès aux fréquences électromagnétiques : communications mobiles, Télévision Numérique Terrestre, liaisons satellites, transports, industrie militaire ou encore internet des objets.
Gilles Brégant, directeur général de l’Agence Nationale des Fréquences a profité de la chronique de Fabienne Chauvière sur France Inter, Les Savanturiers, pour faire un point sur la situation et répondre à cette question "Sommes-nous soumis à plus d’ondes qu’auparavant ?".
S’il est vrai qu’il y a de plus en plus d’objets connectés autour de nous, Gilles Bréguant nuance : il y a effectivement de plus en plus de types d’ondes qui nous entourent, mais elles sont de moins en moins puissantes.
Explication : "lorsque dans l’entre deux guerre la radio s’est développée, on avait des émetteurs extrêmement puissants car les récepteurs étaient peu sensibles, aujourd’hui on fait de la téléphonie mobile, de l’internet des objets, avec des objets qui sont proches donc on arrive a communiquer avec ces objets avec de faibles puissances."
Le passage de la télévision analogique à la TNT a également eu une conséquence sur la puissance des ondes émises "on a baissé la puissance des relais". Conclusion, nous sommes exposés à "plus de types d’ondes, mais moins de puissance qu’auparavant".
Pour rappel, l’Agence Nationale des Fréquences peut, sur demande, faire venir a votre domicile un expert pour réaliser des mesures d’exposition. Vous pouvez également télécharger ElectroSmart (application développée par l’Inria) sur Google Play et tester vous-même votre exposition aux ondes électromagnétiques.
Réécoutez l’intervention de Gilles Bréguant dans Les Savanturiers :
je ne vois rien, tout va bien
Explication : "lorsque dans l’entre deux guerre la radio s’est développée, on avait des émetteurs extrêmement puissants car les récepteurs étaient peu sensibles, aujourd’hui on fait de la téléphonie mobile, de l’internet des objets, avec des objets qui sont proches donc on arrive a communiquer avec ces objets avec de faibles puissances."
si les Robins des toits pouvaient le comprendre ça?.... moins il y a d'antennes, plus les mobiles sont "nocifs" selon certaines études. Les mecs ne veut pas d'antennes, ils sont tous en réception TNT... les paradoxes vivants
La gouvernement veut mettre des radars Mesta Fusion à 24GHz, les robins des toits en parlent ?
ElectroSmart ..Bien cette appli qui donne une idée de l'environnement !!
Ça ne mesure pas les champs electro-magnétiques, les capteurs des téléphones en sont incapables. Juste les radiofréquences.
Certes..., mais plus de fréquences, mais moins puissantes.... au final ?
Bref, en augmentation !!!
Je teste régulièrement du matériel industriel pour les tests CEM (Compatibilité ElectroMagnétique) et je mesure régulièrement notre environnement pour étalonner le matériel : il est évident et mesurable que le "brouillard" des ondes qui nous entourent ne cesse d'augmenter de façon exponentiel !
Conclusion : principe de précaution, limitation de notre exposition quand on le peut !
Bonjour Stéphane_ping,
Pour faire des étalonnages et délivrer des PVE (Procès Verbal(aux) d’Étalonnage) il (en tant qu'opérateur/qualification/habilitation et ton labo) faut être habilité COFRAC. Pour mon info tu fais des PVE ou des CV (Constat de vérification) ou autres....
Tu bosses au LNE ou autres ? les labos certifiés COFRAC ne sont pas si nombreux que ça dans le domaine EM !
Merci
Hi !
Rien de tout ça, mais je suis en relation avec METRACEM (sur LYON). Je travaille dans une boite privée : nous intégrons du matériel CE (variateur de fréquence, automate, IHM, etc..)..., et une fois que tout est monté, assemblé, essayé, nous devons fournir un certificat de conformité CE.
Un peu de pub pour mes "potes" : http://www.metracem.fr/les moyens de tests
Et pour cela nous devons être conforme à toutes les directives, et notamment celle concernant la CEM avec la dernière directive : 2014/30/UE (de mémoire...).
Il est donc nécessaire de faire des tests CEM in situ de nos machines en condition de fonctionnement (principalement sur les prototypes d'avant série) et vérifier que toutes les émissions (conduites et rayonnées) ne dépassent pas les valeurs indiquées dans la norme (analyseur de spectre, avec antennes biconiques, logpériodiques, filtres passe-haut, etc...).
En "simplifiant" :
Pour isoler ce qui est émis par la machine, il faut bien évidemment mesurer le "bruit ambiant" sur site, et le soustraire aux mesures (je simplifie, car ce n'est pas une simple soustraction) car il est impossible (en Europe) de faire rentrer nos machines (d'environ 100m de long) dans une chambre anéchoïque.
Dommage car ça nous permettrait d'éviter toutes ces mesures complexes...
Après avoir mesuré les émissions conduites et rayonnées émises par la machine (spécifiquement nos variateurs à commande vectorielle de flux très perturbateurs), nous vérifions également l'immunité de la machine en lui "infligeant" des pics de tension rapide (tests de burst) sur les câbles, les IHM, etc.... (2 et 4KV selon les équipements), et aussi des décharges électrostatiques (+ et - 8kV).
Voilà, tu sais (presque) tout, mais tout est largement simplifié.
Donc, OUI, le "bruit de fond ambiant" ne cesse d'augmenter, toutes fréquences confondues...
Dans l'article, Gilles Bréguant indique : "...il y a effectivement de plus en plus de types d’ondes qui nous entourent, mais elles sont de moins en moins puissantes..."...
Certes..., d'ailleurs je pense que l'explication est donnée dans ce sens pour ne pas affoler la "population"..., mais ce qui est vrai, mesurable et factuel, c'est qu'il y a plus de types d'ondes (donc de fréquences utilisées), quelles sont effectivement moins puissantes qu'auparavant (merci les normes ), mais qu'au final, ce que j'appelle le "brouillard ambiant" ne cesse d'augmenter de façon très significative et inquiétante réellement.
Donc, OUI, principe de précaution à adopter : limitez votre exposition aux ondes (temps d'exposition), éloignez-vous d'au moins 20cm (on divise grossièrement par 50 les émissions) de toutes sources d'émissions (kit main-libre pour nos smartphones)...et tout ira bien !
Merci d'abord de m'avoir répondu ,
mais je reste perplexe sur ta réponse, comment peux-tu affirmer des "choses" pour lesquelles tu n'es pas reconnu qualifié sécurité/habilité ................ on croît savoir mais ...........!
Pas bien grave pour ce qui me concerne et merci encore de m'avoir répondu,
PS: je suis" Expert Sécurité" dans un domaine EM
PS2: soit pas inquiet les normes NF et UE évoluent régulièrement vers plus de sécurité, à mon grand dam je dois revoir mes procédures et autres documents annexes.
Oups, un oubli tu fais des mesures qui valent ceux qu'elles valent mais pas de l'étalonnage
ReOups pour le certificat de conformité
Oui, le mot "étalonnage" employé n'est pas approprié, mais je parlais plutôt d'étalonnage pour la mesure du "bruit ambiant" , sans son aspect normatif.
Pour ce qui est des mesures que l'on effectue, elles permettent dans leur globalité d'être conforme à la norme CEM, pour compléter la déclaration CE.
Sur cette directive CEM, c'est un peu particulier pour nous, en tant que constructeur, car c'est au constructeur de fournir tous les documents nécessaires sur les tests réalisés, dans les règles de l'art, avec des appareils homologués et étalonnés (tu connais ).
Alors certes, les mesures restent des mesures, avec leurs incertitudes, mais tous nos appareils sont étalonnés régulièrement, et leurs mises en œuvre bien encadrées, je constate, sans ambiguïté, que le niveau global du "brouillard ambiant" ne cesse d'augmenter.
Je ne dis rien d'autre , mais c'est vraiment flagrant lorsque tu visualises l'ensemble sur un analyseur de spectre...
Ma conclusion reste la même : principe de précaution !