Les mécanismes de sécurité de la 5G pourraient rendre plus complexe le travail des enquêteurs lors des écoutes téléphoniques.
La 5G, qui fait ses premiers pas sur certains marchés et qui arrivera en France en 2020, apportera de meilleurs débits et une latence plus faible, mais également une sécurité renforcée. Et c’est ce dernier point qui inquiète les services de renseignement.
Selon un rapport de Gilles de Kerchove, coordinateur de l’UE pour la lutte contre le terrorisme, dont les ministres de l’Intérieur ont récemment pris connaissance, la sécurité renforcée de la 5G pourrait poser problème lors des enquêtes, et plus précisément concernant les écoutes téléphoniques. Avec le chiffrement des données, la lecture du l’IMSI, le numéro d’identification unique de l’abonné, deviendrait impossible. De plus, les dispositifs de type IMSI catcher, les fausses antennes-relais qui permettent d’intercepter les communications mobiles, pourront être détectés et rendus inefficaces.
En clair, il deviendrait difficile de localiser l’appareil mobile et d’identifier le propriétaire de la carte SIM à bord. Pas simple dans ce cas de suivre le parcours d’un suspect. Maintenant, on se doute que les législateurs mettront des outils à disposition des enquêteurs pour rééquilibrer la balance.
Il va être temps qu'ils y réfléchissent...
C'est bon ça. La NSA et la DGSI vont peut-être arrêter leurs saloperies. Mais je rêve, ils trouveront une parade, soit technique, soit totalitaire (légale en langage politique).
Et ça sera la fin du monde !
Bah, il y a déjà des applis pour chiffrer les communications, et les terroristes les utilisent déjà.
Les écoutes téléphoniques ont surtout une grande histoire d'utilisation à des fins politiques en France. Et avec la psychose sécuritaire actuelle, on remet en cause le peu de lois qu'on avait voté pour essayer d'en limiter un peu l'usage.
On l'a bien vu en 2015, on impose l'état d'urgence soi-disant pour lutter contre le terrorisme et quelques semaines plus tard on s'en sert pour assigner à résidence des militants critiques de la COP21.
On n'en est peut-être pas encore au point de la Chine, mais on est quand-même bien sur la route de la dictature.