Pour continuer et finir de fibrer la France, les professionnels de la fibre demandent une enveloppe de 650 millions d’euros à l’Etat soit le double des fonds consentis en décembre dernier.
A l’arrêt depuis mi-mars avec seulement 30% des effectifs de la filière actifs et une baisse de 40% de la productivité, le plan THD redémarre progressivement. Reste que la filière a été durement impactée, les sous-traitants en premier lieu tout comme les déploiements. Le nombre de prises déployées par jour est passé au début du mois de 19 000 à quasiment zéro, le prix de l’installation d’une prise de fibre optique a quant à lui a doublé, jusqu’à 2.000 euros.
Un plan de relance avec plusieurs propositions
Afin de poursuivre les déploiements partout en France notamment dans les campagnes, et sauver les sous-traitants, la filière a soumis cette semaine au Premier ministre son propre plan de relance, comprenant plusieurs propositions, révèle Les Echos.
La première est le déblocage d’une enveloppe de 650 millions d’euros pour finir de fibrer la France, soit un doublement des fonds prévus (280 millions) dans le nouveau cahier des charges dévoilé en février pour le financement des réseaux d’initiative publique afin de généraliser la fibre optique à l’horizon 2025. Le premier objectif étant de rendre 80% des foyers éligibles à la fibre optique en 2022. En 2019, 4,8 millions de prises ont été rendues raccordables dans l’hexagone à un rythme journalier record.
Aujourd’hui, si 50% de la France est fibrée, la crise sanitaire met un sérieux coup de frein aux professionnels du secteur qui étaient pourtant sur une belle lancée. D’après le pan de relance de la filière, l’objectif est aujourd’hui de maintenir un taux d’activité de 50 %, contre 30 % à 40 % actuellement afin de diviser par deux la perte du chiffres d’affaires, sans quoi celle-ci pourrait s’élever à 3 milliards d’euros.
Autre demande, un versement des subventions déjà consenties et à venir. Le secteur milite aussi pour une prise en charge de l’Etat des surcoûts occasionnés pour les PME (le coût global serait de 500 millions d’euros) ou encore la mise en place d’un fonds de solidarité pour voler au secours des plus petits sous-traitants.
« Il y a une kyrielle de TPE et PME qui n’ont qu’une semaine de cash devant eux. Certaines sont déjà mortes. Les autres, il faut bien sûr les faire travailler, mais pas au même prix », a récemment lancé Etienne Dugas. Certains opérateurs ont déjà réagi. Orange paie ses sous-traitants prioritaires plus chers, Bouygues offre une prime. De son côté, Free a lancé un fonds de solidarité et payé directement ses fournisseurs sans attendre le délais légal de 45 jours, tout comme ses deux rivaux. Reste à savoir si l’Etat va répondre favorablement en partie ou non au plan de relance proposé.
On est mal barré... heureusement que j'ai la fibre
De toute façon covid ou non ils auraient trouvés une autre excuse pour demander de l'argent ...
Pourvu que ma ligne cuivre tienne encore 5 ans !!
Oué ouè.. ca va être long tout ca… pas grave car "pour le moment" je ne vois ce que m'apportera la fibre, navigation internet excellente, VOD 4K sans attentes..
Et en plus ils enfouissent les lignes dans mon village donc lignes neuves.
Le covid va permettre a toute la filière de justifier les retards de déploiement.
IsereFivre sur le RIP38 nous met 6 mois de retard alors qu a l origine le retard leur est dû suite a des malfaçons.
Moi, moi, moi, et les autres ont s'en fout !
je compatie ^^
ca y est à Lesquin la fibre est là (orange) mais toujours pas dans mon batiment d'appartement
Bah globalement il faudrait mettre le paquet sur ce déploiement parce que pour lutté contre le COVID et avancer une nouvelle civilisation il va falloir pouvoir travailler dans de très bonne conditions partout en france. Il est possible que le télétravail devienne la norme dans les années a venir mais ça ne se fera que si c'est vraiment faisable. Ceux qui ont quitté paris pour leur maison secondaire perdu sans connexion ne doivent pas être au top du boulot distant en ce moment.