L’opérateur historique est touché de plein fouet par la hausse des prix de l’électricité et redoute que la crise s’éternise.
La situation tendue actuelle a des conséquences aussi pour le secteur des télécoms. Les opérateurs sont en effet parmi les plus gros consommateurs d’électricité avec une nécessité d’alimenter des réseaux toujours plus étendus et développés. Pour Orange, la situation pourrait devenir très compliquée s’il n’y a pas d’amélioration.
“Nous redoutons des délestages, c’est à dire des coupures volontaires de zones entières par le gestionnaire du réseau, pour éviter un black-out“, développe Jean-Benoît Besset, directeur de la stratégie réseau chez l’opérateur historique. Si les opérateurs sont généralement prévenus à l’avance de ce type de mesures, les solutions alternatives ne permettent pas une résilience sur la longue durée. La mise en place de batteries pour les datacenters par exemple “ne fournit de l’électricité que pour quelques heures. Après, cela met notre réseau en danger.” Une autre possibilité : l’utilisation de générateurs diesel, pourraient tourner tant que le courant n’est pas rétabli, mais au prix de la volonté des opérateurs d’améliorer leur empreinte environnementale.
Le prix de l’électricité a aussi un impact direct pour les telcos : “nous consommons deux térawattheures (TWh) alimentés par nos deux fournisseurs EDF et Engie. Soit 0.4% de la consommation électrique du pays ” explique le cadre d’Orange. La hausse de 2021 avait déjà occasionné “un surcoût de plusieurs centaines de millions d’euros sur notre budget d’énergie. Pour cette année, nous prévoyons son doublement“.
L’opérateur historique n’est pas laissé seul face à ces difficultés, il a bénéficié par exemple d’une baisse sur l’une des principales taxes sur les électrons mais aussi d’une part d’électricité nucléaire vendue par EDF à petit prix, pour 70% de sa consommation. Mais les 30% restants, récupérés sur les marchés de gros, peuvent être vendus à des prix jusqu’à 5 fois plus cher. Et il ne sera pas simple de combler ces pertes à travers une hausse des box et des abonnements mobiles. La France et son marché ultra-concurrentiel empêche en effet une forte hausse des tarifs d’abonnements télécoms et “c’est tout le secteur qui risque donc de revoir ses marges à la baisse, avec comme conséquence directe une diminution des investissements sur les réseaux“.
Source : Le Parisien
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