Alors que les opérateurs investissent toujours plus dans les infrastructures publiques, la Fédération Française des télécoms demande un geste de l’exécutif en retour.
Un appel du pied pour un retour d’ascenseur. La Fédération Française des Télécoms a rendu publique le 14 décembre une nouvelle étude sur l’économie du secteur des télécoms en France, dans laquelle la contribution du domaine à la relance de l’économie ou encore à la maîtrise des émissions de gaz à effet de serre est mise en avant. Forts de ces impacts globalement positifs sur le pays, les opérateurs membres de la FFT, dont notamment Orange, Bouygues Telecom et SFR déplorent “un traitement réglementaire et fiscal inéquitable“.
“Les opérateurs télécoms en France jouent un rôle moteur dans l’écosystème numérique français. Ils représentent 78 % des investissements et 71 % des emplois” annonce la FFT, déclarant même que les telcos sont “champions des investissements en Europe, avec 136 euros par habitant“. Le seul des 11.5 milliards d’euros a été franchi en 2020, “malgré un chiffre d’affaire en baisse“, explique-t-elle tout en indiquant que ces dépenses ont permis de mettre en place une “infrastructure de qualité du territoire améliorée“.
Face à des taxes importantes, un retour d’ascenseur réclamé
“Bien que représentant 47 % des revenus totaux de l’économie numérique, les opérateurs télécoms s’acquittent de 81 % des impôts et taxes du secteur” déplore la FFT. Elle explique d’ailleurs que ce pourcentage s’explique par des impôts spécifiques sectoriels représentant 1.416 millions d’euros en 2020 payés par Orange, Free, Bouygues Telecom et SFR. Dans ces déponses, 500 millions ont été versés au secteur de la culture et 240 millions ont été prélevés par l’IFER Mobile, taxe critiquée par les opérateurs (Free compris) coûtant 1.674 euros par équipement installé sur les antennes. Des réflexions sont en cours depuis le début de l’année pour réformer cette dernière.
La FFT explique que le revenu des opérateurs télécoms européens “a progressé lentement depuis 2011 tandis que celui des acteurs asiatiques et américains est à + 50 %” et appelle ainsi les pouvoirs publics à soutenir les télécoms. Plusieurs axes sont évoqués, notamment l’allégement des contraintes réglementaires et fiscales pour le déploiement de nouvelles infrastructures ou encore en aidant le développement d’un numérique plus propre par la mise en place de conditions plus favorables pour son développement, notamment via une fiscalité adaptée et une sensibilisation des utilisateurs des réseaux.
Les opérateurs renouvellent également leur appel à solliciter les plateformes du numérique pour aider à financer les réseaux, après avoir d’ores et déjà commencé des travaux pour mettre en place une limitation de la qualité des vidéos de Netflix et consorts sur les smartphones. L’occasion également pour la Fédération de rappeler que “l’impact du numérique dans l’empreinte carbone de la France est faible (2 % en 2020) et les réseaux télécoms ne représentent que 7 % environ des émissions du secteur numérique. Pour autant, les opérateurs s’engagent à respecter, à leur échelle les accords de Paris.” et que les innovations technologiques sont également un moyen de limiter l’empreinte carbone des réseaux, avec notamment une 5G bien moins gourmande que la 4G.
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