Fin de l’ADSL : 41,5 millions de lignes à fermer avant 2030

Un chantier très important qui s’ajoute au défi de fournir la fibre optique à tous les Français d’ici à 2025.

Alors que 80% des locaux sont éligibles à la fibre optique, que faire des nombreuses lignes ADSL encore actives ? Si des premières fermetures sont déjà lancées par Orange, la tâche s’avèrera ardue d’ici l’édition 2022 de l’Observatoire du THD d’Infranum, l’Avicca et la Banque des territoires.

La migration du cuivre vers la fibre est alors qualifié d’un “nouveau défi d’ampleur”, avec pourtant un objectif d’extinction totale d’ici à 2030. “Il s’agit en effet d’éteindre d’ici fin 2030 un réseau desservant 41,8 millions de locaux.  À ce jour, 11 600 lignes cuivre ont été fermées dans le cadre d’expérimentations. D’ici à 2025, plus d’1 million de lignes cuivre seront concernées, puis le rythme s’accélérera pour atteindre un pic de 10,5 millions de lignes à partir de 2028″ explique l’étude.

Cependant, le rythme prévisionnel paraît assez ambitieux, notamment sur les dernières années. S’il s’agit également d’une prouesse technique, il sera également nécessaire de convaincre les abonnés d’effectuer la migration, une problématique déjà soulevée par les premières expérimentations menées par l’opérateur historique. Afin de permettre la transition de manière semaine, les acteurs réclament depuis longtemps un “Good deal” numérique dans le but de “consolider pour les décennies à venir les fondations” du chantier de la fibre.

Parmi les problèmes à venir soulevés : le cas des quelque 500 000 raccordements complexes, plus chers à cause de leurs situations. « Parmi les solutions envisageables, la plus réaliste consiste en la création d’une structure nationale d’investissement dans le génie civil, qui aurait un pouvoir d’exécution en proximité. Selon l’Observatoire, celle-ci serait en capacité de mobiliser les montants nécessaires : 1 milliard à court terme et plus de 2,6 milliards d’euros au total » propose Infranum. Ce plan entend également adresser le cas de la résilience des infrastructures, estimant qu’entre « 5 et 15 milliards d’euros seraient nécessaires selon les ambitions d’enfouissement. Un fond de péréquation des réseaux optiques pourrait être créé et alimenté par une fraction de la fiscalité existante du secteur ». 
Source : via Maire Info

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