
Le groupe de Patrick Drahi continue de céder des actifs au Portugal. Altice annonce aujourd’hui que sa filiale MEO a vendu sa participation de 25% dans la société tour OMTEL à Cellnex, principal opérateur d’infrastructures de télécommunications sans fil d’Europe. L’opération devrait s’élever à 200 millions d’euros.
“Grâce à cette transaction, Altice Europe démarre un partenariat à long terme avec Cellnex en Portugal, qui comprend à la fois la fourniture de services d’hébergement sur mobile passif ainsi que la construction de nouveaux sites grâce à un programme de construction sur mesure”, indique le groupe.
OMTEL est la première société de tours indépendante au Portugal et exploite environ 3 000 sites de tours dans le pays. Cette cession des 25% restants d’Altice Europe, fait partie d’une opération dans laquelle Cellnex acquiert 100% du capital social d’OMTEL.
En septembre 2018, la maison-mère de SFR avait déjà cédé 75% de Tower of Portugal (2.961 sites) à un consortium d’investisseurs emmené par Morgan Stanley Infrastructure Partners et Horizon Equity Partners.
Le mois dernier, le groupe de Patrick Drahi a réalisé une autre cession d’envergure dans le pays cette fois sur la fibre en annonçant la cession de 49,99% de sa filiale Altice Portugal FTTH au fonds Morgan Stanley Infrastructure Partners, sur la base d’une valeur d’entreprise de 4,63 milliards d’euros. De quoi permettre d’engranger 1,57 milliard d’euros de trésorerie en 2020. Altice Portugal FTTH est aujourd’hui leader du marché de la fibre optique dans le pays.
L’objectif est toujours le même pour Altice, réduire son endettement, par la croissance de ses revenus et de son EBITDA, complété par le produit de ces transactions.
MEO (Altice Portugal) avait cédé 75% de ses parts dans les tours, cette fois ci, en vendant les 25% qui erstaient à OMTEL, elle ne possède plus rien, de ce qui est pourtant un actif stratégique. Il y doit bien sûr y avoir un accord type IRU (droits d'usage de longue durée), mais sans ses tours, si elles n'étaient plus disponibles, MEO n'aurait plus de réseau mobile au Potugal.
Et une précision, Altice vend de nouveaux actifs, pour 200 millions, mais quand à son affirmation de "continuer à se désendetter", c'est à voir, car au dernier bilan, du T3 2019, Altice avait toujours une dette de plus de 30 milliards, et SFR, de plus de 16 milliards d'euros. Les frais financiers de la dette coûtent chers, et il faut aussi éponger les diverses pertes, dont celles de RMC Sport, plus de 200 millions d'euros chaque année, ou des offres à 5 ou 10 € à vis, déficitaires...
Sauf que les dettes d'Altice ne diminuent pas, donc non, il ne paie pas ses dettes et ne s'enrichit pas, sauf Patrick Drahi, bien à l'abri en Suisse.