Face aux craintes suscitées par l’arrivée de la 5G, les spécialistes apportent des éléments de réponse se voulant rassurants.
La 5G suscite l’enthousiasme chez certains, mais elle se traduit également par des craintes pour d’autres. En témoignent la série de sabotages d’équipements de télécommunications, pour laquelle la France se trouve d’ailleurs sur le “podium européen”, la circulation de fausses vidéos sur les réseaux sociaux, les recours d’ONG devant le Conseil d’État ou encore l’assignation en justice par 500 militants écologistes.
Les craintes portent notamment sur les risques sanitaires liés à l’exposition aux ondes et les risques environnementaux avec une consommation énergétique en hausse. Cités dans un article sur Challenge, des spécialistes apportent plusieurs éléments de réponses.
Concernant l’usage des fréquences plus élevées, Gilles Brégant, directeur général de l’ANFR, le gendarme des ondes en France, rappelle qu’elles ont déjà été utilisées pour des faisceaux hertziens et que les opérateurs sont soumis au respect de seuils. Alain Sibille, professeur à Télécom ParisTech, rappelle une loi physique et souligne que “plus les fréquences sont élevées, moins elles pénètrent”.
À propos de la consommation énergétique, Gilles Brégant, directeur de l’ANFR, explique de manière imagée : “comme le chef de salle d’un restaurant, le logiciel pilotant la 5G envoie ses serveurs uniquement vers les tables qui ont besoin d’être servies”. Grâce à la technologie Massive Multiple-Input Multiple-Output (Massive MIMO), l’antenne peut cibler directement les appareils plutôt que d’arroser toute une zone même sans mobile actif dans celle-ci. Sans oublier les modes de veille avancés permettant de réduire la consommation en éteignant sélectivement les équipements en l’absence de trafic. Nicolas Demassieux, directeur de la recherche d’Orange, chiffre d’ailleurs l’économie d’énergie : “il faut dix fois moins d’énergie pour transporter une vidéo en 5G qu’en 4G”.
Toujours au sujet de la consommation énergétique, les écologiques craignent l’“effet rebond”, avec une consommation énergétique annulée par l’augmentation des usages en parallèle. “À pleine capacité, un système 5G consommera 2 à 2,5 fois plus qu’un réseau 4G”, selon Hugues Ferreboeuf, chef de projet au think tank Shift Project. Ce à quoi Franck Bouétard, directeur général d’Ericsson France, a sa réponse : “La digitalisation est une façon de minimiser les transports et de consommer moins”.
Source : Challenge (n°4141 du 11 juin)
Peine perdue je crois.. Hélas !