Nokia va supprimer 1 233 postes en France, en grande partie dans sa branche R&D

Nokia était attendu à propos d’un nouveau plan social concernant ses effectifs en France. L’équipementier télécoms l’a confirmé. Les syndicats sont remontés.

Programmée ce lundi 22 juin, une réunion avec comme sujet “un projet de transformation en France” laissait entrevoir un nouveau plan social, le quatrième depuis le rachat d’Alcatel-Lucent par Nokia en 2016. L’équipement télécoms a confirmé qu’il taillera à nouveau dans ses effectifs de l’Hexagone.

En ce début de semaine, il a en effet annoncé la suppression de 1 233 postes. 83 % des postes concernés sont d’ailleurs en R&D. La branche support se retrouve aussi dans la boucle. Dans le détail, le plan social comprend 402 postes du site de Lannion (en Côtes-d’Armor) et 831 postes du site de Nozay (dans l’Essonne). Les suppressions sont prévues en 2021. Elles passeront par des départs volontaires ou des reclassements.

Pour Nokia, il s’agit de “réduire ses coûts”, afin d“‘améliorer sa compétitivité et garantir sa performance à long terme”, “dans un contexte de marché où la pression sur les coûts demeure très importante”. Tout en promettant de rester “un employeur important en France avec un ancrage solide au niveau de la R&D, des ventes et des services”, l’équipement note que ce plan social s’inscrit dans un projet mondial de réduction des coûts enclenché fin 2018. 

Aux yeux des syndicats, rappelant que “ce sera le quatrième plan de licenciements collectifs depuis que Nokia a racheté Alcatel-Lucent, “c’est une “catastrophe”. Dénonçant “un gros coup de massue”, ils ne comprennent pas le fait de toucher à la R&D, mais dénoncent aussi une détérioration des conditions de départ à chaque plan social.

Des manifestations sont prévues à Paris et à Lannion, sans précision concernant les dates pour le moment. “On va à la bataille”, a notamment indiqué Pascal Guihéneuf (CFDT). “On va faire revenir nos collègues sur site pour des actions syndicales fortes”, a déclaré Claude Josserand (CGT). Bernard Trémulot (CFDT) y voit pour sa part “une trahison” pour les salariés comme pour la classe politique, en référence aux promesses de maintien de l’emploi.

De son côté, le ministère de l’Économie a estimé que Nokia devait revoir sa copie et “améliorer très significativement” son plan.

Source : AFP

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