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Dans un entretien fleuve accordé à la revue Concurrences, Sébastien Soriano montre au créneau pour défendre la mise en place d’une régulation des géants du numérique qui puisse profiter à tous.
Dans cet échange avec Charlotte Tasso-de Panafieu et Olivier Fréget, le président de l’ARCEP alerte à nouveau sur les dangers que représentent les "stratégies de domination que l’on pourrait appeler ‘féodales’" non-régulées mises en place par les gros acteurs du numérique qui dans le but de croître encore, maintiennent sous une forme de "servitude volontaire consommateurs et partenaires".
Selon lui si, "alors que les rythmes d’innovation ne font que s’accélérer" on retrouve toujours les mêmes acteurs qui dominent le marché au niveau mondial c’est qu’ils réussissent à "s’appuyer massivement sur deux ingrédients : les données parce qu’elles permettent d’entraîner les algorithmes pour les rendre plus efficaces, les talents pour apporter et développer de nouveaux projets, et éviter qu’ils se développent ailleurs".
L’entretien, qui mèle avec brio références littéraires, théories économiques et pop culture, se poursuit pour aborder le sujet particulier des assistants vocaux vu par le prisme de la cohabitation entre dominant, le rôle des autorités de la concurrences, sur celui des terminaux qui participe de l’asservissement volontaire, la place des acteurs traditionnels dans les nouveaux écosystèmes numérique, etc. Après avoir posé ce décors, Sébastien Soriano livre ses pistes de réflexions pour mettre en place une régulation des acteurs du numérique.
Peu optimiste sur l’évolution de la situation sans régulation adéquate, le président de l’ARCEP plaide malgré tout pour une régulation du numérique qui tienne "plus Robin des Bois que père Fouettard" soit "une régulation qui libère ! La priorité devrait être de maximiser le pouvoir d’agir des entrepreneurs et le pouvoir de choisir des utilisateurs".
Retrouvez l’intégralité de l’échange sur le site de l’ARCEP.
En toute sincérité, je pense que ce président est d'un excellent niveau intellectuel et culturel... Bien supérieur à tous les autres (y compris les pdg et autres fondateur...des fai ) qui ne sortent que des poncifs gestionnaires
Il a une vision claire et riche des choses :-)
+1000 pour ce président !
Les GAFA, c'est des boites qui dès qu'elles repèrent une innovation vont essayer de racheter l'idée ou la boite à l'origine, et si c'est pas possible, elles vont mettre les moyens pour copier l'idée.
Résultat: deux solutions identiques, une proposée par un géant, l'autre par un inconnu. Qui est-ce qui gagne...?
Au final, au lieu d'avoir des PME innovantes, et bien les GAFA les étouffent de cette façon et ont donc un monopole sur l'innovation qui est leur plus grande faiblesse (si on faisait un ratio innovation/CA, ou innovation/valorisation, les GAFA arriveraient grand derniers).
En bref, les GAFA c'est une plaie pour l'Europe, et la chine a tout compris en voulant les bloquer, même si elle a recréé les mêmes travers en faisant naitre les siens...
Les boites comme ça ne savent pas partager, du coup elles brident l'innovation de peur d'être dépassées par d'autres boites.
euh, c’est plutôt tout le contraire
Amazon est le premier mondial en terme de ratio ca/recherche
https://www.latribune.fr/technos-medias/amazon-champion-mondial-des-depenses-en-recherche-et-developpement-755809.html
cest bien ca le problème, il ont tellement de moyens qu’il écrase toute la concurrence
C'est de l'humour ?
Mouais, c’est surtout que pour l’Europe il y a des géants à droite et à gauche et en Europe rien, alors on essaye de taper dessus maintenant ! Mais si on avait été moins cons, en Europe aussi il y aurait des géants et la question ne se poserait pas. Parce que en Europe on avait les cerveaux et les ressources pour faire au moins aussi bien, mais on a rien réussi à faire. Mais on trouve tous les défauts aux autres parce que eux ont réussi !
Attention, je ne défends pas les GAFA et autres, car il n’y a pas que eux, mais à un moment faut arrêter de faire sa victime en pleurant sur ces grands groupes en voulant les réguler mais faisons-leur concurrence, et pas avec des trucs comme Wiko qu’ils ont essayé de nous faire croire que c’etait français
non, c'est sans ironie. Quand on lit ce qu'il dit, ça tient souvent bien la route et ça regorge de références intellectuelles