Les opérateurs télécoms dévoilent 7 propositions “concrètes” pour une meilleure efficacité énergétique

Pour empêcher la croissance exponentielle de la pollution numérique tout en assurant le développement des usages, les propositions se multiplient. Concernés, les opérateurs se mobilisent aujourd’hui pour un “numérique soutenable”.

“La mobilisation du secteur des télécoms est l’une des solutions dans la lutte contre le réchauffement climatique”, ne cache pas aujourd’hui la Fédération française des télécoms dont font partie Orange, SFR et Bouygues Telecom. A l’heure où les propositions pour réduire l’empreinte carbone du numérique affluent, notamment du côté de sénateurs mais aussi de l’Arcep, les telcos se joignent au mouvement.

“Cette mobilisation, pour être efficace doit se dérouler avec l’implication de l’ensemble de la chaîne de l’écosystème”, estime la FTT pour il est aujourd’hui nécessaire que les pouvoirs publics accompagnent la transition vers un numérique soutenable : “Il s’agit de mettre en place les conditions de succès du numérique sur ces enjeux environnementaux, de soutenir les actions des opérateurs et de sensibiliser les consommateurs à la sobriété digitale”.

Dans ce contexte, les opérateurs membres de la FTT encouragent  7 propositions “concrètes” :

  • Instaurer une contribution aux coûts de financement des réseaux par les fournisseurs de contenus, assise sur le volume de leurs données transitant par les réseaux des opérateurs pour les inciter à instaurer des modèles de consommation plus vertueux.

  • Encourager la mise en place d’une méthodologie commune pour définir des objectifs fiables et comparables de réduction des émissions de GES.

  • Soutenir les demandes des opérateurs pour que les fabricants et équipementiers internationaux aient davantage recours à des solutions à faible impact environnemental.

  • Veiller aux conditions de concurrence équitable et à l’équilibre des obligations environnementales entre tous les acteurs du numérique (ne pas reproduire les iniquités fiscales entre les acteurs).

  • Encourager le marché secondaire des terminaux et des équipements.

  • Soutenir les investissements du secteur dans les nouvelles technologies moins énergivores.

  • Valoriser l’impact bénéfique des technologies de communication et de l’information pour réduire les émissions des autres secteurs.

  • Assurer une cohérence de l’ensemble des injonctions des pouvoirs publics ou obligations qui pèsent sur le secteur des télécoms (couverture des territoires, souveraineté, etc.) avec les enjeux environnementaux.

 

 

Conjuguer développement des technologies et numérique soutenable 

Les opérateurs l’assurent, “mettre les nouvelles technologies au service d’un numérique soutenable” est aujourd’hui au coeur de leur stratégie. Le déploiement de la 5G  pour désaturer les zones 4G à fort trafic, en est l’un des illustrations. “Plus respectueuse de l’environnement, elle permet à notre industrie de construire un plan ambitieux pour relever les défis liés aux enjeux environnementaux”.

Mais il ne faut pas l’oublier,  “l’augmentation de l’empreinte carbone du numérique est largement due à des acteurs extérieurs à l’industrie des télécoms”, tempère la FTT. 

Les gaz à effet de serre (GES) des réseaux des opérateurs représentent selon elle 0,4% des émissions totales en France et devraient rester stables : “La hausse de 60% des émissions du secteur numérique d’ici 2040 est essentiellement due aux data centers des autres acteurs et aux équipements connectés”.

 

La consommation électrique des réseaux baisse

Chacun à leur manière, les opérateurs ont amélioré l’efficacité énergétique de leurs réseaux ces dernières années, ils représentent aujourd’hui 0,8% de la consommation d’électricité en France en 2020. Par ailleurs, la consommation électrique par giga octet a été réduite d’un facteur 3 à 7 sur les réseaux fixes et mobiles en 5 ans.

Entendu le 2 décembre devant la commission du développement durable du Sénat, Cedric O,  secrétaire d’Etat en charge de la Transition numérique et des communications électroniques a affirmé la volonté de l’Etat de réduire l’impact énergétique du numérique en annonçant “rejoindre pour beaucoup les objectifs de la proposition de loi ” déposée le 14 octobre dernier par les sénateurs Patrick Chaize, Guillaume Chevrollier et Jean-Michel Houllegatte. Celui-ci s’articule autour de 4 axes et 20 propositions. Le gouvernement privilégie toutefois une approche plus incitative que normative. Il faut selon lui plus d’innovation et “mieux objectiver l’empreinte du numérique”.

 

 

 

Commentaires

    • Instaurer une contribution aux coûts de financement des réseaux par les fournisseurs de contenus, assise sur le volume de leurs données transitant par les réseaux des opérateurs pour les inciter à instaurer des modèles de consommation plus vertueux.

    Ils ressortent leur vieux délire de faire payer les fournisseurs de contenus pour le réseau x(

    Ce n’est pas pour une meilleure efficacité énergétique ça, c’est pour servir leurs propres intérêts.




  • SimR69 a écrit
    • Instaurer une contribution aux coûts de financement des réseaux par les fournisseurs de contenus, assise sur le volume de leurs données transitant par les réseaux des opérateurs pour les inciter à instaurer des modèles de consommation plus vertueux.

    Ils ressortent leur vieux délire de faire payer les fournisseurs de contenus pour le réseau x(

    Ce n’est pas pour une meilleure efficacité énergétique ça, c’est pour servir leurs propres intérêts.

    La pollution vient avant tout des contenus, donc il faut agir de ce côté-là aussi. Dans ce sens leur proposition a du sens même si cela les arrange. De toute façon, à un moment, c'est bien nous qui payons, soit le FAI, soit le contenu, et en faisant payer les contenus, les utilisateurs les plus gourmands paieront ce qu'ils consomment, cequi pourra avoir un effet vertueux.



  • NiPenseMemePas a écrit

    La pollution vient avant tout des contenus, donc il faut agir de ce côté-là aussi. Dans ce sens leur proposition a du sens même si cela les arrange. De toute façon, à un moment, c'est bien nous qui payons, soit le FAI, soit le contenu, et en faisant payer les contenus, les utilisateurs les plus gourmands paieront ce qu'ils consomment, cequi pourra avoir un effet vertueux.

    Alors :

    - la pollution vient du stockage des contenus dans des data-centers alimentés en permanence, et non pas de leur acheminement

    - effectivement c’est nous qui payons, ce qui est normal quand c’est nous qui demandons d’accéder à un contenu

    - les fournisseurs de contenu payent également leur raccordement comme tout utilisateur du réseau, qu’ils aient leur propre autonomous system ou qu’ils utilisent celui d’un fournisseur tiers

    La proposition des opérateurs est une embrouille et ta réponse montre bien qu’ils arrivent effectivement à embrouiller du monde. L’opérateur de réseau doit rester neutre quant à la nature des données qu’il achemine, c’est à la base du principe de neutralité du réseau.


  • SimR69 a écrit

    Alors :

    - la pollution vient du stockage des contenus dans des data-centers alimentés en permanence, et non pas de leur acheminement

    Si les débits des réseaux sont plus bas, il y aura moins de stockage de photos, de mails,... donc des serveurs et des infrastructures qui tournent en permanence pour mettre des données futiles disponibles à tout moment sur le réseau.

    Quand les enjeux deviennent importants, il est logique de réduire ce qui est futile et moins prioritaire.


  • NiPenseMemePas a écrit

    Si les débits des réseaux sont plus bas, il y aura moins de stockage de photos, de mails,... donc des serveurs et des infrastructures qui tournent en permanence pour mettre des données futiles disponibles à tout moment sur le réseau.

    Quand les enjeux deviennent importants, il est logique de réduire ce qui est futile et moins prioritaire.

    Si mon réseau électrique fonctionnait moins bien, j’achèterais moins d’appareils électroménagers. Est-ce pour autant qu’il faut faire payer aux fabricants d’appareils électroménagers le déploiement du réseau électrique ?

    Si la poste distribuait le courrier moins vite, les gens en vacances achèteraient moins de cartes postales. Est-ce pour autant qu’il faut faire payer aux fabricants de cartes postales la distribution du courrier??

    Non. Parce que ce serait du racket. Tu exerces un métier de déploiement industriel pour lequel tu es déjà payé, c’est pas parce que d’autres s’appuient sur tes infrastructures pour exercer un autre business plus juteux que tu dois profiter de ta position en couche inférieure pour faire du chantage et exiger un pourcentage des bénéfices.


  • SimR69 a écrit

    Si mon réseau électrique fonctionnait moins bien, j’achèterais moins d’appareils électroménagers. Est-ce pour autant qu’il faut faire payer aux fabricants d’appareils électroménagers le déploiement du réseau électrique ?

    Si la poste distribuait le courrier moins vite, les gens en vacances achèteraient moins de cartes postales. Est-ce pour autant qu’il faut faire payer aux fabricants de cartes postales la distribution du courrier??

    Non. Parce que ce serait du racket. Tu exerces un métier de déploiement industriel pour lequel tu es déjà payé, c’est pas parce que d’autres s’appuient sur tes infrastructures pour exercer un autre business plus juteux que tu dois profiter de ta position en couche inférieure pour faire du chantage et exiger un pourcentage des bénéfices.

    Ce que tu dis est intéressant mais je ne sais pas si c'est juste


    en effet on ne demande pas au fabricant d'ordinateur de serveur de materiel de payer pour les FAI
    mais à ceux qui délivrent du contenu, qu'ils ne fabriquent d’ailleurs pas pour la plupart
    Pour prendre l'exemple de la poste ce n'est pas le fabricant de materiel (editeurs de carte postal) qui paye pour le reseau de la poste
    mais bien celui qui expédie du contenue et au prorata de du contenu qu'il distribue à l'aide de ce réseau
    1 timbre pour envoyé un peu de contenu (une lettre ou une carte)
    et bien plus cher s'il envoi beaucoup de contenu (un colis)


  • Edsetton a écrit

    Ce que tu dis est intéressant mais je ne sais pas si c'est juste


    en effet on ne demande pas au fabricant d'ordinateur de serveur de materiel de payer pour les FAI
    mais à ceux qui délivrent du contenu, qu'ils ne fabriquent d’ailleurs pas pour la plupart
    Pour prendre l'exemple de la poste ce n'est pas le fabricant de materiel (editeurs de carte postal) qui paye pour le reseau de la poste
    mais bien celui qui expédie du contenue et au prorata de du contenu qu'il distribue à l'aide de ce réseau

    Pour déterminer que c’est Google plutôt qu’un autre qui fournit le contenu, ton fournisseur d’accès doit voir le contenu. C’est là où est l’analogie. La Poste ne regarde pas dans l’enveloppe pour savoir qui fait du business sur son réseau. Le fournisseur d’accès lui, c’est ce qu’il tente de faire. Et c’est ça le problème.

    1 timbre pour envoyé un peu de contenu (une lettre ou une carte)
    et bien plus cher s'il envoi beaucoup de contenu (un colis)

    Rien n’empêche les fournisseurs d’accès de proposer des forfaits à des tarifs différents selon le volume de données consommées. C’est toi qui es abonné à son réseau, c’est toi qui veux accéder à YouTube, Facebook ou Meetic.


  • SimR69 a écrit

    Edsetton a écrit

    Ce que tu dis est intéressant mais je ne sais pas si c'est juste


    en effet on ne demande pas au fabricant d'ordinateur de serveur de materiel de payer pour les FAI
    mais à ceux qui délivrent du contenu, qu'ils ne fabriquent d’ailleurs pas pour la plupart
    Pour prendre l'exemple de la poste ce n'est pas le fabricant de materiel (editeurs de carte postal) qui paye pour le reseau de la poste
    mais bien celui qui expédie du contenue et au prorata de du contenu qu'il distribue à l'aide de ce réseau

    SimR69 a écrit

    Pour déterminer que c’est Google plutôt qu’un autre qui fournit le contenu, ton fournisseur d’accès doit voir le contenu. C’est là où est l’analogie. La Poste ne regarde pas dans l’enveloppe pour savoir qui fait du business sur son réseau. Le fournisseur d’accès lui, c’est ce qu’il tente de faire. Et c’est ça le problème.

    1 timbre pour envoyé un peu de contenu (une lettre ou une carte)
    et bien plus cher s'il envoi beaucoup de contenu (un colis)

    Rien n’empêche les fournisseurs d’accès de proposer des forfaits à des tarifs différents selon le volume de données consommées. C’est toi qui es abonné à son réseau, c’est toi qui veux accéder à YouTube, Facebook ou Meetic.

    Bien justement, à la poste c'est bien l’expéditeur du contenu qui paye au prorata de ce qu'il envoi
    pour quoi ce ne serait pas pareil sur le net sans se demander si l’expéditeur fait du business ou non
    le timbre correspond à un minimum de perception que se soit pour envoyé un courrier entre proche ou un petit bien vendu
    cela correspond à l'abonnement à un FAI que se soit pour envoyer des mail consulter le net ou faire fonctionner un commerce normal
    pour du gros business l'affranchissement est plus cher, mais toujours payer par l’expéditeur
    et on pourrais demander à ceux qui mettent un gros volume de donnée de payer plus que l'abonnement de base et donc au prorata du volume de données envoyées après deduction du volume de base  qui serait de plusieurs téraoctets pour ne viser que les tres gros consommateurs permanents de bandes.

    Je ne dis pas qu'il faut le faire mais si on doit faire le rapprochement avec la poste je pense que c'est l’expéditeur qui doit payer.



  • Bien justement, à la poste c'est bien l’expéditeur du contenu qui paye au prorata de ce qu'il envoi
    pour quoi ce ne serait pas pareil sur le net sans se demander si l’expéditeur fait du business ou non

    Ça veut dire quoi sur Internet, l’«expéditeur» ? Quand tu fais une requête Google, il y a des paquets envoyés par l’internaute (la requête), puis les paquets envoyés en réponse par Google. Il y a donc des mouvements dans les deux sens.

    Des fois la plupart des paquets vont vers l’internaute (consultation de vidéos YouTube), et des fois c’est plutôt l’inverse (mise en ligne de tes données sur le cloud, upload sur YouTube, streaming sur Twitch…). Ça voudrait dire qu’il faut distinguer les deux??

    Donc non, ce n’est pas ça le sujet. On ne peut pas ramener ça à une simple histoire d’expéditeur et de destinataire, tu vois bien que ça ne marche pas. Le sujet, c’est que c’est toi qui demandes un service (l’accès à tous les sites accessibles sur le réseau), donc c’est toi qui payes ce service.


  • SimR69 a écrit

    Bien justement, à la poste c'est bien l’expéditeur du contenu qui paye au prorata de ce qu'il envoi
    pour quoi ce ne serait pas pareil sur le net sans se demander si l’expéditeur fait du business ou non

    Ça veut dire quoi sur Internet, l’«expéditeur» ? Quand tu fais une requête Google, il y a des paquets envoyés par l’internaute (la requête), puis les paquets envoyés en réponse par Google. Il y a donc des mouvements dans les deux sens.

    Des fois la plupart des paquets vont vers l’internaute (consultation de vidéos YouTube), et des fois c’est plutôt l’inverse (mise en ligne de tes données sur le cloud, upload sur YouTube, streaming sur Twitch…). Ça voudrait dire qu’il faut distinguer les deux??

    Donc non, ce n’est pas ça le sujet. On ne peut pas ramener ça à une simple histoire d’expéditeur et de destinataire, tu vois bien que ça ne marche pas. Le sujet, c’est que c’est toi qui demandes un service (l’accès à tous les sites accessibles sur le réseau), donc c’est toi qui payes ce service.

    c'est bien pour ça que j'ai dis qu'il y avait une quantité de data tres élevé compris dans le forfait de base qui est l'abonnement au net
    qui couvre tres largement l'utilisation des particulier et des entrepris, qui ne font pas du web leur principale et grosse source de revenu


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