Free Mobile : la pollution visuelle d’un futur pylône montrée avec des ballons

Drone, ballons rouges, tout est bon pour démontrer l’impact visuel d’un futur pylône Free Mobile et pousser le maire à revoir sa position. Des riverains déplorent un laisser-faire, un boulevard offert aux opérateurs en l’absence de sanctions.

À Plouézec, commune des Côtes-d’Armor, en région Bretagne, Free compte installer une première antenne-relais. L’équipement de l’opérateur se traduira par un pylône de 33,65 mètres de haut sur un terrain communal face au lotissement de Lost Pic.

Drone et ballons rouges

Opposé au projet au motif d’un impact esthétique, un collectif composé de plus de 80 riverains est déterminé à monter l’impact visuel d’une telle installation. Face à un maire défendant le projet et évoquant “une dizaine de maisons concernées”, un drone a survolé, il y a une quinzaine de jours avec l’aide d’un professionnel, la zone dans le but de montrer une tout autre réalité. Mais les habitants récalcitrants n’en ont pas terminé.

En fin de semaine, ils comptent en effet lâcher et faire stationner pendant plusieurs jours des ballons rouges de 2,10 mètres de diamètre gonflés à l’hélium à 33 mètres, afin de montrer l’impact visuel du futur pylône. Ceux-ci soulignent d’ailleurs avoir obtenu au préalable l’autorisation de la direction générale de l’aviation civile.

Le collectif espère que le maire change finalement d’avis et a d’ailleurs déposé un recours gracieux. “Ensuite, nous envisageons un recours auprès du tribunal administratif”, indique-t-il.

Pas de mutualisation, pas de sanction, trop d’antennes

Aux yeux des opposants, l’installation est loin d’être anodine. “C’est la taille d’un immeuble de 10 étages, c’est énorme, on a été impressionné de voir jusqu’où montait le drone”, expliquent-ils. Et d’ajouter : “L’impact sera visible sur 6 à 8 km² et ce sont plus de 200 maisons qui vont être touchées”. Ils s’interrogent également concernant la prise en compte de l’impact visuel, de manière générale: “L’atteinte au grand paysage, c’est un sujet sur lequel on doit s’interroger. C’est quoi le seuil d’acceptabilité ?”

Les riverains s’interrogent par ailleurs sur le devoir de mutualisation et le manque de sanction à la clé pour les opérateurs. “La loi Abeille inscrit dans le code des Télécommunications un devoir de mutualisation que les opérateurs ne peuvent refuser, mais on ne prévoit pas la sanction. L’agence nationale des fréquences ne fait pas obligation de rechercher la mutualisation sur des supports qui existent. Qui décide vraiment ce qui est techniquement faisable ou pas ? Qui fait autorité ?”, se questionnent-ils.

Les opposants évoquent l’utilisation possible du château d’eau, sur lequel sont présents les autres opérateurs. Selon eux, elle a été écartée par le maire sans avoir été réellement étudiée. “Le maire répond que techniquement ce n’était pas faisable, mais après vérification auprès de l’agglomération Guingamp-Paimpol, propriétaire du château d’eau, l’opérateur n’a même pas fait de demande…”, déplorent-ils.

Un boulevard offert aux opérateurs

Aux yeux du collectif, cela se traduit par la prolifération des antennes, au détriment du cadre de vie. “Politiquement est-ce qu’un objectif de couverture en téléphonie doit écraser tous les autres objectifs ? Ceux de préserver notre paysage et notre cadre de vie ? Il y a de plus en plus de recours contre des antennes parce que les parlementaires ont offert un boulevard aux opérateurs, mais personne n’évoque la notion d’acceptabilité visuelle”, expliquent-ils.

Sources : Le Télégramme et Actu.fr

Commentaires




  • C'est justement parce que les autres opérateurs sont sur le château d'eau que Free Mobile ne peut s'y implanter. La structure n'est pas faite pour ça. Avant de pondre de telles âneries, certains devraient réfléchir un peu. Parmi ces 80 péquins, combien sont ingénieur structures ?


  • El Guapo a écrit

    C'est justement parce que les autres opérateurs sont sur le château d'eau que Free Mobile ne peut s'y implanter. La structure n'est pas faite pour ça. Avant de pondre de telles âneries, certains devraient réfléchir un peu. Parmi ces 80 péquins, combien sont ingénieur structures ?

    J'ai pensé la même chose mais n'ai pas via google trouvé de billes sur ce château d'eau, par contre si cela est bien cela pourqoui le maire ne se sert pas de cet argument imparable ?






  • El Guapo a écrit

    C'est justement parce que les autres opérateurs sont sur le château d'eau que Free Mobile ne peut s'y implanter. La structure n'est pas faite pour ça. Avant de pondre de telles âneries, certains devraient réfléchir un peu. Parmi ces 80 péquins, combien sont ingénieur structures ?

    Donc si je comprends bien vous êtes ingénieur structure et sans aucune étude sur la dite structure vous êtes capable de sortir une ânerie plus grosse que ces 80 péquins.

    dixit l’article : « “Le maire répond que techniquement ce n’était pas faisable, mais après vérification auprès de l’agglomération Guingamp-Paimpol, propriétaire du château d’eau, l’opérateur n’a même pas fait de demande…”, déplorent-ils. ». Nous pouvons donc conclure qu’en l’absence de demande aucune étude n’a été menée sur la faisabilité technique d’une nouvelle implantation d’antenne sur le château d’eau, il donc en l’état impossible de dire si effectivement la structure est suffisante ou non pour cela. De plus selon votre argumentaire la structure n’étant pas faite pour recevoir des antennes relais, elle ne l’est donc pas pour l’ensemble des opérateurs et donc ceux déjà installés doivent en la matière démonter leurs installations pour permettre à la structure de retrouver son intégrité d’origine et sa solidité ?


  • mraionette a écrit

    Donc si je comprends bien vous êtes ingénieur structure et sans aucune étude sur la dite structure vous êtes capable de sortir une ânerie plus grosse que ces 80 péquins.

    dixit l’article : « “Le maire répond que techniquement ce n’était pas faisable, mais après vérification auprès de l’agglomération Guingamp-Paimpol, propriétaire du château d’eau, l’opérateur n’a même pas fait de demande…”, déplorent-ils. ». Nous pouvons donc conclure qu’en l’absence de demande aucune étude n’a été menée sur la faisabilité technique d’une nouvelle implantation d’antenne sur le château d’eau, il donc en l’état impossible de dire si effectivement la structure est suffisante ou non pour cela. De plus selon votre argumentaire la structure n’étant pas faite pour recevoir des antennes relais, elle ne l’est donc pas pour l’ensemble des opérateurs et donc ceux déjà installés doivent en la matière démonter leurs installations pour permettre à la structure de retrouver son intégrité d’origine et sa solidité ?

    Hé mon poulet, tu vas te calmer. Je n'ai jamais dit que j'étais ingénieur structure mais réfléchir un peu ne (te) fait (ferait) pas de mal.

    Chaque structure a ses limites. Un château d'eau est fait pour résister à la pression de l'eau qu'il contient, donc de l'intérieur vers l'extérieur. Or, les contraintes engendrées par les équipements des opérateurs modifient la charge et les efforts. Il ne faut par être sorti de "son cirque" pour comprendre.

    A bon entendeur…


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