La CNIL dresse son bilan pour l’année 2019. Le nombre de plaintes auprès du gendarme de la vie privée a ainsi augmenté de 27 %.
La CNIL (Commission Nationale de l’Information et des Libertés) vient de publier son rapport d’activité pour l’année 2019. Le gendarme de la vie privée en France a reçu 14 137 plaintes en 2019. Cela représente une hausse de 27 % par rapport à l’année 2018, au cours de laquelle 11 077 plaintes ont été enregistrées. Sur cinq ans, la hausse atteint même 79 %. Les plaintes tournent autour de la prospection associative, commerciale ou politique via différents canaux (courrier, téléphone ou e-mail), du défaut de sécurisation des données ou de violations de données personnelles.
D’autres chiffres viennent appuyer l’idée d’une plus grande attention des Français concernant le respect de leur vie privée, avec 8 millions de visites sur le site de la CNIL et la réception de 17 302 requêtes dans la section “Besoin d’aide” (+ 2,5 %). Pour la CNIL, la prise de conscience s’explique en partie pour la médiatisation autour du RGPD (Règlement général sur la protection des données) entré en vigueur depuis le 25 mai 2018. Selon l’autorité administrative, 68 % se déclarent désormais plus sensibles au sujet du respect de leurs données personnelles.
La CNIL effectue également des contrôles, que ce soit sur place, en ligne ou lors d’auditions. Il y en a eu 300 en 2019. 8 sanctions ont été prononcées, dont 7 pour un montant total de 51,37 millions d’euros. L’autorité indique également 42 mises en demeure, dont la moitié sur le droit d’accès, le droit au déréférencement ou le droit d’opposition, ainsi que 2 rappels à l’ordre et 2 avertissements.
Et encore c'est tellement compliqué pour déposer plaintes que le nombre pourrait être plus élevé. Le RGPD n'est pas respecté mais la CNIL n'a pas l'envie et les moyens de le faire respecter.