Un service opérationnel encore en phase de rodage. Les débuts sont positifs mais l’Arcep attend plus de progrès.
Depuis le 8 octobre 2018, les opérateurs sont dans l’obligation de proposer un service de télécommunications interpersonnelles pour les utilisateurs sourds, malentendants, sourdaveugles et aphasiques en leur permettant de communiquer avec l’ensemble des abonnés téléphoniques. Qu’en est-il aujourd’hui ? En réponse, l’Arcep a publié pour la première fois le 23 juillet, un premier bilan sur les indicateurs d’utilisation et de qualité de ces nouveaux services. Le régulateur a ainsi pu recueillir au premier trimestre 2019, les résultats d’Orange, Bouygues Telecom, Free, SFR mais aussi d’EuroInformation Telecom, La Poste Mobile, Outremer Telecom, Orange Caraïbes, et SRR, lesquels proposent tous un service téléphonique accessible par l’intermédiaire de traducteurs en langue des signes française (LSF) et en langage parlé complété (LPC) ou de transcription textuelle automatisée voire assistée par un opérateur humain.
Après six mois d’exploitation, ce service est bien opérationnel pour ses utilisateurs mais encore en phase de rodage, résume l’Arcep. Plus précisément, sur les trois premiers mois de l’année, "environ 2000 utilisateurs ont fait appel chaque mois aux centres de relais téléphonique (CRT) pour émettre des appels vers les abonnés au service téléphonique, ce qui représente plus de 750 heures de conversations mensuelles au total, toutes modalités confondues" constate la police des télécoms tout en faisant état de notes de satisfaction variant entre de 3,1 à 4,21, soit des scores témoignant "d’un bon niveau de satisfaction des utilisateurs vis-à-vis du recours à la traduction LSF". Néanmoins, le régulateur attend davantage de progrès pour la traduction LPC et la transcription textuelle. "Prenant acte que le service est donc encore en phase de rodage, l’Arcep souhaite que le délai moyen de prise en charge des appels par les centres relais puisse être réduit à l’avenir, ce qui, au-delà des efforts des opérateurs eux-mêmes, pourrait nécessiter une disponibilité accrue de traducteurs formés à la langue des signes française", conclut l’Autorité. Le message est passé.
Pour rappel, Free dispose de sa propre application "relais téléphonique Free" sur Android et iOS. Ce service permet aux Freenautes porteurs d’un handicap (sourds, malentendants, sourdaveugles et aphasiques) de bénéficier d’un service d’interprétation en français – langue des signes française (LSF), de codage en langage parlé complété (LPC) ou de transcription automatique instantanée. Univers Freebox
l’a testé en novembre dernier.
Faut juste un chat écrit et c'est bon pour la plupart.
Obliger les clients à avoir et à utiliser des webcam etc n'est pas possible pour tout le monde ou n'a pas envie.
Dans un sens ça peut être bien.
Mais ils font comment ?