Stocker et traiter les données de Google, Amazon et Microsoft à proximité immédiate des utilisateurs, les opérateurs français y réfléchissent. Les négociations ont débuté, en particulier entre Bouygues Telecom et la firme de Jeff Bezos.
Si Netflix rémunère déjà les opérateurs français pour stocker certains contenus très regardés au plus près de ses abonnés, Amazon, Microsoft et Google pourraient lui emboîter le pas. Les trois géants américains sonderaient actuellement les opérateurs français, “les négociations ont commencé”, révèle Les Echos.
Si Orange, SFR et Free gardent leur langue dans leur poche, Bouygues Telecom se montre plus communicatif. L’opérateur ne cache pas être en discussion avec Amazon et se dit prêt à “lancer un pilote”, a déclaré Pascal Cervoni, en charge de l’« edge computing ». Car c’est bien de cela qu’il s’agit, héberger et traiter localement les données des mastodontes américains, soit à proximité des utilisateurs et non dans des data centers très éloignés.
Si cette technologie se développe davantage en France, “nous y gagnerons à travers le partage des revenus avec le fournisseur de cloud, mais aussi la location de l’hébergement des infrastructures” , poursuit le responsable architecture de Bouygues telecom. Restera alors à définir le partage des revenus, une autre paire de manche.
Avec la 5G, ce type d’usage va prendre une autre ampleur en mobilité. Orange a récemment signer un accord de collaboration avec Dell axé sur l’edge computing multi-accès et la 5G. L’objectif est ainsi d’explorer le développement de domaines technologiques clés pour les architectures de cloud distribuées afin de fournir des cas d’utilisation Edge en temps réel et de nouvelles opportunités de services que la 5G va apporter.
Pour rappel, l’edge computing est une technologie dite en périphérie du réseau, soit une architecture informatique prenant la forme d’une alternative au Cloud Computing, laquelle offre entre autres une puissance de traitement décentralisée. Au lieu d’être transmises à un data center ou via le Cloud, les données sont traitées directement par le périphérique qui les génère comme un objet connecté le plus souvent, smartphone ou un ordinateur.
C'était déjà pas mal le cas avec les caches et autres CDN...
C'est une intelligence pour le réseau, en effet, mais c'est un gaspillage énergétique autant de serveurs, mais c'est vrai qu'ils ont énormément progressé à ce niveau et des SSD ça ne consomme quasi rien, beaucoup moins que des routeurs surpuissants en fait.
Qu'ils continuent comme ça donc, prochaine étape, le serveur chez l'abonné et du torrent entre les serveurs :-)
On aura alors un vrai cloud et on reviendra à la définition d'origine de l'internet: les échanges P2P.
Pas belle la vie ?