Le réseau cuivre sera définitivement éteint ce week-end dans 6 communes sélectionnées par l’opérateur historique. De quoi tirer des premières leçons à l’heure où le chantier doit durer jusqu’en 2030.
La fin du réseau apportant l’ADSL commence dans l’Hexagone, avec une extinction définitive dans 6 communes pour la première fois. Cette petite sélection a déjà permis de repérer certains problèmes notamment en terme de lignes “dormantes”.
En effet, 8% des lignes présentes à Provin, Voisins-le-Bretonneux et dans quatre villages des Ardennes, ne sont toujours pas passées à la fibre optique. Soit un total d’environ 800 foyers ou entreprises. « Une grande majorité des habitants ont basculé sur la fibre. Sur les 8 à 9 % de lignes encore actives, beaucoup ne devraient pas poser de problèmes », explique Muriel Germa, directrice des infrastructures cuivre d’Orange en charge du vaste plan d’extinction. Le souci étant d’identifier celles qui pourraient s’avérer plus complexes à raccorder en fibre.
Si certaines lignes correspondent à des maisons inhabitées ou liées à de vieilles lignes de fax, le réel souci concerne les logements occupés par des habitants injoignables ou mal informés. Orange estime par ailleurs que 2 à 3% des lignes ADSL encore actives sont en cours de migration vers la fibre optique avec du retard. L’opérateur affirme que des solutions comme de la 4G fixe ont été proposées le temps du raccordement définitif.
Cependant, certains cas pourraient réserver des surprises : des systèmes d’alarmes installés sur le réseau cuivre ou la téléphonie analogique s’éteindront également.
Des premiers essais qui font forcément réagir. Le plan de fermeture annoncé par Orange a déjà été critiqué par les opérateurs, y compris par le patron de Free Xavier Niel et plusieurs acteurs du secteur ont fait part de leurs inquiétudes, notamment concernant la migration vers la fibre des entreprises.« Ça va être la catastrophe », avertit Nicolas Aubé, le PDG de l’opérateur Celeste qui s’inquiète de la capacité des professionnels à migrer toutes leurs lignes cuivres vers la fibre d’ici 2030, tandis qu’Ariel Turpin, délégué général de l’Avicca, explique que l’information doit être très claire et diffusée largement : « pour les six communes, il n’y avait pas de message national, pas de hot-line. Pour la suite, toutes les communes n’auront pas un élu capable de s’impliquer pour compenser cela » .
Source : Les Echos
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