Patrick Drahi serait prêt à vendre SFR, Free, Orange et Bouygues Telecom aux aguets

Le Figaro a enquêté et révèle une possible vente de SFR par Patrick Drahi, bien que le chemin sera encore très long et semé d’embûches.

Altice, maison mère de l’opérateur au carré rouge, se retrouve dans une situation particulière après une restructuration de sa dette. Son dirigeant Patrick Drahi serait prêt à sortir des télécoms en France et Bouygues, Orange et Iliad (Free) lorgnent sur SFR, dont certains actifs, comme les data center, ont commencé à être cédés. L’avenir de l’opérateur reste cependant flou, le sujet d’une consolidation du marché étant bien plus complexe qu’il n’en a l’air.

Altice reste évidemment discret sur ses intentions. “La direction est concentrée sur l’implémentation de l’accord sur la dette“, a précisé SFR à nos confrères, mais la possibilité d’une vente resterait envisagée, affirment-ils. Une cession totale serait incertaine, car la Commission européenne pourrait freiner toute tentative de fusion, craignant la formation d’un duopole, SFR étant le deuxième opérateur français. Un rachat pur et simple par Bouygues ou Iliad est donc peu plausible, car l’acquisition par l’un des deux provoquerait de forts risques pour l’autre de couler et si Orange cherchait à acquérir l’opérateur, cela créerait une situation ingérable pour la concurrence en voyant les deux premiers opérateurs français fusionner.

D’autant que Patrick Drahi entendrait imposer ses conditions. Le scénario d’une cession partielle, où les actifs seraient vendus à plusieurs acteurs, est plus probable, selon les analyses du quotidien. “SFR s’est constitué après plus d’une dizaine de rachats. Il faudra soulever le capot pour voir ce qu’il y a dedans“, souligne un observateur. Une vente à la découpe, permettant à chacun des opérateurs de récupérer une part du gâteau.

Si la consolidation en France nous permet de grandir, nous serons très pragmatiques“, a déjà déclaré Thomas Reynaud, directeur général d’Iliad. L’opérateur pourrait également se tourner vers des investisseurs étrangers, comme les opérateurs saoudiens ou émiratis, qui manifestent un intérêt croissant pour l’Europe. Cependant, une vente à l’étranger soulève des questions politiques, notamment en matière de souveraineté. En dépit des difficultés commerciales – SFR a perdu plus d’un million d’abonnés en 2023 –, le patron d’Altice reste confiant. “Patrick Drahi n’a pas fait tout ce travail sur la dette pour se retrouver à la merci d’une hypothétique consolidation française“, explique un banquier. SFR pourrait chercher à conclure un accord avant la présidentielle de 2027, affirme le Figaro.

Les conditions et le timing de l’opération demeurent essentiels pour SFR, qui chercherait ainsi à maximiser la valeur de ses actifs tout en devant compter sur une réglementation autour de la concurrence plutôt complexe. La consolidation reste une arlésienne pour le marché des télécoms Français, avec plusieurs moments où un opérateur, se retrouvait soupçonné de vouloir vendre, sans que cela ne se concrétise. L’avenir dira si cette fois est la bonne.

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