Aux petits budgets, Motorola propose un smartphone Moto E6 Plus à 149 euros. Nous l’avons utilisé quotidiennement durant une dizaine de jours. Voici notre test et notre avis à son sujet.
Avant de passer à ce test, voici un rappel des principales caractéristiques du Moto E6 Plus qui nous a été prêté par la marque et qui coûte 149 euros :
Fiche technique du Motorola Moto E6 Plus : les caractéristiques
– Processeur : octa-core jusqu’à 2,0 GHz (chipset MediaTek Helio P22)
– Mémoire vive : 4 Go
– Écran : dalle IPS 6,1 pouces avec une définition HD+ (1 560 x 720 pixels)
– Audio : son produit par un haut-parleur dans la tranche inférieure
– Stockage : 64 Go (extensible par MicroSD, grâce à un slot dédié)
– Deux logements Nano-SIM/Micro-SIM accessibles après avoir retiré le capot arrière
– Compatibilité 4G : support des bandes B1/B3/B5/B7/B8/B20/B38/B40
– Compatibilité 5G : non
– Double capteur photo au dos : 13 + 2 Mégapixels (le second pour le mode portrait)
– Capteur photo à l’avant : 8 Mégapixels (dans une encoche goutte d’eau)
– Prise casque 3,5 millimètres : oui (tranche supérieure)
– Connectique de charge : Micro-USB (tranche inférieure)
– Support Wi-Fi : 802.11 b/g/n
– Connectivité Bluetooth : version 4.2
– Support NFC : non
– Batterie : 3 000 mAh amovible (après retrait du capot arrière)
– Recharge filaire avec le bloc 5 Watts (5V/1A) fourni
– Recharge sans-fil : non
– Système d’exploitation : Android 9.0 Pie
– Solutions de déverrouillage : lecteur d’empreintes au dos (dans le logo Motorola) ou reconnaissance faciale avec le capteur photo frontal
– Patchs de sécurité installés durant notre test : décembre 2019
Un smartphone léger
Le Moto E6 Plus offre une bonne préhension. Son gabarit permet une prise en main assurée, même sans avoir de grandes paluches. Sa coque ne lui donne pas un aspect savonnette. À aucun moment le module photo arrière n’a été dérangeant. Quant au lecteur d’empreintes, en haut du dos, il tombe assez naturellement sous l’index.
Visuellement, le smartphone est loin d’être désagréable. Dommage que ceux l’ayant testé avant nous n’aient pas été aussi soigneux, que nous le sommes durant nos propres tests. Les grosses éraflures au dos suggèrent en effet que notre exemplaire a bien vécu.
Écran et son : le minimum syndical
Concernant l’écran du Moto E6 Plus, il fait simplement le job sans exceller en termes de luminosité, de définition et de sensation de glisse. On peut lui reprocher les bonnes bordures, notamment au niveau du menton, mais en se rappelant le position entrée de gamme poussant à des compromis.
Même constat côté son. On a le minimum syndical. Concrètement, vous pourrez pousser le volume à fond sans déranger les autres. Oubliez également le stéréo et le début de basses qui fait plaisir en vidéo ou en jeu.
Quant aux écouteurs filaires fournis, ils font juste acte de présence et on les remplacera sans regret. D’ailleurs, ils se branchent sur la prise casque 3,5 millimètres installée sur la tranche supérieure.
Des photos d’appoint, rien de plus
Passons maintenant à la photo, et allons droit au but. Clichés peu lumineux, peu détaillés et souvent baveux : le Moto E6 Plus n’est clairement pas le compagnon du photographe, même amateur. Ce n’est pas lui immortalisera un anniversaire ou sublimera vos selfies pour les réseaux sociaux.
Ci-dessous, quelques clichés issus d’une balade en forêt l’après-midi :
Quelques photos de plats dans un restaurant avec une ambiance légèrement tamisée :
Deux selfies en extérieur, de jour :
Un portrait en intérieur :
Une photo prise le soir dans un environnement assez peu éclairé, où le résultat était finalement mieux qu’espéré :
Pas de B28
Même en extérieur et en zone bien couverte, le Moto E6 Plus n’a jamais explosé les compteurs. Nous n’avons pas réussi à atteindre les 100 Mbit/s.
Ci-dessous, des débits obtenus en extérieur :
Puis des débits obtenus en intérieur :
Notez enfin que la 4G 700 MHz, soit la B28, n’est pas prise en charge. Dommage pour les abonnés Free Mobile, l’opérateur ayant en effet beaucoup misé sur celle-ci.
Un smartphone à petit prix qui permet malgré tout de jouer
Un smartphone à 150 euros pour jouer ? Eh bien, oui. Le Moto E6 Plus nous a permis quelques parties d’Asphalt 9 et de Call of Duty Mobile, avec des Top 1 pour le second.
Maintenant, comme on s’en doute, nous n’avions pas les meilleurs graphismes. Call of Duty indiquait des graphismes faibles. De plus, le smartphone carburait et sa batterie se vidait ainsi à vue d’oeil. Quant à la chauffe, elle se faisait sentir au dos, mais restait largement supportable.
Pour les amateurs de benchmarks, voici les résultats dans les outils Disk Speed et AnTuTu qui confirment le positionnement entrée de gamme. Dans AnTuTu, le Moto E6 Plus cohabite en effet avec les Redmi 8 et Redmi 8A, tandis que dans Disk Speed, sa mémoire interne atteignait les 151 Mo/s écriture et 168 Mo/s en lecture.
Une charge longue…. vraiment très longue, mais une batterie amovible
Nous arrivons maintenant au chapitre le plus frustrant, pour ne pas dire exaspérant, de ce test, à savoir la charge de la batterie. Elle nous a tout simplement paru interminable. Près de 3 heures pour récupérer environ 3/4 de la charge.
Merci le chargeur 5 Watts dans la boîte. Un chargeur qui en plus se branche en Micro-USB, un aspect qui était pardonnable à une époque sur ce segment tarifaire, mais qui l’est de moins en moins.
Ci-dessous, un suivi de charge :
– 9h39 : 24 %
– 9h51 : 30 %
– 10h24 : 46 %
– 10h31 : 50 %
– 11h00 : 64 %
– 11h20 : 74 %
– 11h36 : 81 %
– 12h10 : 94 %
– 12h35 : 100 %
Avec une batterie 3 000 mAh et une configuration assez modeste, on peut tenir la journée. Difficile par contre d’envisager deux jours. Du coup, avoir une batterie un peu plus conséquente aurait été bienvenue. Sauf quand on se souvient du temps de charge à rallonge – oui, on se permet d’en remettre une couche.
Ci-dessous, deux exemples d’utilisation :
(1er cas) Départ à 23h30 avec 100 % et arrivée le surlendemain à 8h30 avec 2 %
– 1 heure de YouTube avec le casque Bluetooth
– 1 heure et 45 minutes de YouTube avec les écouteurs filaires
– 45 minutes de jeu avec les écouteurs filaires
– Consultation et alertes Twitter
– Consultation et alertes Gmail
– Surf sur Internet
– Quelques photos
– 10 téléchargements, dont 2 gros jeux
– 11 mises à jour d’applications
– Tests de débits
– Benchmarks
(2e cas) Départ à 18h12 avec 100 % et arrivée le lendemain 20h56 avec 26 %
– 15 minutes de YouTube avec le son du smartphone
– 1 heure et 5 minutes de jeu avec le son du smartphone
– 1 heure et de 5 minutes de streaming audio avec les écouteurs Bluetooth
– Consultation et alertes Twitter
– Consultation et alertes Gmail
– Surf sur Internet
– Quelques photos
– 2 mises à jour d’applications
– Tests de débits
Un point positif, toutefois : la batterie est facilement accessible et amovible, ce qui permettra de basculer entre deux batteries durant un week-end loin de la prise, mais également le remplacement en cas de problème. Cela méritait d’être souligné, tant la chose est rare aujourd’hui.
Un système Android 9.0
Si la partie logicielle n’est pas surchargée, sachant qu’on parle d’Android dans sa version stock, elle n’est en revanche pas très à jour. Celle-ci repose en effet sur Android 9.0 Pie à l’heure d’Android 10 et à quelques encablures d’Android 11. Au moment des tests, nous avions les patchs de décembre. Des patchs légèrement datés, donc.
En parlant de sécurité, la reconnaissance d’empreintes digitales avec le capteur logé dans le logo Motorola au dos et la reconnaissance faciale avec le capteur photo frontal n’ont pas présenté de problème particulier. Le déverrouillage était quasi-instantané, rendant l’expérience appréciable au quotidien.
Moto E6 Plus : notre verdict
Si le Moto E6 Plus a comme atouts sa bonne prise en main, la possibilité de jouer malgré le petit prix, l’autonomie convenable et la batterie amovible, il a comme sérieux défaut sa charge de batterie interminable. Un aspect qui pénalise clairement l’expérience utilisateur et que l’on pardonne moins qu’un écran moyen ou qu’une partie photo passable. Ajoutez à cela la connectique Micro-USB que l’Europe aimerait bien évincer et qui fait ici de la résistance, ainsi que l’absence de la B28 importante aux yeux des abonnés Free Mobile.
Difficile au final de conseiller ce Moto E6 Plus. On lui préfèrera sans la moindre hésitation le Redmi Note 7, ancienne référence des smartphones à 200 euros et pouvant désormais être déniché à 150 euros. Et si vous avez une préférence pour les Samsung, le Galaxy A20e fait également partie des options sur ce segment tarifaire. En plus d’avoir l’USB-C, il est fourni avec un chargeur 15 Watts.
Beau travail mais, je ne pense pas que beaucoup de Freenautes soient intéressé par un phone sans B28 ...
Pas vendu par Free, qui ne propose plus cette marque chinoise bas de gamme. Et pas de B28. Des fois il y a de quoi se demander ce qui vous passe par la tête pour faire des articles pareils.
En plus de ruiner l'expérience de Freenautes qui ne seraient pas familiers avec l'importance vitale de la B28 chez Free Mobile, les ventes que vous aurez suscitées de ce téléphone ne commissionneront même pas Free. 50 balles pour la concurrence.
D'ailleurs vues les marges vendeurs, quelque chose comme 500€ pour un S20Ultra à 1500€, y'aurait presque de quoi déployer un réseau rien qu'en vivant des commissions sur les achats des clients. Donc rendez-nous service, faites plutôt uniquement la promotion de la boutique Free mobile, svp.
Je ne savais pas que Lenovo était une marque positionnée "bas de gamme"...