Débits fixes : l’Arcep valide la mise en place d’une API dans les box pour fiabiliser les mesures

 

L’Arcep annonce avoir validé la mise en place d’une API pour fiabiliser la mesure des débits Internet fixes.

Partant du constat que mesurer la qualité de connexion Internet sur une ligne fixe peut parfois s’avérer complexe, avec les difficultés pour “connaître avec certitude la technologie d’accès” et “isoler des facteurs susceptibles de modifier fortement les résultats”, l’Arcep planche depuis 2018 sur une API à intégrer dans les box Internet des opérateurs. L’objectif est de rendre les analyses plus simples pour les outils de mesure et les résultats plus transparents pour les consommateurs. Comme le résume le régulateur, il s’agit de “caractériser l’environnement de la mesure”.

Décrit comme “la carte d’identité de l’accès”, “l’API renseignera l’outil de mesure sur une série d’indicateurs techniques, tels que la technologie d’accès à internet (ndlr : cuivre, câble, fibre optique), les débits montant ou descendant contractuels, la qualité du Wi-Fi, etc.”. Le gendarme des télécoms se voulait alors rassurant concernant le volet vie privée, indiquant qu’aucune information ne filtrera sur les abonnés. Ni le nom ni l’identifiant.

En avril dernier, après un chantier ayant réuni “une vingtaine d’acteurs dont des outils de mesure en crowdsourcing, des opérateurs et des acteurs académiques”,  l’Arcep avait ainsi lancé une consultation publique, afin de recueillir toute suggestion concernant le périmètre des opérateurs et des box concernés par la mise en place de l’API, les paramètres remontés par l’API, les modalités d’implémentation et de restriction d’accès à l’API et le calendrier de mise en œuvre.

Le gendarme des télécoms a annoncé avoir adopté “la décision visant à fiabiliser la mesure de qualité de service de l’internet fixe à travers la mise en place d’une API dans les box”. “La décision adoptée par l’Arcep va être transmise pour homologation au ministre chargé des communications électroniques puis, sous réserve d’homologation, publiée au Journal officiel”, indique le régulateur. La mise en place se fera “dans le respect et la protection de la vie privée des utilisateurs”, a-t-il réaffirmé. “Questionnée dans le cadre de cette démarche, la CNIL a pu s’assurer que le dispositif répondait dans son principe aux exigences en matière de protection des données personnelles tout en insistant sur l’importance du rôle de conseil de l’Arcep, notamment au travers du Code de conduite de la qualité de service internet vis-à-vis des outils de mesure exploitant l’API”, a-t-il d’ailleurs été précisé.

Commentaires



  • Le régulateur a écrit

    « dans le respect et la protection de la vie privée des utilisateurs »

    Mais oui, c'est celaaaaaaa !

    « Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre et finit par perdre les deux. » – Benjamin Franklin



  • les mêmes qui critiquent  les GAFAM sur la protection des citoyens mdrrrrrrrrrrr et en plus impossibles de refuser l API cela va être une boucherie de collecte en tous genre 


  • cazelou a écrit

    Euh, juste pour savoir, c'est quoi une API ??

    Tu vois une pomme ?

    Une pomme d'API tongue-out

    Plus sérieusement, c'est ce que propose un développeur pour qu'un tiers développeur puisse utiliser des fonctions (sans donner l'accès à tout le code source) dans son propre logiciel.

    Ex : une appli de paiement d'un site e-commerce.

    Paypal -> te fourni le bout de code html a insérer dans ta page de panier et quand tu ouvres le compte commerçant te donne un "id" (a renseigner dans le bout de code précédemment donné) pour que les achats aillent sur ton compte (derrière Paypal s'occupe de tout avec le bout de code (récupère le tarif final du panier, donne une id de transaction et fait la transaction).

    En gros, ça simplifie les connexion entre 2 applications logicielle sans devoir tout recoder de A à Z.


  • Franck a écrit

    Bravo à  l'ARCEP, il faudrait quand même savoir que ca existe déjà.

    https://samknows.com/

    Cette solution ressemble à du Speedtest, non ? 

    J'ai l'impression que ce qui est discuté par l'ARCEP et les opérateurs, c'est + de récupérer les débits de ligne (débits de synchro), et pas forcément de vérifier le débit "réel" ou le débit exploitable par le client.

    Après, c'est sûr, si on veut aller au bout de la démarche, il faut aussi tester le service jusqu'aux plateformes de service, et faire quelques speedtest vers Netflix, Apple, Google, etc etc.
    Connaitre les débits et fiabilité de la boucle locale, c'est déjà bien, mais il faudrait aussi regarder du côté du peering pour comparer en usages et ressenti client.


  • cazelou a écrit

    Euh, juste pour savoir, c'est quoi une API ??

    en gros, chaque opérateur embarquerait le même morceau code logiciel qui permet de remonter les infos dont il est question dans cet article, et de l'autre côté, l'ARCEP, les internautes, les opérateurs (?), les sites tels que "degrouptest / ariase", pourraient lancer des requêtes et faire des stat à l'échelle nationale sur tous les abonnés internet.

    Aujourd'hui les données qu'on a via des Speedtest, c'est sur volontariat, chaque internaute doit utiliser l'appli / se rendre sur le site pour tester sa connexion.
    Demain on pourrait généraliser ca, et "cartographier" la qualité de service des opérateurs internet de manière beaucoup + fiable et précise.


     


  • techFT a écrit

    Après, c'est sûr, si on veut aller au bout de la démarche, il faut aussi tester le service jusqu'aux plateformes de service, et faire quelques speedtest vers Netflix, Apple, Google, etc etc.
    Connaitre les débits et fiabilité de la boucle locale, c'est déjà bien, mais il faudrait aussi regarder du côté du peering pour comparer en usages et ressenti client.

    Chez moi, le test sur fast.com (by Netflix) est toujours celui qui donne le meilleur résultat. Bien mieux qu'un speedtest.net sur serveur Orange.

    Dois-je en déduire que le peering avec Netflix est meilleur que celui avec Orange ? ......


  • cazelou a écrit

    Bonjour,

    A suivre, ça va peut-être obliger Orange a ne pas laisser tomber l'ADSL pourri sur ligne de cuivre...

    L’ADSL n’a plus aucun avenir en France donc ne t’attend pas à ce que sa change. Orange fait le minimum vital, ce réseau est vouer à disparaître mais sa va prendre du temps. 




  • Kyles947 a écrit

    L’ADSL n’a plus aucun avenir en France donc ne t’attend pas à ce que sa change. Orange fait le minimum vital, ce réseau est vouer à disparaître mais sa va prendre du temps. 

    C'est pour cela que OVH dégroupe à tout va dans ma région et certainement d'autres .

    J'ai cru comprendre qu'il a une offre , pour les entreprises , qui permet de coupler l'xDSL à la fibre , ce qui augmente le débit général et surtout permet d'avoir une ligne de secours en cas de panne .


  • Delta4g a écrit

    Mais oui, c'est celaaaaaaa !

    « Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre et finit par perdre les deux. » – Benjamin Franklin

    La pie est un volatile réputé pour être voleuse .

    L'API proposée serait donc de la même espèce !?


  • autant pour le cuivre, il y aurait éventuellement une utilité, quoi qu'on aurait le meme débit à peut pret pour tout les FAI.

    autant pour la fibre, l'API va mesurer le débit commercial ? quel est l'interet

    comme la fibre sera de plus en plus répendu, l'API sera inutile ? 


  • techFT a écrit

    Aujourd'hui les données qu'on a via des Speedtest, c'est sur volontariat, chaque internaute doit utiliser l'appli / se rendre sur le site pour tester sa connexion.
    Demain on pourrait généraliser ca, et "cartographier" la qualité de service des opérateurs internet de manière beaucoup + fiable et précise.


     

    Cela restera sur volontariat, c'est l'utilisateur qui lance le speedtest. Mais celui-ci pourra s'appuyer sur une interrogation de la box pour savoir si elle cnonectée en ADSL, FTTH, câble, WiFi, 4G etc..., et si la bande passante est utilisée par d'autres périphériques.

    Jusqu'ici par exemple, Nperf supposait que tu avais une connexion FTTH si le up était supérieur à 100 Mb/s. Mais en cas de problème sur ta ligne FTTH, ou qu'un autre PC faisait un gros téléchargement, tu peux avoir un up < 100 Mb/s, et dans ce cas tu étais supposé ne pas être en FTTH, et cela ignorait donc les problèmes sur ces connexions.

    A noter que seuls certains sites de speedtests agréés pourront utiliser l'API. Et qu'elle ne pourra pas récupérer la localisation, ce qui est peut-être dommage.


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