Débat autour de la 5G : les citoyens réclament plus de transparence

Plus de transparence, d’engagement sur le plan écologique et d’éducation au numérique. Voilà ce que réclament les citoyens pour accompagner le déploiement de la 5G.

À l’heure de la 5G, la ville de Paris a décidé de mettre à jour une charte signée avec les opérateurs télécoms afin d’y intégrer la nouvelle technologie. Les citoyens avaient été mis dans la boucle grâce à une conférence citoyenne organisée sur plusieurs semaines. Pas question de moratoire, toutefois. Il ne s’agissait en effet pas de s’opposer à l’arrivée de la téléphonie mobile de cinquième génération, mais plutôt de “définir des garde-fous sur les usages souhaitables ou non”.

Transparence, engagements écologiques et formation

D’après les 21 recommandations formulées après plusieurs journées de travail, s’adressant aussi bien aux telcos, qu’à la ville de Paris ou à l’État, les citoyens réclament de la transparence. Selon Paul Simondon, 98 % veulent une “information ouverte, transparente, complète, vérifiée et actualisée sur l’impact de la 5G dans notre environnement”. L’adjoint à la maire de Paris en charge du Budget et de la finance verte explique : “il n’y a pas une défiance des citoyens vis-à-vis de la technologie, mais un besoin de clarté, que les opérateurs prennent des engagements pour prouver la compatibilité avec les objectifs environnementaux”. 92 % des sondés souhaitent par exemple voir “optimiser le recyclage et la réutilisation des équipements numériques” et 88 % attendent un “engagement des collectivités de la Métropole du Grand Paris à utiliser des équipements de manière vertueuse”.  Sans oublier le volet sociétal. “Une attention sur les plus précaires quant à la fracture numérique” et “une éducation des enfants et de la jeunesse à la consommation numérique” ont par ailleurs été plaidées. L’Éducation nationale aurait donc aussi son rôle à jouer.

Mise à jour de la charte

Les conclusions feront l’objet d’un débat mercredi lors du Conseil de Paris. Ce sera alors l’occasion de commencer à se pencher sur la mise à jour de la charte. Datant de 2003 et modifié à plusieurs reprises, ce document vise à rassurer les citoyens concernant le niveau d’exposition aux ondes. Les opérateurs peuvent ainsi opérer des modifications concernant l’emplacement, l’orientation et la puissance d’émission de leurs antennes. Elle assure également un bon niveau d’information des citoyens, parce que “personne ne doit découvrir la présence d’une antenne au-dessus de sa tête” indiquait à l’époque Yves Contassot, alors adjoint au maire de Paris chargé de l’environnement. Les opérateurs s’étaient enfin engagés à une intégration optimale dans le paysage.

Source : AFP

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