Pas moins de 1800 postes sont en péril chez Scopelec après la perte de contrats avec Orange. Dans le même temps, des marchés perdus avec l’opérateur historique inquiètent 600 salariés d’un autre sous-traitant, Sogetrel, entre mutations et risque de licenciement.
Face à trop de rappels à l’ordre liés à une mauvaise qualité des prestations dans certains territoires, Orange a sévit en décembre dernier. Une part importante de ses contrats avec l’un de ses partenaires historiques, Scopelec, comptant près 3800 salariés dans l’Hexagone, ne seront pas renouvelés fin mars.
“Aujourd’hui, c’est l’entreprise toute entière qui est menacée de mort”, a fait savoir à l’AFP, Alain Tomas, président du conseil de surveillance de ce sous-traitant spécialisé dans le déploiement des équipements télécoms. Aujourd’hui, il appelle les pouvoirs publics à réagir afin de “se mettre autour d’une table pour trouver des solutions”. Il faut dire que cette perte de contrats pourrait avoir comme conséquence direct la perte de 40% de son chiffre d’affaires et le risque de 1.800 licenciements.
Contacté par l’AFP, Bercy a indiqué mercredi que le Comité interministériel de restructuration industrielle a été saisi avec pour mission de “transférer le maximum de salariés de Scopelec vers les nouveaux attributaires des contrats perdus par le groupe”. Le ministère de l’Economie et des Finances note toutefois la nécessité d’étudier la possible survie de Scopelec via “un modèle rentable avec moins d’activité et moins de salariés, d’ici la fin février”.
Depuis 2014, Scopelec a rendu plus de 2 millions de prises raccordables en fibre optique. Implanté sur plus de 90 sites, l’équipementier reste l’un des six partenaires majeurs d’Orange malgré la perte des ces contrats alliés aux sociétés Solution 30 en Occitanie, Spie dans les Pays de la Loire, Sade en Bourgogne-Franche-Comté, ainsi que Vinci et Constructel, rapporte l’agence de presse.
Des transferts qui passent mal chez Sogetrel
Sous-traitant historique de Free et de Bouygues Telecom spécialisé dans la fibre, Sogetrel a perdu fin 2021 le marché d’Orange dans le Nord et les Pays de la Loire, mettant fin à un partenariat qui aura duré 7 ans. Dans le même temps, le groupe a remporté des marchés notamment dans le Sud et le Sud-Ouest. La direction de Sogetrel souhaiterait selon la CGT, transférer 600 salariés des marchés perdus vers l’Occitanie ou l’Aquitaine, menaçant par la même occasion de licenciement les réfractaires.
“Le problème, c’est que la clause de mobilité est la même du cadre jusqu’à l’ouvrier. On n’a pas les mêmes revenus, pas le même salaire. Un ouvrier qui touche 1.200 ou 1.300 euros, quand on voit les prix des loyers dans le sud, ce n’est pas possible,” s’insurge Teddy Stevance, représentant syndical au CSE.
Lundi dernier, les salariés de l’équipementier ont débuté une grève afin de lutter contre des mutations qu’ils jugent imposées. De son côté, la direction assure avoir“instauré un dialogue social” dès novembre agrémenté de nouvelles possibilités comme des formations, une soixantaine de postes locaux, et des postes dans d’autres régions. Une centaine de collaborateurs se seraient très rapidement positionnés. Reste aussi la possibilité de transférer les postes à la société ayant remporté l’appel d’offres d’Orange sur ces marchés. C’est en tout cas, la volonté du président de la Communauté d’agglomération Hénin-Carvin, Christophe Pilch.
Source : AFP
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